Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mardi 2 octobre 2018

30 Septembre - 26ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous », cette Parole du Seigneur Jésus dans l’évangile de ce dimanche pourrait nous apparaître simplement comme une lapalissade mais cette Parole est bien plus signifiante que cela. En effet, celui qui n’est pas contre l’annonce de la Parole de Dieu et donc celui qui ne lutte pas à sa diffusion dès lors il participe par son indifférence à l’engendrement du Royaume de Dieu. Il est certain que cette position n’est pas des plus heureuses car l’indifférence par rapport au Christ peut-être qualifiée d’indifférence par rapport au Royaume de Dieu, par rapport au Salut, par rapport à la Foi. Mais cette indifférence ne concerne que la personne elle-même et elle ne contraint pas les autres à rejeter la Foi ou à la suivre sur son chemin d’indifférence. Ainsi oui, encore aujourd’hui, celui qui n’est pas contre nous, contre le Christ, contre l’Eglise, contre la Foi, permet, par son indifférence même, la propagation du Christ, de l’Eglise et de la Foi. Et peut-être qu’en entendant la Parole du Seigneur nous pensons à quelqu’un dans notre entourage, quelqu’un qui peut être qualifié d’indifférent et bien tout en priant pour la conversion de cette personne il nous faut toutefois poser sur elle un regard positif car l’indifférence est un moindre mal par rapport au rejet. Et je dirai même que cette indifférence doit nous pousser à avoir du zèle dans l’annonce de la Bonne Nouvelle, à avoir du zèle dans notre propre témoignage chrétien, à avoir du zèle dans la mission. Gardons bien à l’esprit que c’est à nous, à chacun de nous que le Seigneur a confié l’annonce du Salut, à nous, à notre voisin aussi mais à nous, à chacun de nous.
Et dans cet ordre du témoignage il est certain que le scandale public est un frein notable dans l’annonce de la Bonne Nouvelle. Ce scandale qui conduit à être perçu comme mensonger car comment prôner la Foi sans la vivre et même au contraire, en portant un contre témoignage tel que ce que l’on peut qualifier de scandale. Alors bien sûr, nous pouvons penser aux scandales des tabloïdes mais ne nous exonérons pas non plus trop vite car nous avons, nous aussi, la capacité de produire par nous même des contre témoignages et nous pouvons songer à cette liste que dresse St Paul : « Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, […] ainsi que toute espèce de méchanceté », et oui, notre témoignage doit aller jusqu’au rejet de tout cela…
Et le Christ va même plus loin car Il nous dit : « si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le ». En prenant cette Parole du Seigneur au pied de la lettre nous serions tous manchots, estropiés et borgnes et il est certain que ce n’est pas ce que désire le Seigneur. Mais le Seigneur nous rappelle par ces images fortes ce qui doit être le plus essentiel dans nos vies à savoir la quête du Royaume des cieux, notre Eternité, notre union à Dieu. Le reste est important tout en étant second comme l’on comprit les martyrs qui ont préférés la mort au reniement de la Foi. Et dans cette perspective, nous pourrions nous interroger en considérant le temps que nous passons à nous occuper de notre corps, de notre bien être et en le comparant avec le temps que nous passons à nous occuper de nos âmes, à nous occuper de Dieu. Attention je ne dis pas que nous ne devons pas nous occuper de notre corps car le corps demeure le véhicule de l’âme mais nous sommes appelé à vivre l’adage : anima sana in corpore sano c'est-à-dire une âme saine dans un corps sain et pour ce faire, le Seigneur doit pouvoir prendre la première place en nos vies même dans nos agendas !
Alors en ce dimanche, demandons au Seigneur de nous aider à devenir ses témoins fidèles, que nous puissions vaincre en nos vies tout ce qui nous éloigne de Lui afin, qu’à l’image du Bienheureux abbé Fouque nous puissions vivre pour le Seigneur et ce en chaque instant de nos vies, Dieu premier servi, telle doit être notre devise.
Amen
                         

