Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

Site d'information des Paroisses de St Laurent (La Bouilladisse) – St Pierre (La Destrousse) – St Martin (Peypin) – St Jacques le mineur (Belcodène)


Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mardi 29 octobre 2013

Fête de la Toussaint et pour les fidèles défunts


Toussaint
Le 1er novembre est célébrée la solennité de tous les saints, plusieurs messes vous sont proposées :

Jeudi 31 octobre :
19h messe anticipée en l’église St Jacques le mineur de Belcodène

Vendredi 1er novembre :
9h messe en l’église St Martin de Peypin
10h45 messe en l’église St Laurent de La Bouilladisse


Commémoraison des fidèles défunts
Le 2 novembre, par ce jour consacré aux défunts, l'Église signifie aussi que la mort est une réalité qu'il est nécessaire et possible d'assumer puisqu'elle est un passage à la suite du Christ ressuscité. Dans la lumière de la Toussaint, cette journée est pour les chrétiens l'occasion d'affirmer et de vivre l'espérance en la vie éternelle donnée par la résurrection du Christ.
Messe en l’église St Laurent de la Bouilladisse Samedi 2 novembre à 11h

Homélie du Dimanche 27 octobre



La parabole de ce dimanche nous permet de toucher du doigt deux attitudes spirituelles bien différentes pour ne pas dire contraire.
La première figure est celle du pharisien, typologie de l’homme qui parce qu’il n’a pas commis d’acte grave dans sa vie, parce qu’il agit bien selon sa vision du bien, parce qu’il fait ce qu’il doit faire se considère juste devant le Seigneur. Parce qu’il jeûne, parce qu’il donne le 10ème de ce qu’il gagne alors il pense qu’il peut s’approcher du Seigneur draper dans sa suffisance et mettant en avant ses mérites.
La deuxième figure au contraire est celle du publicain qui reconnaît qu’il n’a pas toujours agit comme il aurait dû, qui reconnaît ses manquements mais qui malgré tout s’approche du Seigneur dans la confiance et l’humilité, dans la reconnaissance de ses torts et l’espérance de la bonté de Dieu.
Ces deux figures, nous en conviendront, sont extrêmes mais elles nous permettent de nous considérer nous-même et de voir sous quelle figure du pharisien ou du publicain nous nous reconnaissons.
Oh nous pourrions être comme ce pharisien, nous allons à la messe tous les dimanches, nous participons à la vie de l’église, nous prions tous les jours. En définitive nous faisons tout pour être des justes et nous n’y arrivons pas si mal que ça. Nous sentons tous combien en notre cœur et en notre âme ce discours sonne faux, dégouline d’orgueil et de présomption. Bien sûr il y a la réalité des actes posés, de la messe dominicale, de la prière quotidienne, de la participation à la vie de l’église mais est-ce que cela fait de nous des justes ? est-ce que cela fait de nous des parfaits ? est-ce que nous n’avons pas toujours et encore des conversions à opérer dans nos vies ? Par ailleurs, rendons-nous compte que si nous nous considérons juste dès lors nous n’avons plus besoin du Christ qui est venu non pour les justes mais pour les pécheurs. Et de plus, si nous nous considérons juste alors nous ne pouvons poser sur beaucoup de nos contemporains qu’un regard de dédain.
Redisons-le-nous en nos âmes en nos cœurs, oui nous faisons tout pour suivre le Seigneur mais nous avons encore besoin de Lui car nous avons encore besoin de sa grâce afin de pouvoir aimer Dieu totalement, pleinement. Et les plus grands saints ne s’y sont pas trompés eux qui nous édifient par leur vie toute unie au Seigneur, ils reconnaissaient dans une humilité grave qu’ils demeuraient pécheurs, larmoyant sur leurs écarts qui pourraient nous apparaître, pour nous, comme de simples peccadilles négligeables.
Ainsi, il nous faut suivre la voie médiane qui se dessine entre ces deux figures du pharisien et du publicain. Tout comme le pharisien il nous faut tout faire pour nous rapprocher du Seigneur en chacune des composantes de nos vies, nous disposer sans relâche à être sanctifié par la grâce du Seigneur. Et dans un même temps, en posant un regard réaliste sur nous même, dans une humilité vraie, il nous faut nous recommander à la miséricorde du Seigneur à l’image de ce publicain et avancer vers la majesté divine en nous frappant la poitrine en disant « Mon Dieu prends pitié du pêcheur que je suis » car comme le dit le psaume 42 : aucun vivant n’est juste devant le Seigneur.
Alors en ce dimanche demandons deux choses au Seigneur. Tout d’abord demandons-Lui la grâce de toujours avancer sur le chemin de la perfection qui est un chemin de conversion permanente et demandons-Lui également la grâce de demeurer dans une humilité réaliste afin de nous recommander bien souvent à sa miséricorde. Tel est le chemin qui nous permettra de devenir des justes dans l’éternité par nos efforts de volonté dans notre chemin de conversion et surtout par grâce et miséricorde du Seigneur. Amen.

