Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

lundi 23 novembre 2015

23 Novembre - Solennité du Christ Roi de l'univers



En ce dimanche il nous faut nous laisser saisir par la lecture de l’apocalypse de St Jean, par ce passage de la seconde lecture qui nous le rappelle et nous l’affirme, le Seigneur Jésus est le souverain de l’univers, Il est le Roi de la terre. Le Christ, vrai homme et vrai Dieu, Lui qui nous a racheté par les mérites de sa passion, Lui victorieux de la mort, Lui établit à la droite de Dieu le Père, Lui reviendra et règnera sur l’ensemble de l’univers, sur l’ensemble de la création. Et cet avènement ne doit pas provoquer en nous crainte et tremblement, cet avènement nous devons l’espérer et nous l’appelons à chaque prière du Notre Père, nous l’espérons car l’établissement de ce règne est synonyme de cette paix universelle à laquelle nous aspirons tous, est synonyme d’union à Dieu à laquelle nous goûtons suavement dans la prière, est synonyme de l’embrasement du monde par l’Amour divin.
Et nous pourrions nous interroger pour savoir pourquoi le Seigneur attend-il si longtemps avant de revenir, pourquoi tant de siècles se sont écoulés depuis son ascension en portant avec eux leurs lots de guerres et de massacres ? Cette question ne trouvera pas sa réponse ici-bas car elle appartient à Dieu, car elle appartient à Dieu le Père qui seul connaît le moment mais si nous ne connaissons pas la réponse nous devons tout de même nous établir dans une confiance absolue dans la justesse de l’action divine. Dieu agit toujours en faveur de l’humanité et si nous en doutons il nous suffit simplement de lever notre regard jusqu’à la croix. Dieu agit toujours en faveur de l’homme mais cette action divine dépasse l’entendement humain, dépasse nos simples vues. La certitude qui doit être la nôtre, la certitude qui doit illuminer notre pensée, notre cœur et notre âme particulièrement dans les moments les plus difficiles de notre existence et dans les moments les plus dramatiques de l’histoire du monde, cette certitude est celle de la victoire de notre Dieu. Nous savons que la croix du Christ est déjà victorieuse, nous savons que le Seigneur a déjà vaincu et la mort et le mal, nous savons que le règne de Dieu a déjà débuté et qu’il attend le juste moment qui ne nous appartient pas pour s’établir pleinement. Par le Christ nous savons que nous sommes déjà victorieux. Et si le mal semble parfois se déchaîner il ne réagit que comme une bête féroce coincée de toute part qui cherche à mordre dans un dernier soubresaut sachant que sa fin est proche. Mais ces derniers soubresauts peuvent être eux-mêmes dramatiques car la bête féroce ne devient inoffensive que lorsqu’elle est totalement anéantie.
C’est ainsi qu’il nous faut demeurer attentif, qu’il nous faut demeurer fidèle car si la victoire est déjà scellée dans le bois de la croix il nous faut nous préserver du mal jusqu’à la fin, jusqu’à la fin de notre vie ou jusqu’à l’avènement total du Royaume. Et c’est notre vie qui demeure le lieu du combat, de ce combat final non pour la victoire qui est acquise mais pour nos âmes que nous voulons être à Dieu et que le diable désire s’attirer à lui. C’est bien pourquoi il nous faut laisser le Royaume de Dieu s’établir en nos âmes par la fidélité de notre vie spirituelle, par une vie portée par la grâce et l’amitié avec le Seigneur. Le Royaume de Dieu est déjà au-dedans de nous présent d’une manière diffuse mais bien réellement comme le fruit premier de la présence divine en chacune de nos âmes.
Dans l’ordre humain nous connaissons tous le fameux adage qui nous dit que pour changer le monde il faut commencer par se changer soi-même et bien nous pouvons tout à fait faire un parallèle car pour que le Royaume de Dieu s’établisse dans le monde il nous faut d’abord commencer à l’établir en nos âmes. Si nous trouvons que le monde est gorgé de violence et bien gorgeons nous de paix, si nous trouvons que le vie est injuste et bien ancrons nous dans la justice, si nous trouvons que les catholiques ne sont pas assez empreint de sainteté et bien soyons saints ! Œuvrons ce sur quoi nous avons un brin de pouvoir à savoir nous-même et travaillons à notre conversion avant de penser à la conversion du monde. La sainteté est contagieuse soyons en assuré.
Alors en cette eucharistie, appelons le règne de Dieu en chacun de nous, appelons les flots de grâce et de miséricorde sur chacune de nos âmes, vivons de la vie du Christ en chaque instant et le monde changera car nous aurons fait une plus grande place à Dieu dans nos vies car seul Dieu peut établir ce monde dans la paix de son Amour.
Amen.

