Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

jeudi 17 août 2017

15 Août - Solennité de l'Assomption de Notre Dame

Quelle joie en ce jour que de pouvoir célébrer et honorer la Très Sainte Vierge Marie, elle qui demeure si chère à nos cœurs car elle demeure la Mère très Sainte de notre Sauveur, elle que nous reconnaissons d’Immaculée Conception, elle que nous recevons comme notre mère dans ce don ineffable que nous a fait le Seigneur Lui-même… Que de gloire, que d’honneur en la Vierge Marie, Elle est bien cette âme choisie et comblée qui reçut de Dieu une mission si essentielle pour notre Rédemption et si nous pouvons contempler tant de gloire en la Vierge Marie, la solennité de ce jour en est comme l’aboutissement éternelle. Aujourd’hui, en célébrant l’assomption de la Vierge Marie, nous reconnaissons qu’elle n’a pas été prisonnière du tombeau, qu’elle n’a pas été emprisonnée dans les ténèbres de la mort. Aujourd’hui nous reconnaissons que Dieu ne permit pas que Marie ne participe pas d’une manière exceptionnelle au Salut obtenue par le sang de la croix, Dieu a au contraire donné à Marie cette grâce d’être établie corps et âme en la gloire du ciel.
Aujourd’hui, « cette fête ne rappelle pas seulement que le corps inanimé de la Vierge Marie n'a subi aucune corruption, mais aussi qu'elle a triomphé de la mort et qu'elle a été glorifiée dans le ciel, à l'exemple de son Fils unique Jésus Christ […] Ainsi la Mère de Dieu, unie à Jésus Christ d'une manière mystérieuse, « dans un seul et même décret » de prédestination, immaculée dans sa conception, parfaitement vierge dans sa maternité divine, généreuse collaboratrice du Rédempteur, a remporté un triomphe total sur le péché et ses conséquences. Pour finir, elle a obtenu, comme couronnement suprême de ses privilèges, d'être préservée de la corruption du tombeau. À la suite de son Fils, après avoir vaincu la mort, elle a obtenu d'être élevée, corps et âme, à la gloire suprême du ciel, pour y resplendir, en qualité de Reine, à la droite de son Fils, le Roi immortel des siècles ».
Que de gloire et d’honneur en Notre Dame mais surtout, que de gloire et d’honneur qui nous sont également destinés car la Très Sainte Vierge Marie demeure celle qui, établie dans la gloire du Ciel, ne cesse d’intercéder pour chacun de nous, ne cesse de veiller sur chacun de nous comme une mère sur son enfant. Laissons vif en nous notre attachement à la Très Sainte Vierge Marie, confions nous à elle sans détour en nous abandonnant à sa maternelle attention par la prière quotidienne du chapelet, ce chapelet qui demeure cette chaîne mariale qui nous unit au Ciel. Ad Jesum per Mariam, à Jésus par Marie voilà bien là le chemin de la vie véritable.
Alors en ce jour, rendons grâce à Dieu pour la Vierge Marie, pour avoir accomplie en elle tant de merveilles et pour nous l’avoir donné comme notre Mère. Et, contemplant notre Dame en son Assomption, gardons présent à notre esprit qu’elle nous manifeste notre destinée à tous, nous tous nous sommes appelés à être établi dans le Royaume éternel, nous tous nous sommes appelés à nous abandonner avec confiance à l’attention de Notre Dame, nous tous nous sommes appelés à nous laisser porter par l’intercession de la Vierge Marie qui nous présentera à son divin Fils, Notre Seigneur.

Amen.

