Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

lundi 15 juin 2015

Kermesse


14 juin - 11ème Dimanche du Temps Ordinaire



Dans l’Evangile de ce Dimanche et en évoquant le règne de Dieu le Seigneur Jésus prend l’image de la graine de moutarde : « elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ». En ce dimanche de fête pour nos 4 paroisses  cette comparaison me semble tout à fait appropriée. Pourquoi me direz-vous et bien tout simplement parce que tout au long de l’année, la paroisse à travers la liturgie, les sacrements, à travers ses catéchistes, à travers toutes les personnes qui construisent la vie paroissiale, à travers chacun de vous, et bien la paroisse sème de toutes petites graines, la paroisse sème ces petites graines qui semblent même disparaître lorsqu’elles ont atterries au sol. Mais ces petites graines qui ne font pas de bruit, ces petites graines qui ne s’imposent pas dans les évènements du monde, ces petites graines ont la formidable capacité de devenir immense jusqu’à surplomber toute chose. Ces petites graines de Foi sont de celles qui font les saints.
Ainsi en travaillant à l’œuvre du bon Dieu, à l’œuvre d’annonce de la Bonne Nouvelle il nous faut donc nous inscrire sur un chemin de foi et de confiance, il nous faut semer la Bonne Nouvelle, semer l’Evangile, semer la présence aimante du Seigneur tout en acceptant qu’autre est le semeur autre est le moissonneur, tout en acceptant que les fruits de notre participation à l’œuvre divine ne soient pas immédiatement visibles, appréhendables. Ô bien sûr me direz-vous, ce n’est pas parce que la graine est semée qu’elle poussera, c’est vrai, la sécheresse de notre temps moderne, les activités diverses et variées peuvent comme des fourmis anéantir tout le travail d’ensemencement (ou bien même un anniversaire organisé à l’encontre du bon sens) mais qu’importe, ce n’est pas parce qu’il y’a un risque qu’il nous faut tout arrêter.
Et cette image, si elle est vraie pour la vie paroissiale elle est vraie également pour chacun de nous, dans nos vies. En effet, chaque témoignage donné, chaque petite parole prononcée en faveur de l’annonce de la Bonne Nouvelle, chaque témoignage de vie chrétienne, tout ceci n’a peut-être pas donné son fruit immédiatement mais ce qui est donné est donné, et il nous faut ensuite laisser le temps au bon Dieu d’agir, il nous faut ensuite laisser le temps à l’autre d’accueillir s’il le veut cette annonce inauguratrice d’un chemin de Foi.
Et si nous réfléchissons quelque peu en mettant de côté une logique de rentabilité si propre à notre temps et en regardant avec les yeux de la Foi et de l’Eternité, si à la fin de notre vie l’ensemble de nos témoignages, de nos paroles, de nos actions ont favorisées la conversion d’une seule âme alors nous n’aurons pas travaillé en vain ! Alors aujourd’hui, en ce jour de fête, encore emplie de la grâce de la belle fête du Sacré Cœur, redisons au Seigneur combien nous désirons l’annoncer à notre temps, à notre monde, qu’importent les fruits, demandons-Lui la grâce d’œuvrer sans relâche à l’annonce de la Bonne Nouvelle en commençant par notre propre conversion, par notre propre attachement à son Amour.
Amen.

