Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mardi 13 octobre 2015

11 octobre - 28ème Dimanche du Temps Ordinaire



« Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? », telle est la demande qui est formulée au Seigneur dans l’évangile de ce dimanche et il est bon de pouvoir être attentif à la qualité de sa demande car nous sommes bien souvent habituer à d’autres types de demandes des demandes de guérisons, des demandes de miracles et même de résurrection mais aujourd’hui, c’est toute la densité de l’éternité qui semble être contenu dans cette simple demande : avoir part à la vie éternelle ! La vie éternelle, nous le savons, c’est bien elle que nous sommes appelées à désirer porter en cela par la belle vertu de l’espérance, mais la désirons-nous vraiment ? Désirons-nous le ciel, l’éternité, la béatitude, l’union à Dieu dans sa gloire ? Peut-être serions-nous tentés de répondre oui du bout des lèvres. Mais si tel est le cas, interrogeons-nous sur nos désirs, que désirons-nous, que recherchons-nous, quel est le but à atteindre en nos vies. La question ainsi posée écarte l’ensemble des choses matérielles car nous le savons, ces choses matérielles peuvent nous combler mais juste un certain temps, un bref instant. Nous pourrions dire le grand amour, le bel amour de celle qui nous est destinée, de celui qui nous est destinée mais si l’amour comble il demeure toujours pétri de ces imperfections qui le fortifie mais qui l’appelle toujours à se dépasser. Mais nous le savons bien, la réponse essentielle à cette question de savoir ce que nous désirons doit nous conduire à lever les yeux vers le ciel. Oui, c’est bien le ciel que nous devons désirer comme un aboutissement, comme l’établissement de notre plénitude, c’est bien le ciel que nous devons rechercher dans la découverte de cette intensité rayonnante de l’amour divin qui nous appelle à lui. Nulle question d’une fontaine de jouvence, nulle question de vains plaisirs, de glorioles éphémères, si c’est l’éternité que nous désirons alors recherchons l’Eternel et l’Eternel Amour, si c’est l’éternité que nous recherchons suivons le Christ qui nous en ouvre les portes.
Car cette recherche n’est pas affaire de raisonnement, de réflexion, d’option fondamentale, cette recherche n’est pas affaire d’opinions, cette recherche s’ordonne et s’articule dans cette suite du Christ qui nous convoque à embrasser notre réalité par sa présence. Et c’est bien ce que le Christ demande à cet homme riche qui l’interroge : « Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère ». Voici présentés ces commandements fruits des prophètes et expression de la pensée divine. L’éternité suit donc un chemin balisé, un chemin définit, chemin que nous refaisons du Christ Lui-même qui a quitté l’éternité pour nous en montrer l’unique chemin qu’Il est Lui-même. Les commandements demeurent donc l’étalon de mesure de notre attachement au Seigneur, l’étalon de mesure de notre désir du ciel mais, mais le Christ désire aller plus loin, Il invite à la pauvreté à sa suite : « va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi ». Devenir pauvre, voilà l’invitation du Seigneur, devenir pauvre peut-être dans une pauvreté matérielle mais surtout pauvre face au Seigneur, devenir mendiant de Dieu appelant de nos désirs en chaque instants les secours de la grâce, l’illumination de la charité divine, la clairvoyance de Dieu Lui-même. La pauvreté est toujours à considérer sous ces deux aspects, matériel et spirituel car la pauvreté n’a de sens que lorsqu’elle est vécue comme engagement à la suite du Christ. Ainsi, nous sommes tous appelés à devenir pauvre, nous sommes tous appelés à nous dépouiller de nous-même pour faire place au Seigneur, nous sommes tous appelés à mourir à nous même pour laisser le Christ vivre en nous.
Alors chers amis, en ce dimanche, relevons notre regard, quittons les considérations bassement matériel qui nous encombrent bien souvent l’esprit, considérons le Ciel, considérons Dieu Lui-même qui qualifie ce ciel que nous désirons, laissons-nous saisir par l’éternité dévoilé par le Christ. Et les yeux emprunts de la bonté éternelle oeuvrons dès maintenant à vivre de cette éternité. Nous sommes faits pour l’éternité, nous sommes fait pour l’Amour qu’est Dieu Lui-même, nous sommes fait pour être saisi éternellement par l’Amour divine alors faisons de notre vie le préambule de cette béatitude, faisons de notre vie l’expression de notre désir de Dieu, laissons Dieu habiter notre vie en la construisant sous son regard selon le cordeau de son enseignement. Aujourd’hui demandons au Seigneur la force, le courage et l’humilité de parcourir cette vie en l’inscrivant déjà dans l’éternité qu’Il est Lui-même.
Amen.