lundi 21 octobre 2013

Homélie du Dimanche 20 octobre 2013



Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Cette question du Seigneur Jésus doit nous transpercer l’âme et le cœur. Rendons-nous compte que c’est Dieu Lui-même qui pose cette question, question qui peut de fait recevoir une réponse positive ou négative. Or si le Fils de l’homme quand il viendra ne trouve pas la Foi sur la terre cela signifiera que l’humanité se sera passée de Dieu en le remplaçant par tout autre chose, cela signifiera que l’homme aura choisi de rompre le fondement de sa relation avec le Seigneur. Car c’est la Foi qui nous donne de nous orienter vers Dieu, c’est le Foi qui nous donne de tisser une véritable relation avec Lui. Sans elle, le lien est rompu, la relation est anéantie. Oh bien sûr, il ne sert à rien d’imaginer un avenir qui n’est pas encore advenu mais la force de la question du Seigneur doit nous conduire à nous considérer nous-même, à considérer notre propre Foi. Est-ce que nous avons la Foi ? Et d’abord qu’est-ce que la Foi ? ce sont des questions essentielles dans le regard que nous posons sur nous-mêmes. Et si nous nous rappelons notre catéchisme, nous savons que la Foi est un don de Dieu et que ce don est communiqué de manière habituelle par le sacrement de baptême. Mais la Foi ce n’est pas un acquis car la Foi n’est pas un objet, la Foi c’est d’abord et avant toute chose une relation, une relation avec le Seigneur mort et ressuscité, avec le Seigneur vivant, présent et agissant. Ainsi, si nous désirons savoir si nous avons la Foi un des signes les plus éminents consiste à considérer notre relation avec le Seigneur. La question devient alors est-ce que nous sommes en relation avec le Seigneur ? ou bien encore, est-ce que le Seigneur tient une véritable place en chacune de nos journées, est-ce que nous vivons avec Lui ?
Et pour y répondre, il nous suffit simplement de considérer la semaine qui vient de s’écouler en recherchant ces moments où nous avons laissé une place au Seigneur, où nous avons été en relation avec le Seigneur. Et il est certain que la prière demeure ce lieu privilégié qui nous permet de tisser une relation avec le bon Dieu.
La prière, ce temps où l’on se met à l’écart des bruits du monde, où nous nous mettons face au Seigneur avec nos peines et nos joies pour tout déposer à ses pieds et passer un moment baigné par sa présence aimante. Ce temps où nous sommes pleinement à Dieu et où Dieu nous comble même si nous n’en avons parfois pas l’impression. Ce temps où nous demandons au Seigneur ces grâces que nous estimons avoir besoin dans la confiance qu’Il agira pour nous au mieux de nos âmes. Ainsi la prière n’est pas d’abord une récitation de ces formules usuelles, la prière c’est d’abord un cœur à cœur avec le Seigneur, c’est d’abord une rencontre, une relation, un échange, une communion. Il nous faut prier pour ne pas perdre la Foi, il nous faut prier pour que notre Foi soit le fruit de notre relation avec le Seigneur et non pas le fruit de raisonnement hasardeux et par trop humain. Et notre prière ne peut se réduire à une petite heure le dimanche elle doit s’inscrire dans notre quotidien.
Alors permettez-moi de vous donner deux astuces que j’ai reçues moi-même jadis. Tout d’abord essayez de vous fixer un temps, une durée qui soit ajustée à votre emploi du temps par exemple 15 minutes ou ½ heure, peut-être davantage. Ensuite considérer globalement vos journées pour y discerner le moment le plus propice à ce temps de prière et inscrivez le dans votre agenda. Demeurer fidèle au temps que l’on s’est fixé, demeurez fidèle autant que faire se peut au moment choisi cela peut nous aider à garder toujours une place au Seigneur, à creuser notre relation avec Lui, à alimenter notre Foi, notre charité, notre espérance à ancrer notre joie.
Alors n’hésitons pas, avançons sur ce chemin essentiel de la prière, attachons-nous au Seigneur dans une relation quotidienne, là se trouve le chemin du bonheur véritable, là se trouve la voie de notre sanctification, de notre union au Seigneur.
Amen.

