La première lecture que
nous venons d’entendre, extraite du livre de la Genèse nous montre Abraham en
train de négocier avec le bon Dieu. La ville de Sodome et Gomorrhe a mauvaise
réputation et ses actions mauvaises appellent, en toute justice, réparation.
Alors certes la réparation peut nous apparaître quelque peu radicale car il
s’agit de la destruction. S’engage alors ce marchandage entre Dieu et Abraham,
ce dernier mettant dans la balance de la justice les comptes des justes. 50,
45, 30, 20 et même seulement dix justes empêcherait la destruction. Ce
marchandage possède en lui-même un double enseignement.
Tout d’abord cela nous
rappelle combien la prière, notre prière est importante même essentielle.
Lorsque nous prions pour quelqu’un, lorsque nous implorons miséricorde pour
quelqu’un, notre prière est entendue. Tout comme Abraham qui n’a rien à voir
avec la ville de Sodome et Gomorrhe obtient du Seigneur une certaine
miséricorde, de même, nous tous, lorsque nous implorons le Seigneur pour telle
ou telle chose, notre prière est également entendue. Ainsi n’hésitons jamais à
prier les uns pour les autres, n’hésitons jamais à nous confier à al prière des
saints du Ciel car toute prière est reçue par le Seigneur et c’est bien là
faire œuvre de charité que de demander au Seigneur pour autrui.
Le deuxième enseignement
de ce passage de la Genèse est bien plus lié au Christ. En effet, Dieu dit à
Abraham que même pour 10 justes Il ne fera pas œuvre de justice mais bien plus
de miséricorde et bien, nous tous, nous sommes dans la même situation que la
ville de Sodome et Gomorrhe. Nous sommes en effet tous pécheur et notre nature
blessé par le péché originel n’est pas digne en tant que telle d’entrer dans la
béatitude, n’est pas digne de Dieu. Gardons bien à l’esprit que nous méritons
la condamnation, que nous méritons tous la destruction pour faire un parallèle
avec la lecture. Or, nous le savons grâce au psaume, aucun vivant n’est juste
devant le Seigneur. Ainsi, en notre humanité nous ne pourrions trouver 50, 45,
30, 20 et même pas seulement dix justes, même pas un seul juste pour apaiser
l’œuvre de justice. Ainsi, nous étions voués à la destruction. Mais, mais Dieu
s’est fait l’un de nous en Jésus Christ afin qu’en notre humanité puisse se
trouver un juste qui apaiserai certes la justice mais qui surtout ouvrirait les
flots de miséricorde. C’est bien grâce au Christ Seigneur et uniquement grâce à
Lui que nous pouvons nous orienter vers le Ciel sans craindre la destruction
car comme nous l’a rappelé admirablement St Paul en la seconde lecture :
« Vous étiez des morts, parce que vous aviez commis des fautes […] Mais
Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné toutes nos fautes.
Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait en raison des prescriptions
légales pesant sur nous : il l’a annulé en le clouant à la croix ». Dieu
par le Christ nous a remis notre dette et nous permet de nous orienter vers Lui
en espérant d’être établi dans la béatitude éternelle. Quelle joie que de nous
rappeler tout ce que Dieu a fait pour nous, quelle joie que de nous rappeler
tout ce que Dieu fait pour nous. Alors confions-nous à Lui dans la joie,
laissons-nous guider par le Seigneur qui nous accompagne et cela en prêtant
attention à notre vie de prière, en recherchant la grâce que nous délivre les
sacrements, en vivant chaque instant avec le Christ Seigneur.
Amen.
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