La parabole
de ce dimanche quelque peu champêtre recèle en elle-même un enseignement
spirituel des plus essentiels. A travers ces quatre situations, le Christ nous
présente quatre attitudes foncières quant à la Bonne Nouvelle de l’Evangile.
Les grains tombés
au bord du chemin désignent l’annonce de la Bonne Nouvelle qui est rejeté par
l’indifférence de l’âme qui ne se sent pas concernée, qui ne se soucie
aucunement de sa destinée éternelle, qui n’entrouvre pas la porte de la Foi.
Ces grains tombés au bord du chemin sont images de cette folle capacité qu’à
l’homme de refuser Dieu, de refuser son salut.
Les grains
tombés sur le sol pierreux qui lèvent puis se dessèchent ou bien ceux qui
poussent au milieu des ronces désignent l’annonce de la Bonne Nouvelle qui est
accueillie comme telle mais qui est peu à peu étouffée par le souci du monde
dans l’âme qui ne se laisse pas profondément saisir par l’éternité et retourne
à ses préoccupations habituelles. Cette âme connaît la Bonne Nouvelle mais elle
ne pe rçoit pas combien cette Bonne Nouvelle est essentielle, vitale.
Les grains
tombés dans la bonne terre désignent l’annonce de la Bonne Nouvelle qui est
accueillie comme telle et qui est reçue profondément en l’âme jusqu’à orienter
l’ensemble de l’existence. Cette âme est saisie par le Christ et elle vit avec
et en Lui abordant le quotidien soutenue par la grâce et les secours divins. Et
cette âme saisie par le Christ devient par elle-même témoin de la Bonne
Nouvelle, sa vie devenant annonce prégnante de l’Evangile.
Mais au
cœur de l’évangile de ce dimanche se trouve une parole étrange du Seigneur
Jésus qui semblerait, au premier abord, emprunte de vengeance et de colère. En
effet le Seigneur dit : « Celui qui a recevra encore, et il sera dans
l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a ».
Cette phrase semble porter en elle-même une injustice criante, pourquoi celui
qui a déjà quelque chose en recevra encore alors que celui qui n’a rien se fera
tout prendre ? Dans l’ordre matériel cette phrase est incompréhensible
venant de la part du Seigneur Jésus mais dans l’ordre spirituel, tout
s’éclaire. Celui qui a c'est-à-dire celui qui a reçu la Foi et en vit autant
que faire se peut se verra combler de la grâce du Seigneur qui l’accompagnera
tout au long de sa vie, qui lui permettra de s’approcher toujours davantage du
divin cœur du Seigneur. Plus on recherche Dieu, plus Il se laisse trouver et
plus l’âme en est comblée. Par contre celui qui n’a rien, non pas que le
Seigneur ne lui ai rien proposée car le Seigneur invite l’ensemble du genre
humains à la Foi et à la béatitude dès lors celui qui n’a rien c’est celui qui
a refusé, qui a rejeté par indifférence ou par une volonté obscure, qui a
refusé le Seigneur, le salut, la grâce elle-même. Celui-là n’a rien et il se
fera enlever même ce qu’il a car le refus du Seigneur et du Salut conduit au
néant.
Cette
petite phrase du Seigneur nous rappelle la radicalité de la voie évangélique,
nous rappelle que la Foi est cette unique essentielle qui nous permet de
grandir dans une conversion permanente qui nous rapproche toujours davantage du
Seigneur. Cette petite phrase doit nous faire frémir de compassion en
considérant tous ceux qui refusent le Seigneur par indifférence ou
volontairement, nous devrions frémir pour eux en pensant à leur éternité, nous
devrions tomber à genoux et prier pour le salut de leurs âmes afin qu’ils
accueillent enfin le Seigneur Jésus en leurs vies et en leurs âmes. Nous sommes
appelés à porter du fruit, et bien, que nos fruits soient ceux d’une prière
d’intercession en faveur de tous ceux qui sont loin du Seigneur et surtout
rendons-nous compte que nous pouvons porter du fruit à raison de cent, soixante
ou trente pour un, notre prière est assurée par la parole même du Seigneur
alors attachons-nous à notre propre conversion, attachons-nous à annoncer le
Seigneur, attachons-nous au salut du monde. Amen.