23 Septembre - 25ème Dimanche du Temps Ordinaire


Dans la seconde lecture tirée de l’épître de St Jacques, nous trouvons une réponse à cette question si habituelle porté par le commun. En effet, beaucoup s’interrogent pour savoir pourquoi est-ce que Dieu permet le mal sous-entendu que Dieu en est l’auteur premier. Et bien St Jacques nous rappelle cette vérité presque évidente à savoir que c’est bien l’homme lui-même qui demeure le responsable de la majorité du mal qui survient dans le monde. St Jacques nous le dit clairement : « Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre ». Et il est malheureusement aisé de corroborer les propos de St Jacques par les actualités. Ainsi oui, le mal est aussi le fruit du cœur de l’homme, le mal est aussi le fruit de nos propres cœurs. Mais ceci n’est pas un constat qui devrait nous conduire à une certaine résignation, cela doit nous rappeler que le véritable combat du Bien au sens large et noble du terme, le combat du Bien se joue en nous, en chacun de nous. Ce combat, si nous ne le menons qu’avec nos propres forces n’aura que peu de victoires mais nous, nous savons, que nous pouvons compter sur une force qui nous est bien supérieure, nous savons que nous pouvons compter sur le Bien personnifié, nous savons que nous pouvons compter sur Dieu Lui-même. C’est avec le Seigneur que nous sommes appelés à combattre en faveur du Bien véritable qu’est Dieu Lui-même. C’est avec le Seigneur que nous pourrons être les héros de nos propres vies, les héros du Bien véritable.
Je dis les héros du Bien véritable car le bien n’est pas quelque chose d’indéterminé qui serait formé par les mouvements d’opinion. Cette opinion si changeante qui peut transformer en un éclat de voix ou de lobbies un mal pour un bien illusoire. Le Bien véritable nous est révélé par Dieu Lui-même car le Bien n’est qu’une déclinaison de Dieu Lui-même.
Et c’est bien ce que les apôtres sont appelés à reconnaître, eux qui se chamaillent pour savoir qui est le plus grand et qui se voient adresser par le Seigneur le seul chemin de la grandeur du bien qui est celui de l’humilité et du don de soi. Et tout comme pour les apôtres jadis, nous sommes aussi appelés à une sainte méfiance envers le bien présenté par le monde. Ce bien présenté par le monde qui s’oppose si souvent à la Parole que Dieu nous adresse, qui s’oppose au respect de la vie, qui s’oppose aux réalités naturelles… Tout comme la vérité, le bien lui-même a une identité universelle et intemporelle car vérité et bonté appartiennent à l’identité même de Dieu.
Ainsi, il nous faut combattre en nos vies en faveur du Bien véritable en écartant les mirages de notre temps, il nous faut combattre en nous appuyant sur Dieu Lui-même qui met à notre disposition le soutient de sa grâce dispensée dans les sacrements, il nous faut redevenir comme des enfants qui attendent de Dieu force, protection, salut, grâce et miséricorde. Ne nous habituons jamais à nos défaillances, ne pensons pas que nos défauts nous qualifient, ne nous résignons pas à nos propres errements mais reprenons courage et livrons le combat dans la confiance en la force divine. Ne nous berçons pas d’illusion en nous pensant plus fort que ce que nous sommes mais attachons nous à la seule puissance qui porte le monde et ouvre à l’Eternité, attachons-nous à Dieu qui vaincra en chacune de nous.
Amen.