13 Août - 19ème Dimanche du Temps Ordinaire

L’évangile de ce dimanche est un évangile un deux temps, un premier temps concernant la sainte Eglise de Dieu, un second nous concernant nous tous, fidèles du Seigneur.
En effet, dans l’ensemble de la Tradition de l’Eglise, la barque balayée par les flots a toujours été considérée comme étant la figure de l’Eglise en ce monde. L’Eglise qui vogue à contre courant du temps, est frappé par les assauts de ce temps qui, tout en la considérant lutte contre elle, contre son enseignement, sa position, son identité même. Et il est vrai que cette image demeure toujours actuelle, aujourd’hui encore, notre temps considère l’Eglise car elle n’évacue pas son discours en le balayant du revers de la main, notre temps considère la parole de l’Eglise comme étant malgré tout une Parole forte et une Parole ayant du sens même si ce sens n’est pas celui du monde. Cependant, de par l’antagonisme des enseignements, le temps cherche à décrédibiliser la Parole de l’Eglise et pour cela tout est bon, que ce soit en amplifiant les errements de certains membres de l’Eglise ou que ce soit en opposant un humanisme athée sans fondement à la parole de l’Eglise fondée sur la Parole divine, tout est bon. Mais ce que nous rappelle l’Evangile, ce que nous rappelle le Seigneur en ce dimanche c’est bien que malgré les assauts dont l’Eglise est la proie, l’Eglise ne doit pas céder à la crainte ni d’ailleurs céder à la compromission, compromission du message évangélique pour se rapprocher des errements du temps, l’Eglise ne doit pas céder à cela car elle n’est pas maîtresse de son être, l’Eglise est l’Eglise du Christ et, dès lors, la présence du Christ chasse toute crainte pour laisser place à la confiance et à la Foi, dès lors, la Parole du Christ prend bien le pas sur tout discours humain. Et c’est bien cela qu’il nous faut toujours garder à l’esprit, c’est que l’Eglise demeure attachée à l’unique personne du Christ et c’est le Christ seul qui lui donne sa valeur, son identité, son pouvoir. Ainsi qu’importe le reste, le Christ est tête de l’Eglise qui est son corps, voilà l’essentiel.
Le second temps de l’Evangile nous concerne nous tous et ce à travers la figure de St Pierre. En effet, nous tous membre de l’unique Eglise du Christ nous pourrions avoir cette tentation de demeurer strictement au sein de l’Eglise dans une certaine ghettoïsation de la Foi, dans un certain sectarisme au sens étymologique du terme. Restant entre nous, nous n’aurions que faire du reste du monde auquel nous n’accorderions aucune considération. Ou pour reprendre l’image de l’évangile, nous pourrions rester dans la barque sans égard pour ce qui se passe à l’entour. Et bien, telle n’est pas la notre mission, telle  n’est pas là le mouvement évangélique. En effet, nous tous, tout comme St Pierre, nous sommes appelés à quitter notre confort pour aller au-delà., au-delà des frontières de l’Eglise, pour aller au-delà de notre petit microcosme si confortable. C’est d’ailleurs un des messages clefs de notre Saint Père le Pape François, lui qui, sans cesse, nous appelle à sortir, à aller à la rencontre de ceux qui sont à la marge, de ceux qui nous sont différents. Et cela n’est pas confortable tout comme il ne doit pas être confortable de marcher sur les eaux sans savoir nager comme c’était très certainement le cas pour St Pierre, ce n’est pas confortable mais c’est bien là que le Seigneur nous attend, c’est bien là que le Seigneur nous appelle. Et cela ne signifie pas forcément qu’il nous faudrait aller bien loin, car même dans notre entourage nous avons très certainement des gens qui attendent en leur cœur d’être rejoint par le Seigneur Jésus et c’est à nous que revient le rôle de permettre, de favoriser cette rencontre. Alors surtout, ne cachons pas notre attachement au Seigneur Jésus et sans assommer les autres de beaux discours témoignons de notre Foi par une Parole sûre et sereine et par un témoignage véritablement évangélique, voilà notre devoir, notre mission.
Alors en ce dimanche, demandons deux choses au Seigneur, la première, qu’Il favorise en chacun de nous notre attachement à son Eglise malgré toutes les difficultés, que l’Eglise demeure toujours en nos âmes notre sainte mère elle par qui nous sommes tous nés à la Foi par la grâce du baptême, nous qui  sommes nourris par elle dans la grâce des autres sacrements. Puis demandons au Seigneur de nous aider à aller vers ceux qui attendent notre témoignage de Foi, que la crainte soit chassée de nos cœurs et de nos âmes et que nous puissions annoncer le Seigneur à temps et à contretemps.

Amen.