lundi 16 novembre 2015

Dimanche 15 novembre - 33ème Dimanche du Temps Ordinaire - Attentats à Paris



 « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

lundi 9 novembre 2015

8 novembre - 31ème Dimanche du Temps Ordinaire



Dans l’évangile de ce Dimanche, le Seigneur nous invite une nouvelle fois à la distinction entre l’être et le paraître, distinction entre la gloire rendue par le monde et la réalité de la bonté de la personne ainsi honorée, distinction entre les dons importants fait par les puissants et la valeur réelle de ces dons supplantée par l’obole de la petite veuve de l’évangile, distinction entre ce que nous-même donnons à voir et à connaître et la réalité de notre personne.
On pourrait penser que cette distinction est seconde dans l’ordre de la vertu et de la vie chrétienne mais il nous faut reconnaître que nous appartenons à un temps qui maximise le marketing, qui maximise l’emballage pour bien souvent faire oublier la réalité. Nous appartenons au siècle de l’apparence qui ne doit pas être confondu avec l’être, qui ne doit pas être confondu avec la réalité. Et pour nous chrétiens, le grand danger, serait de paraître appartenir au Christ sans l’être vraiment, en posant des actes qui ne soient pas en adéquation avec notre Foi. Il nous faut être attentif à l’unité de nos vies, de nos consciences, de nos réflexions, il nous faut être attentif à ne pas être schizophrène en prônant le Christ avec les chrétiens et en le mettant de côté avec ceux qui malheureusement ne le sont pas. Il nous faut demander comme une grâce au Seigneur l’unification de nos vies autour du Christ Lui-même. Et c’est par ailleurs dans le Christ Lui-même que nous trouvons cette unification parfaite, Lui qui a parlé, Lui qui agit, Lui qui s’est révélé à nous, Lui qui s’est sacrifié pour nous et pour notre salut n’a pas fait semblant, le Christ s’est livré tout entier à notre humanité dans la clarté étincelante de la Vérité qu’Il est en Lui-même. Et c’est bien le Christ que nous sommes appelés à imiter.
D’autre part, cette distinction entre l’être et le paraître doit nous conduire à être particulièrement prudent dans la considération que nous avons des uns des autres car malgré la volonté actuelle d’un égalitarisme totalitaire, il nous faut reconnaître que nous sommes tous différents et que ces différences induisent des comportements différents, comportements différents qui ne peuvent pas être jugés selon les mêmes critères mais relativement à chaque personne. Ainsi, si l’ordre moral demeure un absolu qui supplante les particularismes, les circonstances sont essentielles dans le discernement des personnes et des actes et ces circonstances influent sur la qualification morale des actes et des personnes. C’est bien en ce sens que nous sommes appelés à recevoir ce commandement du Seigneur à ne pas juger car lorsque nous jugeons nous faisons fi des circonstances qui nous sont inconnues et notre jugement est dès lors faussé. Ainsi seul Dieu peut juger car Lui seul peut sonder les reins et les cœurs. Et si nous considérons le jugement divin, remarquons qu’il est inséparable de la miséricorde et que la miséricorde se moque du jugement. Le jugement divin n’est donc pas un couperet assassin mais une main tendue à notre propre faiblesse pour nous relever et nous établir dans cette dignité d’enfant de Dieu qui est la nôtre. Le jugement divin invite et invoque la charité divine et c’est là encore, en cette charité que nous sommes appelés à imiter le Seigneur.
L’unification de notre personne en Jésus Christ, l’absence de jugement envers notre prochain, la charité qui doit être déployé pour secourir, tout ceci constitue des points d’attention pour notre vie spirituelle qui doit féconder notre agir. Je dis bien : qui dois féconder notre agir car si nous pouvons prendre de bonnes résolutions, il nous faut toujours chercher le moyen de les mettre en acte. Or l’unification de  notre personne en Jésus Christ ne peut-être que le fruit d’une véritable relation avec le Seigneur, relation construite dans l’intimité de la prière. L’absence de jugement envers les personnes procède quant à lui d’un double mouvement, le premier est celui du pardon que nous sommes appelés à donner à ceux qui nous ont fait souffrir et le second celui de la reconnaissance réaliste de notre propre imperfection. La Charité quant à elle se nourrit de notre prière, de notre attachement au Seigneur et se déploie dans des secours que nous apportons effectivement.
Alors en ce dimanche appelons pour chacun de nous les grâces et les secours du Seigneur et tâchons de coopérer à sa grâce de toute la force de notre volonté.
Amen.