16 Septembre - 24ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? », ce questionnement que nous adresse St Jacques en la seconde lecture doit nous interpeller. Elle doit nous interpellée et surtout nous conduire à nous interroger pour savoir en quoi est-ce que notre Foi nous conduit à changer notre vie ? En quoi est-ce que notre Foi est le moteur de notre existence ? Ou encore, pour le dire autrement, en quoi est-ce que le fait de se savoir aimé de Dieu qui s’est offert en sacrifice pour notre salut et qui nous invite à l’accueillir toujours plus radicalement, en quoi est-ce que cette vérité de Foi transforme notre quotidien ?
Cette question, nous pouvons la porter en ce dimanche, demandant au Seigneur la grâce du discernement pour savoir comment vivre toujours plus fidèlement en Sa présence. Mais cette question, nous pourrions nous la poser chaque matin en nous interrogeant quotidiennement pour savoir ce que nous pourrons faire dans cette journée pour nous rapprocher du bon Dieu. Et cette interrogation, soyons certains que tous les saints et bienheureux l’ont portée, oh non pas dans la recherche d’un devoir accompli mais bien dans ce désir qui les animait de manifester à Dieu leur attachement et leur amour. Et cette recherche est bien vraie dans l’ordre humain, car lorsque nous aimons quelqu’un nous cherchons à le contenter à lui faire plaisir. Le fiancé se creuse la tête pour trouver comment manifester son ardent amour à sa fiancée. Et bien il doit en être de même pour nous dans notre relation à Dieu. Et lorsque nous nous laisserons portée par la Foi, lorsque nous serons véritablement habités par Dieu et bien dès lors nous agirons conformément aux desseins divins. Voilà bien ce qui qualifie les saints et les bienheureux, ils ont aimés Dieu au point de ne vivre qu’en fonction de cet amour, agissant en leurs vies porté par leur amour de Dieu. Et l’amour de Dieu, nous le savons, s’il prend sa source unique en Dieu Lui-même, qui doit être l’objet de notre désir le plus ardent, l’amour de Dieu se répand ensuite sur ceux qui nous entourent, sur nos prochains, sur tous ceux qui croisent notre route.
Et en cette année, c’est une belle figure de sainteté qui nous est donnée en la personne de l’abbé Jean-Baptiste FOUQUE. Lui, prêtre du Seigneur, brûlant d’un désir ardent de Dieu Lui-même, ancré dans la prière et la contemplation, ministre de la miséricorde par la dispensation du sacrement de la confession, a été conduit, par Dieu Lui-même, à œuvrer pour soulager les plus miséreux de ce peuple marseillais : protégeant les jeunes filles, offrant un toit aux orphelins, accompagnant les jeunes délinquant, soignant les malades… Que d’œuvres ont pour origines le travail et l’élan de l’abbé FOUQUE ! Mais ne nous y trompons pas, comme lui-même aimait à le dire, ce n’étaient pas ses bonnes œuvres, ce n’étaient pas ses bonnes actions, ce n’étaient pas ses « BA », mais l’abbé FOUQUE se reconnaissait comme n’étant que l’instrument de Dieu au service des plus pauvres de son temps. Comme tant de saints avant lui, il a été cette cheville ouvrière que Dieu a suscité afin de manifester Sa miséricorde, Sa tendresse, Sa compassion aux hommes d’antan et à chacun de nous qui le recevons comme modèle de sainteté. L’abbé FOUQUE a essayé de répondre tout au long de sa vie à l’interrogation de St Jacques, cherchant à œuvrer pour Dieu Lui-même, cherchant à servir Dieu par le service de ses frères et sœurs.
Quelle grâce de la Foi véritable qui s’enracine dans l’être, qui s’enracine dans l’individu mais pour se répandre sur le monde. Et bien nous aussi, bien chers amis, Dieu attend de nous que nous nous laissions guidé par Lui, que nous devenions ses instruments pour notre temps, ses missionnaires de l’unique rédemption obtenue par le Christ, ses disciples de la charité même de Dieu. Et l’abbé FOUQUE nous montre l’unique chemin qui fut emprunté par tous les saints. Ce chemin il s’enracine d’abord en Dieu Lui-même. Seule la proximité avec le Seigneur, seule la recherche fréquente de sa compagnie en la prière, seule la réception de la grâce dispensée dans les sacrements nous permettront d’être ces instruments dont Dieu a besoin. Oui, Dieu a besoin de nous, de chacun de nous mais avant que d’échafauder des plans qui ne seraient que nos plans, avant tout, il nous faut nous mettre au service de Dieu en nous laissant transformer par Lui.
Ainsi, en ce dimanche, prenons cette résolution de chercher à vivre toujours davantage avec le bon Dieu, et pour le reste, laissons le bon Dieu nous montrer ce que nous pouvons faire pour Lui en ce temps, en ce monde. Dieu seul importe, le reste nous sera donné en surcroît.
Amen.


9 Septembre - 23ème Dimanche du Temps Ordinaire


Par delà le miracle merveilleux qu’accomplit le Seigneur Jésus qui redonne la parole à un sourd presque muet en lui adressant cet ordre « Ephata », mot toujours prononcé à chaque célébration de baptême afin de demander que les oreilles du baptisé s’ouvre pour entendre la Parole de Dieu, que ses yeux s’ouvrent pour en voir les merveilles et que sa langue se délie pour proclamer ce qui aura été vu et entendu. Par delà le miracle de l’Evangile, c’est sur la première lecture que je désire m’attarder quelque peu avec vous.
            St Jacques dans son épître que je vous invite vraiment à relire dans sa totalité, St Jacques démasque une attitude qui est bien souvent la nôtre. Cette attitude consiste à poser un jugement de valeur en se fondant essentiellement sur l’apparence des gens, jugement qui va dés lors déterminer notre manière de nous situer par rapport à eux. Quelqu’un d’important, de riche ou de célèbre serait ainsi mieux considérer que le simple passant ou même le pauvre quêtant sa subsistance. Reconnaissons le, de manière habituelle, nous jugeons intérieurement à partir de ce critère de l’apparence, de la richesse, de l’importance. Ce jugement intérieur il nous faut le combattre car ce n’est pas la richesse, la gloire, le pouvoir, la renommée qui fait la valeur de la personne et nous le savons bien, on peut être riche et célèbre et être dans un même temps le dernier des renégats.
            Mais prenons ensemble un exemple, choisissez intérieurement un homme politique éminent, un scientifique reconnu, un philosophe loquace et un milliardaire philanthrope. Considérez cet aréopage prestigieux et placez maintenant au milieu d’eux Mère Teresa, une simple religieuse en sandale habillée d’un simple drap. Où se trouve la véritable richesse, la véritable grandeur ? Oh nous dirions tous : « du côté de Ste Mère Teresa » ; et nous aurions raison mais, tout en sachant cela, tout en croyant cela, nous jugeons bien souvent en fonction de l’apparence car, bien souvent, nous considérons que la valeur de la personne se mesure à l’aune de ses réussites ou de son compte en banque ou encore de sa position sociale. Réussite, compte en banque, position sociale, tout cela n’est que vanité et tout ceci passera bien vite et pourtant nous donnons à tout cela une grande importance. Pourquoi ?
            Et bien là encore, il nous faut reconnaître ce processus humain qui considère qu’en étant proche d’une personnalité, sa pâle grandeur rejaillirai quelque peu sur nous. C’est le fameux : « moi je connais untel ou untel » mais vanité que cela.
            Mais alors, comment faut-il construire nos relations ? Et bien il nous faut tout simplement et avant toute chose, reconnaître la grandeur inhérente à chaque personne humaine qui est créé par Dieu, que Dieu maintient dans l’existence, pour lequel Dieu a souffert sur le bois de la croix et ce jusqu’à la mort. La valeur de la personne elle est là, inscrite dans chaque individu. Ce socle essentiel se développe ensuite par la sainteté réelle de chacun, par son attachement à Dieu, par sa vertu. Le reste ce ne sont que des détails qui passeront. Ainsi il ne s’agit pas traiter moins bien le riche que le pauvre, il ne s’agit pas de traiter moins bien le pauvre que le riche mais il faut reconnaître à chacun son éminente dignité. Et c’est cette reconnaissance là qui nous fera nous tourner davantage vers les pauvres qui sont bien souvent en quête de considération, en quête de reconnaissance de leur dignité et même parfois de leur humanité. Combien il est malheureux de voir dans nos villes cette foule de passant qui occulte les pauvres de ses rues sans même leur adresser un regard, ces pauvres là n’existent pas pour eux, ils n’existent pas dans leur monde. Et bien pour nous il ne doit pas en être ainsi, un regard, un sourire c’est bien parfois l’élément qui peut rétablir l’être dans sa dignité.
            Alors surtout, ne jugeons pas en fonction de l’apparence, mais considérons chacun avec les yeux même de Dieu, reconnaissons à tous cette même valeur fondamentale et attachons-nous un peu plus aux pauvres aux yeux du monde qui sont peut-être les plus riches en termes de grâce et de sainteté, Dieu seul le sait.
Amen

