Nous sommes le corps du
Christ, nous sommes nous tous membre de ce corps qu’est l’Eglise. Voilà cette
douce réalité que nous recevons de la 1ère lettre de St Paul aux
Corinthiens. Et cette affirmation il nous faut tout d’abord la recevoir comme
titre de gloire et d’honneur, nous appartenons à l’Eglise, une, sainte,
catholique et apostolique. Je dis bien titre d’honneur car l’Eglise étant bien
souvent décriée sur la place publique il nous faut constamment retrouver cette
grâce qui est la nôtre de Lui appartenir. Et si nous nous posions la question
de savoir quelle est cette gloire et bien elle réside dans cet attachement
organique entre nous et le Seigneur Jésus, elle réside dans cette communion des
saints à laquelle nous appartenons, elle réside dans ces grâces que le Seigneur
nous communique à travers les sacrements de l’Eglise, elle réside dans
l’orientation de notre existence toute tendue vers les réalités célestes.
Quelle grâce immense que l’Eglise ! Quelle grâce immense que d’en être
membre.
Nous sommes membre de
l’Eglise, cela est bien un titre de gloire et d’honneur mais cette appartenance
appelle pour chacun d’entre nous un respect de ce lien qui ne peut s’exprimer
que dans la recherche d’une plus grande dignité personnelle. Oh nous ne serons
jamais digne au sens strict du terme de notre appartenance à l’Eglise, de notre
appartenance au Christ mais ce qui nous revient c’est bien de tout faire pour
être à la hauteur de cette appartenance, d’être à la hauteur par la recherche
incessante de la sainteté, par l’élan constant de notre conversion.
Ces deux fondements
spirituels de notre identité catholique, de notre identité de membre de
l’Eglise du Christ doit produire dans notre vie quotidienne un engagement qui
soit réel. Car oui cette communauté
humaine qu’est l’Eglise ici-bas a besoin de chacun de nous, nous avons tous à
prendre part à sa vie. Et cela peut être explicité en conservant l’image du corps
car si en notre corps l’un des membres refuse d’assumer sa fonction, le corps
est dit handicapé. Ainsi, n’handicapons pas l’Eglise en n’assumant le rôle que
le bon Dieu nous a confié. Et ce rôle peut être multiple, il peut-être dans un
service pratique, de l’accueil à l’aumônerie en passant par la catéchèse, dans
une implication de gestion, dans un coup de main ponctuel ou bien, cela
peut-être dans un service spirituel qui s’exprime dans la prière en faveur de
l’Eglise et de la paroisse. Ce qui est essentiel c’est bien de ne pas demeurer
un simple consommateur de l’Eglise mais de s’établir comme membre actif de la
vie du Corps du Christ. Ce n’est pas une simple formule, je nous le redis, la
paroisse a besoin de chacun de nous tous dans cet ordre pratique ou spirituel
alors surtout n’hésitez pas à manifester l’appel que le Seigneur vous adresse.
D’autre part, ce dimanche clôt la
semaine de prière pour l’unité des chrétiens et à ce sujet je ne ferai que
rappeler ce que nous enseigne le concile Vatican II qui réaffirme que « pour établir en tout lieu son Église sainte
jusqu’à la consommation des siècles, le Christ a confié au collège des Douze la
charge d’enseigner, de gouverner et de sanctifier. Parmi eux, il choisit
Pierre, sur lequel, après sa profession de foi, il décida d’édifier son Église
; il lui promit les clefs du Royaume et, après que l’apôtre lui eut donné
l’attestation de son amour, il lui confia toutes les brebis pour les confirmer
dans la foi et pour les paître en unité parfaite, Jésus Christ lui-même
demeurant éternellement la suprême pierre angulaire et le Pasteur de nos âmes.
[…Dans cette perspective], nos frères séparés, soit eux-mêmes individuellement,
soit leurs communautés ou leurs Églises, ne jouissent pas de cette unité que
Jésus Christ a voulu dispenser à tous ceux qu’il a régénérés et vivifiés pour
former un seul Corps en vue d’une vie nouvelle, et qui est attestée par
l’Écriture Sainte et la vénérable Tradition de l’Église. C’est, en effet, par
la seule Église catholique du Christ, laquelle est le « moyen général de salut
», que peut s’obtenir toute la plénitude des moyens de salut. Car c’est au seul
collège apostolique, présidé par Pierre, que furent confiées, selon notre foi,
toutes les richesses de la Nouvelle Alliance, afin de constituer sur terre un
seul Corps du Christ auquel il faut que soient pleinement incorporés tous ceux
qui, d’une certaine façon, appartiennent déjà au Peuple de Dieu. Durant son
pèlerinage terrestre, ce peuple, bien qu’il demeure en ses membres exposé au péché,
continue sa croissance dans le Christ, doucement guidé par Dieu selon ses
mystérieux desseins, jusqu’à ce que, dans la Jérusalem céleste, il atteigne
joyeux la totale plénitude de la gloire éternelle » (Unitatis Redintegratio).
Ainsi, rendons grâce à
Dieu qui a fait de nous les membres l’Eglise catholique, corps du Christ,
confions-nous avec zèle et ardeur à la grâce du Seigneur afin que nous soyons
toujours lus digne de cette appartenance et prions pour l’unité de tous les
chrétiens dans l’unique Eglise du Christ qui subsiste dans l’Eglise Catholique.