7 novembre - Fête de la St Hubert



Bien chers amis, bien chers chasseurs, nous sommes maintenant rassemblés pour célébrer l’eucharistie du Seigneur, nous sommes rassemblés pour nous tourner vers le Seigneur. Et c’est une grâce que ce temps-là. Ce temps qui doit nous permettre de nous replacer devant le Seigneur, de prendre le temps de nous retrouver face à Lui. Ce temps est donc déjà un motif d’action de grâce que nous pouvons adresser à St Hubert. Mais cette messe que nous célébrons maintenant, il nous faut en respecter le mystère insondable, il nous faut percevoir ce don que Dieu fait de Lui-même, il nous faut nous laisser toucher par la présence aimante du Seigneur.
Et si c’est aujourd’hui la chasse qui vous conduit en cette église, en notre église St Martin de Peypin, et bien soyez certain que le Seigneur en est heureux. Mais n’ayez pas l’esprit rempli par les belles prises que vous avez faites, n’ayez pas à l’esprit non plus les belles prises que vous comptez faire cette année ou bien l’apéritif qui est à venir mais laissez-vous saisir par le Seigneur en lui faisant une place réelle en votre esprit, en vos cœurs, en vos âmes.
Ô ce n’est pas le curé seul qui vous y invite mais bien votre St Patron, St Hubert. Car St Hubert a été visité par le Seigneur sous les traits de ce cerf majestueux portant entre ses bois une croix rayonnante. Et ce que nous montre St Hubert aujourd’hui, c’est que le Seigneur nous rejoint là où nous sommes et même à la chasse !
Mais le Seigneur ne s’impose pas, il attend, il patiente jusqu’à ce que nous l’accueillions en nos cœurs en nos âmes. La Foi ne s’impose pas, tout comme elle ne se perd pas, la Foi se reçoit le jour du baptême et elle appelle à demeurer vive dans une relation véritable au Seigneur et à l’Eglise. Et si la Foi s’est affadie elle peut-être revigoré par le Seigneur Lui-même pour une âme qui le recherche vraiment.
Prenons donc le temps de nous remettre face à Dieu, prenons le temps de prier pour nous-mêmes, pour nos familles, pour nos proches défunts et lorsque tout cela sera fait, n’hésitez pas à demander au Seigneur qu’Il vous guide durant la chasse peut-être pour prendre le plus beau perdreau, le plus gros sanglier ou bien peut-être qu’à l’image de St Hubert vous pouvez demander que le Seigneur vous rejoigne ô peut-être pas dans les bois d’un cerf majestueux qui ne peuple pas notre Provence mais le Seigneur saura se faire connaître à nous si nous l’appelons de nos vœux.
Amen.