2 Septembre - 22ème Dimanche du Temps Ordinaire


Hypocrites ! Hypocrites ! Telle est la parole que le Seigneur Jésus adresse aux pharisiens et aux scribes qui l’interrogent. Leurs hypocrisies se trouvent dans leur attachement à une manifestation extérieur de la Foi alors qu’ils délaissent leur intériorité. Leurs hypocrisies nous pouvons malheureusement la retrouver encore aujourd’hui constatant que l’exercice extérieure de la Foi, des sacrements, n’est pas le gage d’une intériorité épanouie et sanctifiée.
Ainsi, pour nous, pour chacun de nous, il nous faut être attentif afin de ne pas sombrer dans cette hypocrisie dénoncée par le Christ c'est-à-dire qu’il faut que les actes que nous posons dans l’ordre de la Foi soient portés par notre intériorité, par notre attachement quotidien au Seigneur Jésus. Les actes de Foi, les actes de la Foi devraient toujours être comme la continuité de notre attachement au Seigneur Jésus.
Et dans le sens contraire, il y’a ceux qui disent leur attachement au Seigneur sans jamais poser d’acte de Foi, sans vivre de la grâce des sacrements, sans recevoir le Seigneur en la sainte communion. Il y’a dans cet ordre là aussi quelque chose qui n’est pas ajusté car on ne peut dire que l’on a la Foi sans jamais poser les actes de la Foi.
Alors bien sûr, il y’a toujours une différence immense entre le don infinie que Dieu nous fait par la grâce des sacrements et la petitesse de notre Foi qui n’atteint bien souvent pas la taille d’un grain de moutarde mais le Seigneur le sait, et c’est bien une manifestation de Sa bonté envers nous que de nous combler bien au delà de nos propres mérites. Ainsi oui le Seigneur désire nous combler mais Il ne nous force pas à Le recevoir, Il attend un cœur qui L’appelle et Le désire.
Et nous le savons bien, notre Foi, si elle s’épanouit dans la grâce que le Seigneur nous communique par les sacrements, si elle se nourrit de Dieu Lui-même en la sainte eucharistie, notre Foi s’enracine avant toute chose dans notre propre relation avec le Seigneur. Sans notre propre relation au Seigneur, les sacrements que nous recevrions n’auraient pas de sens et nous serions dès lors des hypocrites tels ceux de l’Evangile.
Bien chers amis, je vous le dis et me le dis à moi-même, attachons-nous au Seigneur car c’est Lui seul qui nous sauve et nous donne de vivre en ce temps éclairé par sa présence aimante, qui nous donne d’affronter chaque chose porté par sa présence aimante. Et c’est en nous attachant à vivre en compagnie du Seigneur que chaque eucharistie réjouira nos âmes comme étant le moment de la rencontre intime avec le Seigneur, c’est en nous attachant à vivre en compagnie du Seigneur que chaque bénédiction reçue, chaque moment de prière, sera vécu dans la joie véritable de se savoir soutenu par le Seigneur. La religion catholique, la Foi catholique c’est d’abord vivre de la présence aimante du Seigneur Lui qui est l’hôte très doux de nos âmes. Les actes de religion, les actes de Foi deviennent dès lors non pas des rituels creux mais deviennent des actes d’Amour, des actes d’Amour de Dieu qui nous comble, des actes d’amour de chacun de nous qui désirons le Seigneur de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces.
La vie de Foi est une histoire d’amour entre nous et Dieu, nulle fleurs bleues là-dedans mais bien la réalité de l’Amour divin qui doit convertir chaque parcelle de nos vies, chaque battement de nos cœurs qui doit nous conduire à être des saints.
Alors en ce dimanche, demandons au Seigneur de nous aider à chasser de nos vies toute hypocrisie, demandons Lui surtout de nous aider à nous attacher à Lui en vivant chaque jour à ses côtés, le rejoignant souvent par la prière fidèle, le recherchant par la communion fréquente même en semaine. Que le Seigneur nous attire à Lui et nous donne d’être entièrement à Lui, sans hypocrisie mais en vérité.
Amen