12 juin - Solennité du Sacré Coeur



L’Evangile nous replonge instantanément dans la passion de Notre Seigneur. Et nous nous imaginons au pied de la croix nos yeux redécouvrant l’effroyable supplice enduré par notre Seigneur. Et c’est le cœur saisi de compassion, l’âme écrasé par la douleur et la souffrance de voir ainsi traité Celui que nous aimons, que nous entendons s’échapper le dernier souffle de vie de Dieu qui s’était fait l’un de nous en son incarnation. C’est un cadavre qui demeure maintenant suspendu entre ciel et terre et l’effroi impose le silence. Mais la barbarie ne s’arrête pas là, une lance s’élève et vient transpercer le cœur sans vie du Seigneur. Ce cœur qui s’était mis à battre par Amour pour notre humanité dans le sein de la Vierge Marie, ce cœur qui avait animé la vie du Seigneur Jésus, ce cœur qui n’avait comme désir que de faire battre à l’unisson de sa vie divine l’ensemble des cœurs humains, ce Cœur, ce Sacré Cœur du Seigneur après s’être arrêté a été transpercé par une ultime offense qui signe le rejet du monde…
Ô combien nous avions besoin que le Seigneur nous éclaire sur cette heure hors du temps et cela par Ste Marguerite-Marie, ô combien nous avions besoin que le Seigneur nous enseigne la grande et belle dévotion de son Sacré Cœur qui s’enracine dans cette heure. Car ce cœur sans vie, ce cœur transpercé qui a retrouvé sa vigueur en la résurrection du Seigneur, c’est ce Cœur du Christ qui a tant aimé les hommes, ce Sacré Cœur qui n’a rien épargné jusqu'à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Mais pourquoi le signifier au passé, c’est ce Cœur du Christ qui aime tant et qui souffre tant d’aimer. Et aujourd’hui regardons avec les yeux de nos âmes, regardons le Cœur de Jésus brûler d’amour pour chacun de nous, contemplons les vives flammes qui jaillissent de ce divin brasier.
Avec la Bienheureuse Mère Marie de Jésus nous ne pouvons qu’exulter en notre contemplation :
« O douce et divine blessure faite par la lance ! Elle a ouvert le chemin de l’abîme de l’Amour : Elle a déchiré le voile qui cachait le Saint des Saints, afin que nous y puissions pénétrer et que nous nous y cachions à jamais ».
Sa blessure est béante mais elle est le signe de son Amour infinie, elle est la marque de la douleur qu’engendre l’Amour. Douleur d’avoir été ainsi traité jadis jusqu’à être dépouillé, flagellé, crucifié, transpercé, douleur de jadis infligée par ceux qu’Il était en train de sauver. Douleur d’être ainsi traité aujourd’hui par une coupable indifférence, par un sourd reniement, par un relativisme ignoble, par une fade tiédeur, douleur aujourd’hui infligée par cette humanité dont nous sommes et qu’Il désire sauver malgré tout. Douleurs passées et actuelles, douleurs infinies et librement subies et cela par Amour.
Ô Comme il nous faut nous laisser inonder par cet Amour infini qui transparaît dans sa plénitude dans ce cœur donné et transpercé, dans ce Sacré Cœur offert à l’humanité, dans cet Amour infini offert à l’humanité. Ô comme il nous faut être blessé des blessures que le Seigneur endure aujourd’hui par l’ingratitude des hommes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, par leurs froideurs et leurs mépris. Ô comme il nous faut tomber à genoux pour nos propres ingratitudes ; pour tous nos manques d’Amour envers le bon Dieu ; pour tous nos manques de Charité envers nos frères.
Ne nous laissons pas illusionner sur notre soi-disant perfection en considérant les plus grands pécheurs de notre temps, posons un regard humble et réaliste sur nous-même et considérons nos propres misères, nos propres manquements, nos propres péchés car c’est par là, c’est par nous que le Seigneur désire commencer à faire battre le cœur de l’humanité en accord avec son Sacré Cœur.
La Bienheureuse Mère Marie de Jésus en faisait l’amère expérience elle qui implorait : « Priez pour moi, je suis la misère même. Si au moins on pouvait arriver à ne pas blesser soi-même ce Cœur adorable qu’on voudrait tant voir aimé ! ». Il nous faut donc travailler chacun, chacune à notre propre conversion, il nous faut nous laisser saisir par le brasier ardent de l’Amour divin, il nous faut nous laisser embraser par le feu de cet amour afin que nous consumions nos existences unies au Seigneur, en chaque instant, en chaque moment, que nous consumions nos existences dans une charité vraie envers chacun de nos prochains. Nous laisser aimer par ce Sacré Cœur que Dieu nous présente voilà la source de tout bien, voilà la source de notre conversion, la source de notre sanctification.
Et aujourd’hui, en cette journée mondiale de prière pour la sanctification des prêtres, présentons au Seigneur tous les prêtres que nous connaissons. Le St Curé d’Ars s’exclamait : « Ô comme le prêtre est quelque chose de grand », grandeur de la mission, grandeur du pouvoir sacerdotal, grandeur de la convocation de la présence divine en chaque eucharistie, grandeur de la miséricorde célébrée à chaque confession, grandeur insensée, infinie porté pourtant par de simples créatures percluses de faiblesses, de pauvreté et de péché comme toutes les créatures humaines. Prions pour les prêtres afin que le Seigneur rende leurs cœurs semblables à son Sacré Cœur. Priez pour moi.
Les prêtres sont établis instrument de dispensation de la grâce que le Seigneur nous destine et que nous accueillons quand nous recherchons à Lui être davantage uni par une conversion constante. Conversion personnelle et âmes sacerdotales, portons en notre prières ces deux accords d’un même mouvement, ces deux accords d’un même mouvement qui nous conduira jusqu’au ciel, jusqu’au Sacré Cœur du Seigneur.
Amen.