2 Novembre - Commémoraison des Fidèles défunts



Bien chers amis, en ce jour nous célébrons la Bonne Nouvelle que nous a révélé le Seigneur Jésus, cette Bonne Nouvelle que notre vie d’ici-bas n’est que le préambule à la vie véritable, n’est que la préface de l’éternité que le Seigneur nous a acquise par le bois de la croix. Aujourd’hui nous célébrons la belle espérance qui donne sens à notre existence en l’ouvrant à la réalité de la béatitude, au bonheur du Salut.
Et ce qui est assez étonnant c’est que pour beaucoup de nos contemporains, cette espérance est reléguée à une simple fuite devant le non-sens de la vie terrestre. Pour beaucoup, la Foi et donc l’Espérance qu’elle contient demeure une simple béquille qui permet au plus faibles du genre humain de pouvoir affronter la vie quotidienne. Et remarquons tout d’abord l’immense orgueil qui porte cette position car ceux qui la tiennent se considèrent supérieur à tous ceux qui vivent de la Foi, à tous ceux qui sont portés par l’Espérance révélée par le Christ. Mais cela ne doit pas nous irriter, bien au contraire, cela doit nous faire éprouver de la compassion à leur encontre car malheureusement ils se ferment à la réalité, ils se ferment à la vérité dévoilée par le Seigneur. Et nous pouvons les plaindre car le Seigneur nous permets de dépasser les contingences affligeantes de l’existence humaine. Grâce au Christ, la vie ne se réduit pas à une poignée d’années plus ou moins importantes, la vie ne se réduit pas à cette alternance de souffrances et de bonheurs, la vie ne se réduit pas à la simple recherche de marquer l’histoire humaine pour laisser une trace de son passage. Car sans le Seigneur la vie se résume à une fuite en avant vers cette fin inexorable qu’est la mort, sans le Seigneur la vie se résume à la multiplication des plaisirs comme si ceux-ci signifiait : « profiter de la vie », sans le Seigneur la vie se résume à une quête illusoire de l’immortalité dans la quête incessante de toutes les techniques modernes pour préserver son organisme de l’attaque inexorable du temps qui passe, sans le Seigneur la vie n’a pas de sens si ce n’est qu’elle se résume à des critères mondains de réussite, de gloire, d’argent, de confort alors que toute ceci sera engloutie par la mort implacable. Rendons-nous compte bien chers amis de la grâce de la révélation du Seigneur, rendons-nous compte que nous pouvons nous appuyer sur cette Révélation qui nous vient de Dieu Lui-même, rendons-nous compte aujourd’hui combien la Foi nous ouvre à la véritable réalité de notre temps tout entier tourné vers l’Eternité. Les aveugles modernes qui rejettent la Foi se condamne eux-mêmes à une existence périssable vécu dans l’effroi de la fin qu’est la mort qui, pour eux, est synonyme de néant.
Alors aujourd’hui, prions pour tous ceux de nos contemporains qui n’ont pas d’espérances afin qu’ils puissent se laisser illuminer par le Christ. Et aujourd’hui, prions également de tous cœurs pour chacun de nos défunts, prions pour eux dans le souvenir qu’ils nous ont laissés mais sans pour autant sombrer dans la tristesse car si nous prions pour eux c’est bien pour les porter jusqu’aux portes de l’éternelle béatitude, c’est bien pour les remettre entre les mains aimantes et attentionnées du Seigneur Jésus. La tristesse de l’absence ne doit pas éteindre cette certitude de la Foi et de l’Espérance. Et aujourd’hui, porté par le Seigneur et par la prière de toute l’Eglise, recommandons à la miséricorde divine tous ceux qui nous ont précédés par-delà la mort, prions pour toutes les âmes du purgatoire qui attendent de prendre part au banquet des noces de l’agneau. Et si notre prière est essentielle, rappelons-nous que seul le Christ demeure ce passage vers l’éternité, vers le Paradis et c’est en ce sens que lorsqu’une messe est célébrée pour un défunt c’est l’ensemble des mérites du Christ qui lui sont appliqués. Rappelons-nous, hier avec Ste Thérèse nous avons demandé au Seigneur d’être Lui-même notre sainteté car nous sommes incapables d’avancer sur le chemin de la sainteté sans être porté par le bon Dieu. Et bien demain, nous paraîtrons les mains vides devant le bon Dieu et le seul mérite que nous pourrons présenter au Seigneur c’est le mérite de la passion et de la croix du Seigneur. Dieu est notre sainteté, Dieu est notre salut, alors n’oublions pas de confier au Seigneur tous nos défunts en leur appliquant les mérites du sacrifice du Christ célébré en chaque eucharistie.
Un jour, une jeune religieuse m’avait posée cette question : « Mon Père, je prie bien souvent pour mon papa décédé il y’a bien longtemps, comment puis-je savoir qu’il est en paradis et que mes prières lui deviennent inutiles ? ». J’étais quelque peu embarrassé par cette question qui appelait une réponse certaine que seule la science divine pouvait apporter. Mais en réalité qu’importe que son papa soit déjà entré en paradis, ses prières ont du prix pour l’âme de son papa ou s’il est en paradis pour toutes les âmes qui patientent en purgatoire. Là se joue le grand mystère de la communion des saints. Alors ne cessons jamais de prier pour nos défunts et s’ils ont entrés dans la béatitude, nos prières seront ordonnées aux âmes abandonnées en purgatoire. Nos prières ne sont  jamais inutiles !
Alors aujourd’hui, prions avec zèle et force pour chacun de nos défunts, prions pour toutes les âmes du purgatoire et rendons-grâce au Seigneur pour le don de la belle Espérance qui nous permet de lever les yeux de l’âme vers le ciel pour en contempler l’éternité à laquelle nous sommes appelés.
Amen.