6 Août - Solennité de la Transfiguration du Seigneur

Quelle joie en ce dimanche que de pouvoir célébrer la solennité de la transfiguration du Seigneur car cette fête nous invite à ressaisir pleinement l’identité du Seigneur Jésus qui est Dieu né de Dieu, Lumière né de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Cette identité divine du Seigneur Jésus resplendit en ce dimanche nous invitant nous tous à nous laisser illuminer par la lumière divine, nous invitant nous tous à nous laisser habiter par la présence de Dieu, par l’Amour divin.
Mais, nous tous, ayant rencontré le Seigneur Jésus dans la Foi nous pourrions avoir la même tentation que St Pierre dans l’évangile, nous pourrions avoir la tentation de vouloir faire comme un arrêt sur image, de saisir l’instant de cette rencontre et de tout faire pour qu’il ne cesse jamais. Cette tentation nous la décrivons bien lorsque nous nous exprimons ainsi : « j’aurais voulu que cela dure toujours ». St Pierre voudrait que cet instant de la transfiguration soit un instant éternel, ce pourquoi il désirer établir trois tentes pour figer l’instant de grâce mais sa demande semble tomber à l’eau immédiatement, l’évangile nous dit même que Dieu lui a presque coupé la parole, évacuant cette demande qui ne correspond pas à la volonté divine.
Et considérant cela, nous pouvons tout à fait discerner la volonté de Dieu qui s’exprime dans l’impératif du « écoutez-Le ». Jésus est Dieu et donc sa Parole est Parole de Dieu, son enseignement est enseignement divin, ses actions sont actions divines. Et en prenant cela au sérieux, en prenant le Christ au sérieux nous ne pouvons que tout faire pour ordonner nos vies à sa Parole, à son enseignement, à agir.
Ainsi, nous ne sommes pas appelés à demeurer figer en nos existences même si cela nous conduirait à demeurer figer au pied du Seigneur Lui-même. Notre foi chrétienne n’invite nullement à un immobilisme statique qui ne serait en définitive qu’un refus de vivre. Notre Foi chrétienne nous invite au contraire à vivre pleinement mais en étant porté d’abord par l’écoute attentive de la Parole de Dieu, par l’écoute attentive de la Parole du Christ. Nous ne sommes pas appelés à devenir des statues de cire mais nous sommes appelés à devenir les fidèles du Seigneur agissant en ce monde à l’image du Christ Lui-même.
Et il y’a une réalité que nous pouvons ressaisir particulièrement en ce dimanche. Nous abritons en nos âmes la présence de Dieu depuis le saint jour de notre baptême, nous sommes nous tous les temples du Saint Esprit, Dieu demeure en nous et donc, la gloire de Dieu elle-même habite en nous. Dès lors, nous sommes nous aussi appelé à être transfiguré par Dieu Lui-même hôte très doux de nos âmes. Oui, nous sommes appelés nous tous à vivre cette transfiguration que nous rapporte l’évangile. Oh certes d’une manière moindre que celle du Seigneur Jésus mais d’une manière bien réelle. Et cette transfiguration j’ai pu la contempler par deux fois en ma vie tout comme vous je l’espère. Cette transfiguration j’ai pu la discerner dans les yeux du St Pape Jean-Paul II ainsi que dans ceux d’un vieux moine, fondateur de monastère. Cette transfiguration sensible, visible est l’apanage des saints qui ont laissés au Seigneur toute sa place et qui vivant et œuvrant dans le temps ont vécu dans l’écoute de la Parole divine laissant transparaître en leurs yeux cette présence aimante du Seigneur. Et bien voilà bien là notre chemin, notre vie à tous. Car surtout ne nous disons pas que nous ne sommes pas à la hauteur, rappelons nous que rien n’est impossible à Dieu et que la clef de la sainteté c’est bien de s’abandonner entre les mains de Dieu, de laisser faire le bon Dieu en nos vies, de mettre toutes nos forces vive à vivre de sa vie.

Alors en ce dimanche, contemplons le Seigneur transfiguré, laissons nous irradier par la gloire divine mais que cette contemplation nous établisse dans cette tâche de toute une vie, celle d’écouter le Seigneur Jésus et de tout faire pour que chaque instants de nos vies soit vécu dans cette attention au Christ Lui-même. Voilà le chemin de notre transfiguration qui atteindra son paroxysme dans l’éternité divine qui verra notre désir s’accomplir car dans l’éternité, l’instant de grâce et de bonheur ne finira jamais. Amen.