7 juin - Solennité du St Sacrement - 1ères Communions



Aujourd’hui en cette solennité du saint sacrement nous honorons d’une manière toute particulière le sacrement ineffable de la sainte eucharistie, de la sainte messe. Ce sacrement quotidien, qui s’enracine dans la dernière cène du Seigneur, qui se fonde sur les paroles même du Seigneur Jésus adressé à ses apôtres et à leurs successeurs : « Faites cela en mémoire de Moi ».
Ce sacrement quotidien est le plus grand des miracles, « c’est l’Incarnation permanente, c‘est le sacrifice perpétuel de Jésus-Christ ; c’est le buisson ardent qui brûle toujours sur l’autel ; c’est la manne, véritable pain de vie, qui descend tous les jours du Ciel... »
Dieu accomplit ce miracle quotidien qui s’enracine dans la puissance divine elle « qui, du limon de la terre, a fait le corps de l’homme, peut bien changer le pain et le vin en son Corps et en son Sang. D’ailleurs l’homme change bien, naturellement, le pain qu’il mange et le vin qu’il boit, en sa chair et en son sang. » Alors oui Dieu accompli ce miracle, Dieu va accomplir une nouvelle fois ce miracle dans quelques instants, Dieu va se rendre présent pour nous, pour chacun de nous. Et en contemplant l’hostie consacrée, c’est chacun d’entre nous qui devra s’écrier en son âme : « Il m’aime, il m’aime personnellement », car c’est bien par amour que Dieu vient jusqu’à nous. Dieu, Jésus a choisi  l’Eucharistie, « pour que tous puissent venir à lui sans difficulté et en toute confiance ».
L’Eucharistie, la messe est donc le sacrement de la présence divine mais aussi le sacrement de l’Amour. Dieu est déjà là, prisonnier du tabernacle, Dieu sera là sur cet autel et dans quelques instants Dieu sera en nos mains, en nos bouches pour nous nourrir par sa présence, par son amour, par sa grâce. Dieu nous donne sa propre vie en la sainte communion, Dieu se donne à nous et cela par amour.
Aucune image là-dedans, mais l’expression d’une réalité inouïe dont nos mots ont du mal à rendre compte. Oh bien sûr, Dieu demeure caché, caché sous le voile du pain, Il demeure caché par égard pour notre faiblesse, pour se manifester graduellement à nous, à mesure que nous grandissons dans l’amour... Et ce don de Lui-même Dieu y consent par Amour, pour venir jusqu’à nous, pour nous guérir, pour nous sauver, pour nous aider.
La Sainte Communion est donc un remède mais, c’est aussi une force. Elle nous aide à devenir bons, vertueux et saints. Par son amour, Jésus notre bienfaiteur, “éveille en nous l’amour pour lui, le désir de lui ressembler, l’attrait vers ce bonheur qui consiste à l’imiter et à vivre de sa propre vie...”
“La Sainte Communion est donc aussi une source de bonheur... Elle est la possession réelle de Jésus-Christ ; la possession des trois Personnes divines est son fruit ineffable. Elle est aussi la paix, car Jésus est le Dieu de la paix. Elle est encore la douceur, le parfum céleste de la vraie manne du désert...”
Quelle grandeur que ce sacrement, quelle manifestation ineffable de l’Amour de Dieu pour nous. Ô combien, en considérant tout cela, il nous faut nous avancer avec une humilité infinie pour recevoir la sainte communion, ô combien il nous faut être attentif à ce que nos âmes soient dignes de la recevoir, dignes de recevoir Dieu Lui-même.
Et pour vous bien chers jeunes qui dans quelques instants allez recevoir pour la première le très saint corps de Notre Seigneur, laissez-moi reprendre les mots de St Pierre Eymard qui s’adressait en son temps à ceux qui, comme vous, allaient faire leur première communion, il leurs disait :
“Le Roi du ciel et de la terre, Notre Seigneur Jésus-Christ, descend de son trône de gloire et vient vous visiter; il vient visiter votre corps et votre âme, il vient y demeurer avec amour, en un mot, il vient vous communier de son Corps, de son Sang, de son âme et de sa divinité... Il vient en vous pour vous faire part de toutes ses grâces, de tous ses mérites de la Rédemption...”
C’est Dieu Lui-même que vous allez recevoir et ce pour la première fois vivez cet instant en vos cœurs et en vos âmes, vivez cette rencontre et permettez surtout que vous receviez souvent la sainte communion car Dieu vous y attend !
Amen.