mardi 15 octobre 2013

Homélie du Dimanche 13 octobre



Être guéri de la lèpre, en ces temps anciens qui ont vu le Seigneur parcourir notre terre cette maladie ravageuse conduisait inévitablement à la mort et elle était précédée par une mise à mort sociale dans l’exclusion que cette maladie impliquait. La guérison de la lèpre était chose impossible mais les dix lépreux de l’évangile ont perçu en Jésus cet homme de Dieu capable d’accomplir des miracles à l’image d’Elisée qui avait guéri en son temps Naaman le Syrien. Ces dix lépreux vont donc trouver le Seigneur Jésus et vont lui demander de prendre pitié de chacun d’eux. Ils ne font pas explicitement la demande de leur guérison mais c’est bien ce qu’ils désirent de tout leur être. Et la réponse de Jésus peut surprendre car de manière habituelle le Christ agit immédiatement, la guérison intervient à sa parole mais ici, le Seigneur Jésus invite les lépreux à aller se montrer aux prêtres. Et cette invitation est pleine de sens car, nous en conviendrons tous, le Christ est bien plus important que tous les prêtres et grands prêtres de tous les âges mais en même temps le Christ reconnaît ceux qui ont été établis par Dieu pour garder la première alliance, Il reconnaît ceux qui ont été institués par Dieu ministre de l’alliance. Les dix lépreux s’en retourne donc peut-être quelque peu déçu mais ils suivent l’invitation du Seigneur et c’est sur la route que le miracle intervient, c’est sur la route que tous les dix sont guéris. Mais même si tous sont guéris un seul retourne rendre grâce au Seigneur Jésus et c’est alors que le Christ lui dit ces mots : « ta foi t’a sauvée ». Or nous aurions pu penser que ce lépreux délivré de sa lèpre était déjà sauvé mais le salut que nous apporte le Seigneur dépasse bien largement le bien être du corps, le salut que nous apporte le Seigneur nous ouvre vers l’éternité.
Et pour chacun d’entre nous cet évangile est riche d’enseignement. En effet, dans nos prières quotidiennes nous adressons bien souvent de nombreuses demandes au Seigneur et c’est une bonne chose car le Seigneur se soucie de tout ce qui constitue notre existence. Mais il nous arrive parfois d’oublier de rendre grâce, d’oublier de remercier le Seigneur pour une grâce obtenue, pour une demande exaucée. Rappelons-nous le soin que nous mettons pour apprendre aux plus petits à ne pas oublier de dire merci dans la simple reconnaissance de ce qui leur est donné et bien nous devons nous aussi parfois réapprendre à dire merci au Seigneur pour tout ce qu’Il accomplit en nos vies. Mais pour dire merci il faut d’abord reconnaître cette action, cette présence agissante du Seigneur en nos vies et c’est bien là qu’il nous faut parfois convertir notre regard sur les évènements de nos vies. Il nous faut faire attention aux signes que le Seigneur nous laisse en chacune de nos journées et je dis bien en chacune. Ne balayons pas les grâces que le Seigneur nous fait en les mettant sur le compte du hasard car comme le disait Marguerite Yourcenar, le hasard et le prête-nom de la providence divine. Il nous faut donc relire nos journées en y cherchant l’action de Dieu à travers un regard, un sourire, une présence ou un évènement ou bien même simplement dans la joie et la paix qui a pu habiter nos âmes et alors nous pourrons rendre grâce de tout notre cœur pour la présence agissante du Seigneur.
Mais dans un même temps, si nous nous réjouissons pour les grâces dont le Seigneur nous comble il ne nous faut pas oublier que le Seigneur est allé jusqu’au bout de l’amour pour une demande bien plus essentielle que toutes les autres à savoir notre salut, à savoir notre entrée dans la béatitude éternelle. La demande décisive, la demande existentielle qui doit habiter nos prières c’est d’être uni au Seigneur dans l’éternité bienheureuse et cela baigné dans sa miséricorde. Notre vie d’ici-bas n’a de sens que si elle est orientée vers le ciel.
De tout temps, la plus grande lèpre qui a atteint l’humanité c’est bien le péché, ce péché qui sépare l’homme de Dieu et l’entraîne vers le néant. Alors n’hésitons pas approchons nous du Seigneur, recevons sa miséricorde, discernons sa présence en nos vies, rendons-lui grâce pour tout ce dont Il nous comble et surtout demandons Lui de le rejoindre dans l’éternité. Amen.