30 Juillet - 17ème Dimanche du Temps Ordinaire

A l’écoute de ces paraboles du Seigneur Jésus nous percevons l’inestimable valeur de notre connaissance et de notre foi, oui, nous nous savons que l’Eternité constitue notre avenir, nous savons que le Royaume des cieux constitue cet avenir que nous désirons. Mais si ce Royaume Eternel, cette béatitude céleste est désirable, autant le chemin qui y conduit est bien souvent difficile à parcourir. Et c’est bien à cette considération que nous invite le Seigneur Jésus en ce dimanche. Car que le Royaume de Dieu soit la réalité qu’il nous faut rechercher, voilà bien la vérité essentielle de notre Foi mais pour autant sommes nous prêt à fonder notre existence uniquement sur cette réalité désirée ? Sommes-nous prêt, comme dans la parabole à nous séparer de tout au profit du Royaume éternel ?
Et reconnaissons le, c’est bien cette radicalité qui constitue la difficulté essentielle de la Foi mais c’est aussi cette radicalité qui constitue l’essence même de notre Foi. Car si nous désirons le Royaume de Dieu, si nous désirons être uni au Seigneur en chaque instant, si nous désirons être établi dans l’amitié divine mais que nous ne prenons aucun moyen d’accomplir ce saint désir, cela ne sert à rien.
Et il nous faut bien reconnaître que si nous connaissons le chemin qui mène au Royaume éternel, si nous connaissons le chemin de sainteté qui nous conduit jusqu’à l’éternelle béatitude, nous ne pouvons que reconnaître que nous accomplissons bien peu d’effort pour le parcourir. La messe dominicale, la prière quotidienne en constituent les jalons essentiels tout comme l’attention constante envers le Seigneur présent. Ces actes positifs sont parmi les plus essentiel mais ce sur quoi insiste la parabole de ce dimanche c’est bien plus sur le renoncement « il va vendre tout ce qu’il possède et il achète ce champ, il achète la perle ». Le renoncement, voilà bien un mot qui n’est pas apprécié en notre modernité qui considère que l’homme s’accomplit en assouvissant chacun de ses désirs, chacune de ses passions. Mais le renoncement auquel nous invite la parabole n’est pas d’abord ce renoncement au péché qui nous apparaît somme toute comme étant naturel mais un renoncement d’un bien pour un bien meilleur, un renoncement d’un bien secondaire pour un bien primaire. Posséder des champs ou des perles, ce n’est pas là quelque chose de négatif, bien au contraire, mais il est préférable de posséder le Royaume. Vivre sa vie dans le respect de l’autre, la solidarité, la fraternité, ce n’est pas là quelque chose de négatif, bien au contraire, mais il est préférable de vivre sa vie porté par le désir du Ciel.
Et si nous nous considérons nous-mêmes, nous pouvons très certainement nous dire que nous ne sommes pas parmi les pires de l’espèce humaine, nous gouvernons nos vies d’une manière globalement bonne. Et c’est déjà pas mal mais l’erreur serait de s’en contenter. Je ne suis pas si mal donc je continue sur ce chemin de la voie médiane. Mais notre Foi nous enseigne autre chose, nous enseigne la voie de la sainteté, la voie de l’amour ardent envers le Seigneur, la voie de la vertu, de la prouesse, de l’héroïsme vertueux, de la charité consumante, du don de soi radical, du zèle missionnaire, de la Foi ardente, de la piété confiante… Ainsi, le Seigneur nous invite à abandonner notre vie qui n’est pas si mauvaise pour nous consacrer à Lui, c’est aussi simple que cela. Il nous invite à abandonner notre vie qui n’est pas si mauvaise pour emprunter le chemin de la sainteté, c’est aussi simple que cela, aussi simple à dire mais exigeant à mettre en œuvre.
Nous sommes donc tous devant ce choix essentiel, celui de continuer ainsi ou bien celui de nous jeter dans le brasier ardent de l’amour divin en ordonnant chaque instant de nos vies à Dieu Lui-même, à Dieu seul. Et d’une manière pratique cela veut dire redonner vraiment au Seigneur la place qui est la sienne, bien sûr dans la pratique, la vie de prière et la vie sacramentelle mais aussi dans notre manière de vivre et d’être en prenant exemple sur les saints qui nous ont précédés.
Alors en ce dimanche, demandons au Seigneur qu’Il nous donne la force de Le choisir Lui plus que tout autre, de préférer une vie sainte à une vie globalement bonne, de tout faire afin que ce ne soit plus nous qui vivions mais que ce soit le Christ qui vive en nous.

Amen.