31 Mai - Solennité de la Ste Trinité - Professions de Foi



En cette solennité de la Sainte Trinité, laissez-moi aborder la question de la Foi en posant cette simple question : « qu’est-ce que la foi » ? La réponse commune qui pourrait être donnée lors d’un micro trottoir c’est que la Foi c’est croire en Dieu. Cette réponse est toute à fait vraie mais elle demeure incomplète car elle suppose que l’identité de Dieu soit universellement connue. Oui nous, nous croyons, nous avons la Foi mais nous croyons en Dieu qui est Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, nous croyons en Dieu qui s’est fait homme en Jésus Christ, nous croyons en Dieu qui a souffert sa passion par amour pour nous et qui nous a ouvert les portes de l’éternité par sa miséricorde. La Foi est dès lors définie, elle ne peut pas être quelque chose de subjectif c'est-à-dire quelque chose de relatif à chacun.
Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que Dieu a une identité, une identité définie, une identité définie par la Révélation, c'est-à-dire une identité définie par Dieu Lui-même. C’est Dieu qui s’est fait connaître à nous par la personne de Jésus Christ, c’est Dieu qui nous éclaire et nous soutient par la grâce des sacrements qu’Il a Lui-même institué et qu’Il rend fécond par la personne du Saint Esprit, c’est Dieu qui nous invite à la suivre sur ce chemin de la vertu qu’Il a manifesté par la personne du Christ et qu’Il soutient par la personne du Saint Esprit.
Malgré tout cela, on entend parfois cette petite phrase trop répandue : « oh moi je crois en Dieu mais je crois à manière », mais Dieu n’est pas à notre manière, Dieu ne dépend de notre manière de le considérer, Dieu est qui Il est et aucune opinion personnelle ne le modifiera.
Cela se vérifie d’une manière habituelle, dans des domaines plus communs, en effet, prenons un exemple, si je vous disais que ceci est un cheval, vous vous diriez intérieurement « ça y’est le curé est devenu fou ce n’est pas un cheval c’est un livre et plus précisément c’est un lectionnaire » et bien j’aurais beau insister en disant que ceci est un cheval ceci n’en restera pas moins un lectionnaire et si je persévère trop on m’enverra en maison de repos…
Et bien pour Dieu il en est de même. Dieu est Dieu. Nous aurions beau l’imaginer comme ceci ou cela, cela ne modifierai par la réalité, l’intégrité de l’être divin. Et tout en nous rappelant que c’est Dieu qui nous a révélé son identité, il nous faut également nous rappeler que c’est Dieu qui a institué le chemin pour le rejoindre, là encore, qu’importe les opinions, le chemin est celui que Dieu a voulu et ce chemin Dieu l’a établi par le sacrement de baptême pour nous établir dans sa grâce, Dieu a institué l’eucharistie afin que chaque Dimanche nous soyons fortifié par la sainte communion, Dieu a institué le sacrement de confession afin que nous usions de son infinie miséricorde.
Ainsi, Dieu a une identité, établi, définie et véridique car révélée et le chemin qui nous conduit à Dieu est Lui-même établi, définie et véridique car établi, institué par Dieu Lui-même. Alors surtout, ne laissons pas le relativisme mondain affadir notre foi, ne laissons pas le relativisme mondain contaminer notre foi en la détournant de la Vérité qu’est Dieu, en écartant le Chemin que Dieu a établi. Dieu est Dieu et Dieu nous a indiqué le chemin pour le suivre, celui des sacrements, de la prière et de l’Eglise, voilà l’essentielle vérité de nos existences.
Et vous voyez, bien chers jeunes, c’est pour tout cela que l’acte que vous allez poser dans quelques instants est un acte essentiel, un acte déterminant pour vous, pour votre vie. En faisant profession de Foi vous embrassez l’ensemble de la Révélation divine dont l’Eglise demeure garante, vous vous établissez dans cette relation unique avec le Seigneur en reconnaissant qui Il est. Alors surtout ne faites pas de votre Foi une option de votre existence. Oui le tennis ou la danse sont des activités qui peuvent être importante mais ces activités ne vous accompagnerons pas toute votre vie, et surtout, tennis et danse ne vous ouvrirons par les portes du ciel, ne vous établirons pas dans l’amitié avec le bon Dieu.
Alors aujourd’hui professez votre Foi de tout votre cœur, de toute votre âme, de toute votre intelligence et votre volonté et poursuivez le chemin que la Foi vous indique : dans le sacrement de la confirmation et surtout dans une vie chrétienne où Dieu a sa place, où Dieu a la première place.
Amen.