4 octobre - 27ème Dimanche du Temps Ordinaire



Pour ne rien vous cacher, ma première pensée pour l’homélie de ce dimanche consistait à rappeler les exigences du mariage, l’engagement librement conclu devant Dieu jusqu’à ce que la mort sépare ceux qui se sont unis, rappeler la discipline de l’Eglise fondée sur l’évangile quant aux situations des divorcés remariés et puis, et puis je me suis dit que ce sujet revenait bien souvent sur le devant de la scène alors que dans ce sacrement du mariage se joue une réalité bien plus belle que les difficultés qui lui sont inhérentes. Alors en ce dimanche, redisons le haut et fort avec toute la force des plus beaux témoignages le sacrement de mariage demeure un chemin qui peut-être rayonnant même s’il n’est pas linéaire ou idyllique tous les jours.
Et peut-être que tout comme moi avez-vous peut-être souri de tendresse en voyant un couple âgée avancée dans la rue main dans la main, exprimant dans ce simple geste toute la tendresse d’un amour vécu, exprimant cet amour qui a traversé les âges dans le bonheur et les épreuves, dans la santé et dans la maladie comme le dit la formule consacrée. N’est-il pas merveilleux de voir ces couples fêtant leurs 50, 60 et pourquoi pas 70 ans de mariage ! Est-ce que la vie les a épargnés ? Certainement pas car la vie est parfois éprouvante et c’est le lot commun.
Et nous avons bien souvent sous les yeux un beau témoignage de la grandeur et de la force de l’amour humain, de cet amour qui fait parfois ces héros qui traversent les épreuves, qui pardonnent, qui aiment pleinement. Oui, l’amour humain a bien cela de merveilleux.
Et dans la Foi nous ne pouvons que reconnaître combien le bon Dieu estime cet amour humain, estime ces couples qui se fondent non pas sur de vains calculs de carrière, d’ascension sociale, de gloire ou d’argent, le bon Dieu estime ces couples qui se fondent sur l’amour mutuel, l’amour vraie qui n’idéalise pas l’autre mais qui le choisi avec ses grandeurs et ses faiblesses, l’amour entier qui encourage et soutient dans les épreuves, l’amour humble qui permet de reconnaître ses torts et de demander pardon, l’amour total qui pardonne les erreurs et se reconstruit, c’est cet amour-là que le bon Dieu respecte et estime, c’est cet amour-là que le bon Dieu désire soutenir dans l’unicité de l’amour qui n’est pas volatile mais qui s’attache à l’autre pour le meilleur et pour le pire. C’est là que réside toute la grandeur et la force du sacrement du mariage qui soutient l’unité du couple dans les aléas de l’existence jusqu’à le conduire à être vécu pleinement jusqu’au bout, jusqu’au moment où la maladie s’impose, où l’âge se fait sentir.
Et reconnaissons-le, c’est peut-être dans ces moments de maladie ou de vieillesse que l’amour prend le plus son sens ; car à ce moment-là la passion a laissé sa place à l’amour avec un grand A, a laissé sa place au soutient de ces deux mains unies même si l’une conduit jusqu’à un lit d’hôpital, a laissé sa place à l’intensité des regards aimant qui se croisent et semble s’unir dans un amour ardent sans parfois pouvoir communiquer autrement.
Ces moments d’intimité, ces moments intenses sont une des plus belles expressions de nos origines car là transparaît notre vraie nature qui s’origine en Dieu qui est amour. Et en un sens, ces couples sans en avoir souvent conscience agissent comme le bon Dieu le fait avec nous tous Lui qui nous aime plus que nous n’aimerons jamais. Quelle beauté, quelle grandeur que le sacrement de mariage lorsqu’il est vécu en vérité et dans une relations intense au Seigneur source de toute grâce.
Alors en ce dimanche, pour vous qui malheureusement êtes séparé, priés pour celui ou celle qui vous demeure uni malgré les blessures et la séparation ; pour vous qui êtes mariés demandez au Seigneur un surcroît de grâce pour votre couple et demandez au Seigneur la force de poser aujourd’hui un geste pour votre couple que ça soit un pardon à donner, une attention à avoir, des excuses à présenter. Pour vous qui êtes veufs ou veuves et bien rendez grâce au Seigneur pour ce mariage que vous avez vécu jusqu’au bout et présentez à la miséricorde du Seigneur celui ou celle qui demeure votre moitié maintenant dans l’éternité. Et pour vous qui pensez-vous marier, jeunes ou moins jeunes, n’allez pas trop vite car l’amour se construit dans une relation qui prend le temps de donner à l’autre toute sa place et demandez au Seigneur qu’Il vous guide pour trouver celui ou celle qui vous est destiné.
Et pour conclure permettez-moi de citer quelques mots de notre Pape émérite Benoît XVI : « Dans un contexte culturel où beaucoup de personnes considèrent le mariage comme un contrat à durée déterminée, il est d'importance vitale de comprendre que l'amour est fidèle, don de soi définitif ». Puisque le Christ « consacre l'amour des époux chrétiens et s'engage avec eux, non seulement cette fidélité est possible, mais elle est la voie pour entrer dans une charité toujours plus grande ». […] « Ainsi, dans la vie quotidienne de couple et de famille, les époux apprennent à aimer comme le Christ aime ».
Quel que soit notre état de vie voilà notre vocation : « aimer comme le Christ aime ».
Amen