23 Juillet - 16ème Dimanche du Temps Ordinaire

Il est vrai que l’image du champ de blé ondoyant à chaque brise n’appartient pas à nos paysages de Provence mais nous en avons tous une image en nos esprits. Et si le Seigneur use de cette image pour nous parler du Royaume de Dieu c’est bien pour nous signifier cette unité de la destinée humaine, tous nous sommes destinés au Royaume de Dieu, tous nous sommes appelés à nous laisser mouvoir par le souffle de l’Esprit Saint ondoyant au rythme divin. Mais cette image a été écornée par la venue de l’ivraie, par l’arrivée de cette mauvaise herbe qui n’est pas arrivé là par hasard mais qui a été semé par l’ennemi du Royaume, par le diable pour lui donner son nom.
Ce champ de blé entaché d’ivraie devient dès lors image de notre propre humanité, image de l’humanité en générale qui compte de bonnes et de mauvaise choses mais image également de chacune de nos personnes. En effet, nous le savons bien, nous avons en nous même une part de blé et une part d’ivraie, nous avons en nous même une part de bon et une part de mauvais. Et cela nous était déjà enseigné par le livre de la genèse car que l’on parle du fruit défendu désigné par le serpent, où que l’on parle de l’ivraie semée par l’adversaire, la réalité est la même, la réalité demeure celle que nous connaissons, créé totalement bon par Dieu l’homme est entaché par le péché.
Mais la parabole de ce dimanche va plus loin que le livre de la genèse. En effet, après que le péché soit entré dans le monde par le péché originel nous aurions pu penser que Dieu aurait fait table rase de ce qu’Il avait créé pour recréer une réalité plus parfaite, comme un artiste qui aurait raté son esquisse et jetterait sa toile au feu pour en démarrer une nouvelle. Nous aurions pu penser cela mais qu’importe notre pensée, la réalité nous enseigne que ce n’est pas ainsi que Dieu a agi. Dieu a maintenu cette création blessée par le péché, Dieu nous a maintenu nous tous dans l’être et l’existence malgré notre malice. Et si nous nous demandons pourquoi et bien la parabole nous en donne la réponse qui se trouve simplement dans le fait que Dieu n’a pas voulu sacrifier le bon et le bien même si celui-ci côtoyait le mal et le mauvais. Une expression quelque peu cavalière exprime cette réalité : on ne jette pas le bébé avec l’eau du bain. Ainsi Dieu laisse croître le blé et l’ivraie par crainte que le blé ne pâtisse de la suppression de l’ivraie et ce n’est qu’au terme de la croissance que le trie sera fait, le blé pour l’éternité et l’ivraie pour le feu. Ainsi, Dieu laisse grandir l’homme qui porte en lui-même une part de bon et une part de mauvais attendant la fin de sa vie pour procéder au même tri.
Et cela est un enseignement qu’il nous faut recevoir pour nous tous. En effet, tous nous aimerions arracher le mal de nos vies, nous aimerions demeurer telle de saintes icônes attachées au Seigneur sans faille et sans péché. Nous aimerions cela mais ce désir n’est que pure illusion pour notre vie d’ici bas. Car tout comme le champ de la parabole, nous devons côtoyer la malice de nos vies. Affirmer cela n’est pas de la résignation mais bien du réalisme qui invite justement au véritable combat qui consiste à favoriser le bien de nos vies, à favoriser la croissance du blé tout en essayant de diminuer celle de l’ivraie. Seule la mort nous délivrera de ce combat en chassant de nos êtres ce qui n’appartient pas au Bien. La malice nous accompagnera jusqu’à notre dernier souffle et même l’on dit que notre orgueil mourra quelques instants après nous.
Ainsi notre vie spirituelle ne consiste pas à ce que nous ne pouvons pas être à savoir immaculé, ce combat là est perdu d’avance, notre vie spirituelle consiste à favoriser le bien de nos vies tout en portant le poids de malice qui l’accompagne et c’est sur ce chemin que le bon Dieu nous accompagne. Dès lors, la perfection qu’il nous faut rechercher n’est pas une impeccabilité qui ne serait qu’illusion, la perfection réside dans le maximum de grâce, de force, de volonté, d’amour qui soutiennent la bonté de nos vies, qui soutiennent la part de Dieu en nous, qui rendent comptent de la présence de Dieu en nous. Nous ne serons jamais des anges mais nous sommes tous appelés à devenir des saints c'est-à-dire à nous attacher au maximum de nos capacités au Seigneur notre Dieu combattant jusqu’à notre dernier souffle les assauts du mal.
Le cardinal Journet exprimait cela en disant qu’en chaque personne humaine se trouve une frontière invisible séparant le bien et le mal, le bien appartenant à Dieu et à l’Eglise, le mal appartenant au diable et à ses pompes.
Ainsi en ce dimanche, rendons grâce au Seigneur pour le bien de nos vies, demandons pardon au Seigneur pour nos compromissions malicieuses, et implorons pour nous tous des flots de grâce afin que nous ayons la force de nous attacher toujours davantage au bien, de faire croître le bien de nos existences, que nous ayons la force de lutter avec clairvoyance contre la part obscure de nos êtres tout cela dans l’espérance certaine que seul le bien triomphera et entrera dans l’Eternité car seul le bien est à Dieu.

Amen.