26 Août - 21ème Dimanche du Temps Ordinaire


En cette période troublée que nous rencontrons et qui marque dramatiquement l’histoire de l’Eglise, il nous faut réentendre avec force ce que nous enseigne St Paul en la seconde lecture, lui qui nous rappelle que l’Eglise demeure unie au Christ qui est établi à sa tête, et par développement, il nous rappelle que l’Eglise est le corps du Christ, que l’Eglise est sainte même si elle est constituée de membres pécheurs.
Et ce rappel de Foi est essentiel car les graves atteintes que l’Eglise endure à cause de l’infidélité perverse de ceux qui, au contraire, devraient témoigner de la bonté de Dieu et de la dimension salvifique de l’Eglise, ces graves atteintes pourraient conduire à un rejet de l’Eglise en général et du sacerdoce en particulier. Mais si nous sommes membres de l’Eglise, si nous sommes fils et filles de notre Sainte Mère l’Eglise, notre attachement dépasse les contingences du temps car notre attachement il s’enracine dans la fondation que le Seigneur a faite de l’Eglise. Si l’Eglise se réduit à cette institution visible alors il est certain que la question de notre attachement pourrait se poser mais l’Eglise demeure l’Eglise du Christ qui a pour fondation les apôtres et comme témoins essentiels tous les saints. Notre attachement au Christ, c’est notre attachement à l’Eglise que le Christ a voulu, fondé et qu’Il continue d’accompagner. Notre attachement au Christ c’est notre attachement à l’unique Eglise du Christ.
Et en ces temps qu’il nous faut affronter, nous sommes tous invités à prier pour les victimes comme le soulignait le Pape François : « La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur […] Je fais miennes les paroles de l’alors cardinal Ratzinger lorsque, durant le Chemin de Croix écrit pour le Vendredi Saint de 2005, il s’unit au cri de douleur de tant de victimes en disant avec force : « Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! […] La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25) »  ».
Cette douleur des victimes marquées à vie par ces atrocités nous encourage tous à être attentif afin que cela ne se reproduise pas. Comme nous y invite le Pape François : « Aujourd’hui nous avons à relever le défi en tant que peuple de Dieu d’assumer la douleur de nos frères blessés dans leur chair et dans leur esprit. […] Cette solidarité à son tour exige de nous que nous dénoncions tout ce qui met en péril l’intégrité de toute personne ». De plus le Pape François nous adresse à tous cette demande : « j’invite tout le saint peuple fidèle de Dieu à l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne, conformément au commandement du Seigneur, pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d’une culture de la protection et du « jamais plus » à tout type et forme d’abus ».
Et, ô combien notre cœur doit se serrer en considérant chacune des victimes, ô combien notre âme doit pleurer en considérant la souffrance du Seigneur qui est unie à celle de ses enfants ainsi outragés, et ô combien, dans un même temps, nous devons être renouvelé dans notre propre recherche de la sainteté qui seule permettra la guérison des blessures infligées et le témoignage de la bonté de Dieu en son Eglise. « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui », que notre propre souffrance manifeste notre proximité envers chacune des victimes et qu’elle nous conduise tous à rechercher à être uni davantage au Christ. Que notre attachement au Christ et à son Eglise prédomine en chacune de nos vies à l’image de la Très Sainte Vierge Marie comme le rappelle le Pape François :
« Marie a su se tenir au pied de la croix de son fils. Elle ne l’a pas fait de n’importe quelle manière mais bien en se tenant fermement debout et à son coté. Par cette attitude, elle exprime sa façon de se tenir dans la vie. Lorsque nous faisons l’expérience de la désolation que nous causent ces plaies ecclésiales, avec Marie il est nous bon «de donner plus de temps à la prière » (S. Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, 319), cherchant à grandir davantage dans l’amour et la fidélité à l’Eglise. Elle, la première disciple, montre à nous tous qui sommes disciples comment nous devons nous comporter face à la souffrance de l’innocent, sans fuir et sans pusillanimité. Contempler Marie c’est apprendre à découvrir où et comment le disciple du Christ doit se tenir. Que l’Esprit Saint nous donne la grâce de la conversion et l’onction intérieure pour pouvoir exprimer, devant ces crimes d’abus, notre compassion et notre décision de lutter avec courage ».
Amen.

