« Jésus, le visage
déterminé, prit la route de Jérusalem ». Cette petite phrase de l’évangile
de ce dimanche manifeste en elle-même toute la volonté du Seigneur. En effet,
le Seigneur s’en va vers Jérusalem, Il monte vers la ville de David mais le Seigneur
sait ce qu’Il va y trouver. Il va y trouver la passion, le fouet, la couronne
d’épine, la croix, les clous, la lance, la mort et le tombeau. Avenir effrayant
et sombre qui détournerait quiconque d’une telle ascension. Mais si le Seigneur
monte à la ville sainte ce n’est pas d’abord pour cela, chacun de ses pas n’est
pas marqué par un challenge qu’il faudrait remporter contre la souffrance, la
douleur et la mort. Chacun de ses pas est porté par une toute autre réalité à
savoir le désir d’apporter le Salut à notre humanité, le désir de nous sauver,
le désir de nous ouvrir la voie jusque dans la béatitude, le désir de rétablir
la justice afin de nous permettre de pouvoir vivre en Dieu dès maintenant et
pour toujours. Oui la croix se dessine mais elle supplantée par le Salut
c'est-à-dire par l’Amour.
Le Seigneur Jésus prend
la route de Jérusalem parce qu’Il désire nous sauver, nous, chacun de nous
voilà d’ailleurs la mission qui porte toute sa vie. Le Christ Il est pour nous,
en notre faveur. Si nous pouvions prendre pleinement conscience de cette
réalité que Dieu agit toujours pour nous et cela par amour, si nous pouvions
prendre pleinement conscience que tout ce qu’à fait Dieu, tout ce qu’à fait le
Seigneur Jésus c’est toujours pour nous et cela par amour alors nous ne
pourrions que nous laisser attirer à Lui car nous ne pourrions pas trouver un
amour plus désintéressé que celui du Seigneur, nous ne pourrions pas trouver un
amour plus doux, plus radical, plus vrai et total que celui du Seigneur. Oh
oui, Dieu est Amour, telle est bien là son identité, son unique identité.
Et c’est bien Dieu
Lui-même que nous sommes tous invités à imiter en chacune de nos vies. Mais
parfois, nous avons peut-être la tentation d’agir de la même manière que les
apôtres de l’évangile. Face aux ennemis de la Foi, aux ennemis de l’Eglise,
face à nos propres ennemis, nous pourrions avoir la tentation de demander au
Seigneur de les exterminer purement et simplement ou, pour reprendre la phrase
des apôtres : qu’un feu tombe du ciel et les détruise. Mais cette demande
est aux antipodes de l’être divin, car, bien sûr, il n’y a aucun amour à
exterminer qui que ce soit. Même ses ennemis le Seigneur les aime tout comme Il
nous le demande : « aimez vos ennemis, souhaitez du bien à ceux qui vous
persécutent ». Oui l’amour de Dieu est total, pour nous et pour tous. Et
de notre côté, il nous faut être comme ces hommes de l’évangile qui désirent
suivre Jésus. Il nous faut désirer suivre Jésus sans regarder en arrière mais
en s’abandonnant totalement entre les mains de Dieu. Et suivre Jésus c’est le
suivre sur ce chemin de Jérusalem, sur ce chemin qui comportera certes des
souffrances et des douleurs mais ces souffrances et ces douleurs sont balayés
par la lumière du Salut, de notre salut, de notre établissement en Dieu.
Alors bien chers amis,
n’ayons pas peur, donnons-nous au Seigneur, mettons-nous résolument à sa suite,
et dès lors qu’importe l’avenir car nous serons au Christ.
Amen.
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