16 Juillet - 15ème Dimanche du Temps Ordinaire

En un certain sens, c’est bien à un examen de conscience que nous invite le Seigneur en ce dimanche. Car cette parabole du semeur nous la connaissons bien, et s’il y’a une chose qui demeure certaine c’est que nous avons tous entendu proclamer la Parole de Dieu, la Parole du Royaume des cieux. Cette Parole demeure audible et accessible à tous. Mais l’écoute de la Parole de Dieu peut avoir des conséquences aussi diverses que les différentes qualités de terre qui reçoivent la semence dans la Parabole. Ainsi, l’examen de conscience, auquel nous sommes invités, consiste à déterminer quelle terre sommes nous de la rocailleuse qui ne laisse rien pousser à la bonne terre qui permet la plénitude de croissance. Cet examen de conscience nous pouvons le poursuivre en considérant tout simplement les fruits que produit en nos vies l’écoute de la Parole de Dieu, les fruits de la Foi en nos existences.
Est-ce que la Parole de Dieu nous transforme en nous enseignant et en nous conduisant à nous établir peu à peu dans une vie toujours plus vertueuse ? Ou bien au contraire, est ce que l’écoute de la Parole de Dieu n’a pas plus d’impact sur nous que la plus négligeable des émissions de télé ?
Ce questionnement a quelque chose de terrible car pour la plupart d’entre nous nous ne pouvons que reconnaître que nous ne prenons pas assez au sérieux la Parole de Dieu car sinon nous serions tout simplement des saints, c'est-à-dire que nous serions saisi par la connaissance de Dieu qui nous établirai dans la recherche constante de son Amour et dans l’exercice ardent de la Charité, dans la croissance de notre Foi et l’illumination d’une Espérance sans faille. Oui nous avons tous des progrès à faire quant à notre réception de la Parole que Dieu nous adresse. Nous pourrions peut-être même aller jusqu’à nous considérer comme étant de cette terre rocailleuse, laissant couler sur nous la Parole de Dieu comme l’eau sur les plumes d’un canard… Mais, bien chers amis, si cet examen de conscience peut-être dérangeant en troublant notre illusion de sainteté il y’a une chose qu’il nous faut garder à l’esprit et qui demeure l’unique remède, cette chose, ce remède c’est que nous pouvons changer. Nous ne sommes pas figé dans une réalité qui nous condamnerait au mieux à la tiédeur ou à la médiocrité, nous ne sommes pas figés dans cette réalité qui est la nôtre mais nous sommes tous appelé à nous laisser transformer par le Seigneur Lui-même, nous sommes appelés à nous laisser transformer par la Parole que Dieu nous adresse. C’est possible et même plus, c’est ce que Dieu Lui-même désire pour nous tous.
Mais alors, comment prendre au sérieux la Parole de Dieu, comment devenir cette bonne terre de la sainteté véritable ? Et bien tout d’abord, sans être disciple de Lapalisse, reconnaissons qu’il nous faut tout d’abord nous mettre à l’écoute de cette Parole. Pour combien de chrétien, la Parole de Dieu n’est entendue qu’à la messe et la Bible qui demeure à la maison n’en fini pas de prendre la poussière perdue au fond d’une bibliothèque. Oui, il nous faut réapprendre à vivre en compagnie de la Parole de Dieu, qu’elle nous accompagne, qu’elle soit posée sur nos tables de chevets afin qu’elle nous habite avant le sommeil et nous accompagne aussi lors des insomnies. Qu’elle soit posée dans notre entrée afin qu’à chaque passage nous en glanions un verset, une Parole, La Parole.
Depuis la réforme, les catholiques ont quelque peu mis de côté cette étude personnelle, cette manducation de la Parole de Dieu mais il ne tient qu’à nous de changer cela et de nous mettre tous à l’écoute quotidienne de la Parole de Dieu. Ainsi, en ce dimanche, prenons la résolution de donner une place plus importante à la Parole de Dieu dans nos journées car ce sera déjà un premier pas qui nous transformera et nous fera peut-être devenir demain cette bonne terre si nécessaire à notre propre plénitude, à notre propre sainteté.

Amen.

9 Juillet - 14ème Dimanche du Temps Ordinaire

A travers ses paroles, le Seigneur Jésus nous livre le moyen d’arriver jusqu’à Lui, Lui qui est caché aux sages et aux savants, Lui qui est doux et humble de cœur. Et il est certain que cette parole du Seigneur il nous faut la réentendre pour nous tous. En effet, le Seigneur nous rappelle que ce n’est pas par la voie de l’intelligence que nous le rejoignons ou bien dans une recherche effrénée d’une sagesse obscure mais bien en demeurant tout petit. Demeurer tout petit, combien ce concept est bien éloignée de notre modernité, éloignée de cette pensée qu’il y’a des gens qui réussissent et d’autres qui ne sont rien, éloignée de cette pensée qu’une vie réussie se voit à la taille de la voiture et au luxe de la maison. Mais est-ce que Ste Mère Teresa a raté sa vie parce qu’elle n’avait rien, oh bien sûr certain me diraient que c’est l’exemple qui confirme la règle mais si nous considérons les personnes qui ont véritablement compris le sens de l’existence, en pensant à Marthe Robin clouée sur un lit pendant de nombreuses années sans pouvoir rien avaler si ce n’est la sainte eucharistie, en pensant à tant de belles figures de saints qui n’avaient rien mais qui avaient tout car ils avaient gagné le Christ ; nous nous rendons bien compte que réussir sa vie ce n’est pas ce que nous présente le monde.
Mais, reconnaissons le, même si nous savons que la vie ne se mesure par à l’aune de ce que l’on a mais bien de ce que l’on est, nous poursuivons généralement notre vie avec cette structure mentale qui vise à chercher la réussite avant de rechercher le bonheur, qui vise à rechercher le confort ou la gloire du matérialisme avant que de rechercher la sainteté. Et c’est bien en ce sens que nous pourrions dire que le monde est fou et que quelque part nous sommes contaminés par sa folie.
Mais cette folie nous pouvons la combattre en nous faisant tout petit, c'est-à-dire en nous laissant conduire avec confiance par le Seigneur comme le font les touts petits se laissant conduire par leurs parents, c'est-à-dire en nous abandonnant aux soins divins qui nous sont si nécessaires. Bien chers amis, ne cherchons pas à gagner le monde mais cherchons à nous établir dans le Seigneur, à vivre de sa vie. Et le temps des vacances est un temps propice à cela car nous trouvons un rythme moins trépidant que le reste de l’année, car nous trouvons un rythme qui nous donne de prendre du temps pour nous recentrer sur l’essentiel, pour nous recentrer sur Dieu Lui-même, pour redonner à Dieu la première place. Les sages et les savants de notre temps palabrent en construisant des chimères dont le peuple se repaît, écartons les pour nous mettre humblement à l’école du Christ et de l’Evangile, pour nous laisser saisir par l’Amour divin qui désire nous faire naître à la vie véritable, pour nous établir dans la contemplation du Sacré Cœur du Christ qui est doux et humble envers nous tous, envers chacun des membres de notre humanité.
Oui, le Christ nous présente son Sacré-Cœur mais son accès n’est possible qu’en nous faisant tout petit face à Lui. Voilà l’unique chemin qui balaie l’orgueil mondain et nous rappelle que notre destinée éternelle est liée à notre humble et amoureux attachement au Seigneur. Et bien en ce dimanche, décidons de suivre cette voie unique de la sainteté véritable, donnons du temps au Seigneur dans la prière fidèle, mettons nous à l’école de l’Evangile, contemplons le Sacré Cœur du Seigneur en n’ayant qu’un désir que notre propre cœur batte à l’unisson du sien.