19 Août - 20ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle », ô combien cette affirmation doit nous réjouir au plus profond de nos âmes car elle résonne en nous comme la Révélation de notre propre destinée ! Oui nous sommes faits pour le Ciel, oui nous sommes faits pour la vie éternelle et si nous sommes, nous-mêmes, incapables d’atteindre le Ciel, si nous sommes, nous-mêmes, incapables de nous établir dans la vie éternelle et bien rendons-nous compte que Dieu agit pour nous, en notre faveur et même à notre place. Dieu nous offre cette Eternité que nous désirons en nous permettant par ses propres mérites d’être établi en son éternelle compagnie et ce dès à présent car nous goutons à l’Eternité en chaque eucharistie, en chaque communion.
L’Eternité n’est pas donc pas un état qui serait déconnecté de notre présent, l’Eternité se nourrit en chacune de nos âmes dès à présent. Rendons-nous compte qu’en chaque eucharistie, à chaque communion, Dieu, en se livrant à nous, s’établi en nos âmes et nourri en nous notre désir du Ciel, nourri en nous l’Eternité elle-même que Dieu est en Lui-même.
Oh bien sûr, tout cela échappe à notre entendement, à notre propre raison, et c’est notre Foi qui nous donne de pallier à la faiblesse de notre raison en recevant chacune des Paroles du Seigneur Jésus comme l’enseignement divin qu’elles constituent. Mais en cela, il n’y a rien de magique. Recevoir le corps et le sang du Seigneur ne suffit pas à nous établir en la vie éternelle comme une potion magique, car le corps et le sang du Seigneur ne sont pas des éléments de Dieu, ce ne sont pas des parties de Dieu. Le corps et le sang du Seigneur c’est le Seigneur Lui-même. Chaque parcelle d’hostie consacrée, chaque goutte de vin consacré sont pleinement et totalement Dieu. Et parce que la sainte communion nous donne de recevoir Dieu Lui-même, chaque sainte communion constitue un pas que Dieu fait pour nous rencontrer, pour venir en nos vies. Et c’est bien lorsque nous recevons véritablement le Seigneur que nous Lui sommes unis dès à présent. Recevoir véritablement le Seigneur c'est-à-dire non pas seulement en présentant nos mains ou notre langue pour Le recevoir en communion dans une habitude dévastatrice. Recevoir véritablement le Seigneur c'est accepter de Le rencontrer intimement, existentiellement et c’est s’établir dans une vie de communion avec Lui.
Ainsi oui, Dieu se donne en communion afin que nous soyons en communion avec Lui et c’est cette communion avec Dieu qui décrit si bien la vie Eternelle, le Paradis, le Royaume. La sainte communion n’est pas une potion magique mais elle est ce don que Dieu nous fait de Lui-même pour nous inviter à vivre de sa vie, la sainte communion c’est la rencontre la plus essentielle de toute notre vie d’ici-bas, c’est le seul acte que nous posons qui a valeur d’Eternité car duquel découle notre relation à Dieu, notre relation à l’Eternel.
C’est bien en étant attaché à cette réalité qu’il nous faut préserver ce temps après la communion comme étant ce temps de la rencontre avec le Christ. Ô combien il est dommageable de voir certains retrouver leurs places après avoir reçu la sainte communion et se mettre à discuter avec leurs voisins attendant la suite et la fin de la messe. Mais c’est Dieu que nous recevons, c’est Dieu qui se présente à nous alors prenons le temps de vivre de sa présence, prenons le temps de Le rencontrer dans l’intimité de nos cœurs.
Alors surtout, prêtre ou laïc, il nous faut garder toujours à l’esprit la grandeur de ce mystère que nous célébrons et chasser de nos cœurs et de nos esprits tout sentiment d’habitude afin de demeurer toujours émerveillé par l’anéantissement auquel Dieu consent pour nous rejoindre, pour nous nourrir de sa présence et nous convier à l’Eternelle béatitude et cela afin que nous nous disposions toujours à vivre de Celui que nous aurons reçu c'est-à-dire à vivre de Dieu. Amen.