Amen.

4 Juillet - Messe du St Sépulcre

« Nous sommes perdus », combien de fois en regardant le journal télévisé ou en entendant les informations d’ici ou de là bas avons-nous déjà eu cette petite phrase, nous sommes perdus, le monde est fou, tout va à vau-l’eau. Qui plus est, il est certain que pour nous qui gardons un œil sur ce qui se passe en orient et plus particulièrement en terre sainte nous pourrions nous faire cette petite réflexion. Et en réalité nous avons raison de nous la faire car de nombreuses choses tournent mal et le monde en son évolution semble courir à sa perte. Mais ce regard réaliste que nous posons sur les évènements ne doit pas nous conduire à la désespérance ! Oh certes parce que nous savons que le Christ est vainqueur et que nous recherchons le ciel dans l’amitié nourrit avec le Sauveur mais aussi parce que nous ne pouvons pas sombrer dans la fatalité car nous savons pouvoir compter sur la grâce, car nous savons que tout peut changer, car nous savons que le Seigneur nous accompagne et nous aide à transformer le monde, à sanctifier le monde par sa présence.
Et l’ensemble du parcours que nous avons effectué cette année est un formidable appel à l’espérance car nombreuses furent les persécutions, nombreux furent les moments où la foi était en péril, où les chrétiens étaient martyrisés ; mais au milieu de ces tourments Dieu a agi et la conversion de l’empereur Constantin en est un signe des plus explicites établissant la paix pour les chrétiens.
Ainsi nous ne sommes pas appelés à un angélisme qui chercherait à nier les errements de notre temps, de notre société, nous ne sommes pas appelé à nous taire en restant reclus, cachés à la face du monde mais nous sommes au contraire appeler à demeurer fidèle au milieu de l’adversité, des difficultés, de la déchéance mondaine. Fidèle au Christ et à la Foi de l’Eglise, œuvrant dans notre temps comme de fidèles ouvriers consacrés à une cause unique celle de l’avènement du Royaume.
Humainement, la tâche semble immense et nous pourrions même penser qu’elle est impossible mais notre regard doit être porté non par notre propre force bien illusoire mais bien par la grâce toute puissante de Dieu qui agit à travers nous malgré nos faiblesses et défaillances. Et pour vous tous, membre de l’ordre, vous chevaliers et dames, cette exigence de l’espérance vous la portez en vos engagements, cette exigence de la fidélité au Christ et à l’Eglise vous l’avez embrassé solennellement. Mais vous, chevaliers & dames, comme moi, prêtre, vous comme moi, nous sommes appelés à devenir pleinement ce que nous sommes déjà en puissance dans une fidélité accrue au Seigneur Lui-même.
Alors qu’importe que le monde soit balayé par les flots impétueux de la mécréance et du refus de Dieu, qu’importe que notre société soit conduite sur des chemins bien loin de l’évangile, notre rôle à nous est de tenir bon car le Seigneur compte sur nous, car le Seigneur nous a confié cette mission et que nous l’avons accepté en conscience.
En cette eucharistie qui clôture notre année, demandons au Seigneur de nous aider à demeurer fidèle même dans les plus petites choses, demandons Lui de nous donner sa grâce afin que nous soyons pleinement ce que nous sommes dans la sainteté de nos engagements, demandons Lui de chasser de nos cœurs tout découragement et tout fatalisme et de nous établir dans la certitude de la victoire éternelle que le Christ a acquis par le sang de sa croix. Sous la bannière du Christ, gagnons le monde à la Foi au Christ Sauveur.

Amen.

2 Juillet - 13ème Dimanche du Temps Ordinaire

La parole du Seigneur en l’évangile de ce dimanche peut nous paraître quelque peu inaudible. En effet, nous pourrions avoir l’impression que le Seigneur dénonce les liens familiaux : « Celui qui aime son père ou sa mère, son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ». Mais le Seigneur bien sûr respecte ces liens familiaux qui sont d’ailleurs inscrits dans le décalogue, dans les dix commandements dans le fameux commandement : « Honore ton père et ta mère » ; le Seigneur respecte ces liens familiaux mais simplement Il les subordonne au lien éternel qui nous unit à Dieu Lui-même. Ainsi il n’y a pas opposition entre les deux mais je dirais même qu’ils sont intrinsèquement liés. En effet, notre attachement à Dieu, premier servi, notre attachement à Dieu féconde spirituellement nos relations familiales qui dès lors s’inscrivent dans l’Eternité, on pourrait ainsi aller jusqu’à dire que nos liens familiaux sont transfigurés car portés par cette recherche première de l’union à Dieu. Cette réalité qualifie dès lors nos relations familiales et lorsque les relations familiales sont bonnes cela leurs donne leurs véritables dimensions transcendantes et lorsque les relations familiales sont difficiles la primauté de l’amour de Dieu invite à la miséricorde et à la charité au sein même de la famille. Ainsi, il n’y a pas d’opposition entre l’Amour de Dieu et les liens familiaux et même au contraire, la primauté de l’Amour de Dieu sauvegarde les liens familiaux en les fécondant de la présence divine. Et c’est ainsi que comme le disait Ste Mère Teresa, le devoir du chrétien commence bien à la maison, commence dans les relations familiales.
            Puis le Seigneur poursuit en nous disant que : « celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi ». Et bien cette parole il nous faut la garder présente à nos esprits particulièrement lors des difficultés qui ponctuent nos existences. Car, et c’est là un réflexe humain, car lorsque les choses ne vont pas comme nous l’aurions souhaité nous avons tôt fait de reprocher au bon Dieu ce qui nous arrive ou bien de reprocher au bon Dieu de ne pas nous avoir préservé de ces difficultés. Derrières ces réactions se dessinent la pensée que si l’on est un bon chrétien et bien nous devrions avoir une vie sans embûche. Cette pensée là oublie purement et simplement que le Seigneur Lui-même a vécu les pires vicissitudes qui l’ont conduit jusqu’à la passion et la croix ; cette pensée là oublie que la Très Sainte Vierge Marie d’Immaculée Conception a elle aussi connu les difficultés jusqu’à qu’un glaive transperce son cœur pour reprendre l’image de St Siméon. Ainsi, redisons le en ce dimanche, la Foi ne nous préserve pas des difficultés de la vie qui peuvent être le simple fruit des circonstances ou bien le fruit de nos mauvais choix, la Foi ne nous préserve pas de tout cela mais la Foi nous permet de les traverser porté par la grâce et la présence divine, le regard tourné jusque dans l’Eternité. Et ce n’est pas là une simple image consolante pour les moments difficiles, ce n’est pas là un opium du peuple illusoire, mais c’est bien cette douce réalité qui nous permet d’être soutenu en tout moment par le Seigneur Lui-même. Cette force surhumaine qui permet aux martyrs de prier pour leurs bourreaux, cette force surhumaine qui permet aux âmes d’affronter la déchéance de la maladie ou de la vieillesse éclairé par la présence divine qui malgré la douleur les établi dans la paix et la sérénité.
Et nous pouvons même allé un peu plus loin en affirmant tout d’abord que la souffrance est un mal et qu’elle n’est jamais à rechercher mais malgré tout la souffrance a également une vertu cachée, celle de nous rappeler que nous ne sommes que peu de choses et que la santé et la force qui sont les nôtres aujourd’hui peuvent nous abandonner demain. La vertu de la souffrance conduit à l’humilité qui invite à se tourner vers le Seigneur avec encore plus d’ardeur reconnaissant en Lui seul l’unique secours ; la vertu de la souffrance nous rappelle cruellement que nous ne sommes pas éternels sur cette terre et elle nous invite à nous enraciner dans la Foi, porté par l’Espérance, tourné vers l’Eternelle Béatitude. Et c’est ainsi que nous avons tous fait l’expérience de cette affirmation de St Augustin : de tout mal Dieu peut par grâce en faire jaillir un bien mais ce n’est pas pour cela que le mal devient un bien.
Alors en ce dimanche, demandons au Seigneur de nous aider à lui donner la première place en chacune de nos vies et en chacune de nos relations, que nous puissions Lui confier chacune de nos familles particulièrement si les relations sont compliqués, que le Seigneur nous aide demeurer ses disciples, disciples de charité et de miséricorde surtout envers ceux qui nous sont le plus proche. Et demandons également au Seigneur qu’Il nous aide à Lui demeurer toujours fidèles et qu’Il nous permette d’affronter les difficultés de nos vies enracinées dans la Paix de sa présence, affrontant le monde sous sa bannière et dans son Amour. Voilà la dimension véritable de la Foi qui embrasse chaque instant de nos vies et nous invite à vivre toujours en compagnie de Dieu Lui-même dans les bons et les mauvais moments. Dieu est vainqueur, vivons de sa Vie pour être victorieux avec Lui et Le rejoindre en Son Eternité.

Amen.