15 Août - Solennité de l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie


En cette fête de l’Assomption, nous honorons la Très Sainte Vierge Marie qui, à la fin de sa vie terrestre, est emportée corps et âme dans la gloire divine. Et en suivant des yeux cette montée au ciel de la Vierge Marie, notre Mère, c’est bien notre Espérance en l’Eternité qui doit retrouver toute sa flamme et sa vigueur. Aujourd’hui, Dieu, dans sa grande bonté, manifeste aux yeux du monde et cela par la plus pure des enfants des hommes, Dieu manifeste que l’humanité est faite pour l’Eternité, que l’humanité a comme destinée la gloire divine, l’union à Dieu.
Cette fête de l’Assomption de Notre Dame est donc un enseignement que le bon Dieu nous adresse pour fortifier notre Foi, notre Espérance. En effet, que le Christ regagne en son ascension la gloire qu’Il avait quittée le jour de l’annonciation, le jour de son entrée dans la chair en la Vierge Marie, cela pourrait nous sembler normal. Jésus Christ vrai homme et vrai Dieu se devait de rejoindre l’unité de la Sainte Trinité. Mais aujourd’hui, c’est une simple créature qui rejoint l’Eternelle béatitude. Aujourd’hui la Très Sainte Vierge Marie nous montre le chemin du Ciel, ce chemin que le Christ a établi par sa mort et sa résurrection.
Il nous faut donc nous laisser enseigner par le bon Dieu en nous établissant dans la certitude que notre vie d’ici bas n’est que le prélude à La Vie véritable, que notre vie d’ici-bas n’est que le pèlerinage qui nous rapproche de notre véritable patrie. Et il nous faut reconnaître qu’il nous faut bien souvent changer notre manière de penser. Emporté par le rythme du monde nous pensons notre vie en la réduisant à cette poignée d’année sur cette terre, nous avons des projets pour les mois et peut-être même les années à venir ce qui n’est pas une mauvaise chose mais tous ces projets devraient être présidée par le projet le plus essentiel de notre vie à savoir le Ciel, l’Eternité, la Béatitude, le Salut, notre Salut Eternel. C’est bien notre Espérance de l’Eternité qui devrait présider chaque instant de notre existence. Dès le réveil, chaque matin, nous devrions lever nos yeux vers le Ciel pour manifester au Seigneur notre désir de Le rejoindre au terme de notre vie d’ici-bas.
Et remarquons ensemble que le mot d’Espérance est un terme qui revêt une certaine douceur, une certaine « aura » paisible et bienveillante. Mais lorsque l’Espérance désigne la fin de notre vie d’ici-bas dans cet après que le Seigneur nous a révélé en sa propre ascension et en l’assomption de Notre Dame, dès lors l’Espérance se voit entourée de ténèbres car notre Foi doit lutter contre cette vision mondaine de la mort qui ne voit en la mort qu’un anéantissement, qu’un engloutissement dans les ténèbres. Et bien chers amis, ne nous laissons pas voler notre Espérance, ne nous laissons pas voler notre Espérance chrétienne qui enlève à la mort son pouvoir ténébreux pour ne la réduire qu’à n’être qu’un instant qui ouvre à l’Eternité. Oui, notre Foi doit aller jusque là !
Ainsi que nous pensions à notre propre mort, que nous pensions à nos chers défunts, permettons à la belle Espérance de nous établir dans cette vision d’Eternité que nous a manifesté le Seigneur Jésus, que nous manifeste aujourd’hui la Très Sainte Vierge Marie. Permettons à la belle Espérance de gouverner notre vie et même notre mort. Oh j’ai bien conscience que ce que je vous dis là apparaît pour le monde comme une idée ridicule mais ne mettons pas notre Foi dans ce monde qui ne sait où il va, enracinons-nous au contraire dans la Foi en Jésus Christ qui nous révèle notre Espérance et nous invite à la Foi qui voit au-delà de ce qui est visible.
Alors en cette belle fête de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, confions-nous avec ardeur à l’intercession de notre Mère afin qu’elle nous obtienne un accroissement de Foi et d’Espérance afin que notre vie soit vécue comme un prélude à l’Eternité, afin qu’en chacune de nos journées nous portions, avant toute chose, le souci de Dieu que nous désirons rejoindre en l’Eternelle Béatitude. Nous ne sommes pas faits pour la poussière de l’anéantissement, nous sommes faits pour l’Eternité, Dieu nous l’enseigne et Notre Dame nous le manifeste en ce jour, alors vivons dès maintenant pour l’Eternité, vivons dès maintenant pour Dieu !
Amen.

11 Août - 19ème Dimanche du Temps Ordinaire


« Vivez dans l’Amour comme le Christ », voilà l’appel que nous adresse St Paul en ce dimanche. St Paul qui nous invite ainsi à imiter le Seigneur Jésus en chacune de nos vies ! Et en recevant cette invitation nous pourrions nous sentir quelque peu découragé, considérant que cette imitation du Christ en nos vies relève davantage de l’utopie que d’une réelle possibilité ou capacité qui nous serait donnée. Considérant nos défaillances, l’imitation du Seigneur Jésus nous apparaît comme un mirage inatteignable, une simple vue de l’esprit, un idéal qui ne serait pas pour nous.
Et bien chers amis, il nous faut combattre ce découragement initial, il nous faut rejeter cette idée que nous ne pouvons pas suivre ce chemin d’imitation du Seigneur Jésus et, au contraire, il nous faut nous établir dans cette belle orientation. Car oui, nous pouvons imiter le Seigneur Jésus en nos vies, oui nous pouvons vivre de l’Amour comme le Christ Lui-même !
Comment me direz-vous ? Et bien tout simplement en vivant dans l’Amour. Et ce n’est pas là une simple phrase d’un romantisme abouti mais bien ce qui doit constituer l’élan de nos vies. Vivre dans l’Amour c’est vivre en Dieu qui est Amour, c’est faire une réelle place au Seigneur en nos vies, c’est laisser le Seigneur agir en nos existences en nous laissant porter par son Esprit, c’est nous attacher aux chemins de l’Evangile. Mais là encore, en regardant notre petitesse nous pourrions de nouveau être découragés mais ce découragement provient d’une vision néfaste de notre propre conversion. Je m’explique.
 En considérant notre attachement au Christ et le péché de nos vies, nous avons bien souvent la tentation de chercher à changer nos vies d’abord afin de pouvoir ensuite aimer davantage le bon Dieu. Généralement, nous pensons qu’il nous faut d’abord nous convertir pour ensuite être établi dans la grâce et dans la communion au Christ. Et bien c’est là que nous avons tout faux car c’est bien l’inverse que le Seigneur nous propose. Le bon Dieu nous invite à L’aimer d’abord pour pouvoir recevoir de Lui la force de changer ensuite. L’Amour doit être premier et l’Amour est le moteur de toute conversion car plus nous aimerons Dieu plus notre vie s’accordera comme naturellement à cet Amour.
Si nous cherchons à changer avant que de nous accorder le droit de nous tourner vers le Seigneur et bien c’est le découragement qui nous guette à l’image du prophète Elie qui s’exclame : « Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères ». Et nous le savons bien, nous n’avons que peu de force, que peu de zèle, nous n’en avons pas assez pour nous transformer comme nous le voudrions. Mais notre petitesse ne doit pas être source de découragement car Dieu vient à notre secours tout comme Dieu est venu au secours du prophète Elie en lui permettant de survivre et de poursuivre sa route. C’est Dieu qui nous donne sa force ainsi c’est vers Dieu qu’il nous faut nous tourner. Pour le dire autrement, nous ne sommes pas le moteur de notre conversion mais Dieu est Celui qui nous change et nous transforme si nous nous établissons en son Amour et en Sa compagnie.
Et Dieu nous montre cela en chaque eucharistie en se livrant à nous en nourriture c'est-à-dire en nous communiquant sa force en se donnant Lui-même. Le Christ nous le rappelle d’une manière limpide : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel ». Dieu se fait pain, ce pain de la route qui soutient le pèlerin, ce pain qui donne force et vigueur et permet de poursuivre le chemin. Folie de ce mystère où Dieu se réduit à n’être qu’un peu de farine et d’eau afin de se livrer entre nos mains et de nous communiquer ce qu’Il est en Lui-même à savoir l’Amour cet Amour divin qui seul peut transformer nos vies. En la sainte eucharistie, en la sainte messe, Dieu descend jusqu’à nous afin de nous élever jusqu’à Lui.
Et est-ce que nous sommes parfait lorsque nous nous approchons de la sainte communion, du Très Saint Corps du Seigneur ? Non et nous le disons : « Seigneur je ne suis pas digne de Te recevoir mais dis seulement une Parole et je serais guéri ». Et ne pensons pas que le Christ nous adresse en cet instant une parole de reproche, en cet instant le Christ nous adresse au contraire une Parole d’Amour et de miséricorde, cette Parole qui seule peut guérir nos âmes et nous rendre digne de Le recevoir.
Pour conclure, bien chers amis, si nous voulons nous rapprocher de Dieu et bien aimons le Seigneur, si nous voulons nous établir dans la vertu et la sainteté et bien aimons le Seigneur, si nous voulons changer et bien aimons le Seigneur, si nous voulons être établi dans le bonheur véritable et la paix durable et bien aimons le Seigneur. Aimer le Seigneur c’est vivre en sa compagnie, c’est Le rejoindre fidèlement dans la prière, c’est vivre des sacrements que le bon Dieu nous offre, c’est chercher à Le connaître toujours davantage, c’est vivre dans l’Eglise catholique que Dieu a institué pour nous guider. Ce chemin nous le connaissons mais combien l’emprunte véritablement, combien vive véritablement de ce que Dieu nous donne, nous offre ? Pour notre part prenons en ce dimanche la résolution de vivre dans l’Amour comme le Christ et empruntons résolument le chemin de grâce et de sainteté qu’Il nous offre dans son infinie bonté.
Amen.