samedi 12 octobre 2013

Homélie du Dimanche 6 octobre



« Augmente en nous la Foi », cet appel des apôtres doit être également le nôtre, nous devons sans cesse demander au Seigneur d’augmenter en nous la Foi mais non pas une Foi doucereuse que l’on se construit en fonction de ses propres goûts, de ses propres capacités ou bien pire encore, en fonction de l’esprit du monde. Il nous faut demander au Seigneur la croissance de la foi véritable qui s’inscrit dans la pleine réception de l’ensemble des Paroles du Seigneur, qui s’inscrit également dans la pleine réception de la Tradition de l’Eglise. Oh combien il peut être dommageable pour l’âme de se construire un bon dieu à sa mesure dans le coton et la popeline, un ersatz de Dieu qui n’est pas le vrai Dieu. Et le Pape François nous mettait en garde à Assise contre une autre dérive de la foi, celle de la mondanité. Et cette thématique de la mondanité est chère au St Père car il l’avait déjà évoqué lors de son discours d’élection. La mondanité que dénonce le St Père désigne cette transformation de la Foi qui ne cherche pas tant à demeurer dans la Vérité qu’est le Christ et la Tradition de l’Eglise mais qui préfère rechercher une concordance avec le monde. Accorder la Foi avec l’esprit du monde est une danger qui nous guette tous particulièrement dans notre société qui s’en va à la dérive des courants d’opinion et des vociférations des lobbies. Il nous faut donc garder notre Foi en la préservant de toute adaptation qui la ferait sombrer dans l’erreur. C’est bien cette Foi véritable qui est LA Foi qu’il nous faut constamment rechercher, approfondir en ne nous laissant pas porter par nos propres sentiments, par ce que l’on peut entendre de ci de là mais en s’attachant uniquement au Christ et à l’enseignement de l’Eglise du Christ qui est l’Eglise catholique.
En disant cela et porter par l’esprit du monde nous pourrions considérer cette affirmation comme étant fermée, rigide et le Pape explicite cette considération dans sa première encyclique « Lumen Fidei » : « La vérité aujourd’hui est souvent réduite à une authenticité subjective de chacun, valable seulement pour la vie individuelle. Une vérité commune nous fait peur, parce que nous l’identifions avec l’imposition intransigeante des totalitarismes ». Mais la Foi parce qu’elle est unie à l’amour qu’est Dieu est toujours libérante, la Foi ne s’entend que dans un doux accord avec la charité or cet accord n’est possible que si la Foi est vraie. Comme le souligne le pape François : « il n’y a qu’une seule Foi, celle-ci doit être confessée dans toute sa pureté et son intégrité ». La vraie Foi portée par la charité active telle est cette petite graine de moutarde qui peut bousculer les montagnes.
Rendons-nous compte que Dieu s’est révélé à nous en son Fils Jésus-Christ, Dieu se donne à connaître et c’est sa connaissance qui nous permet de saisir et de reconnaître que Dieu est amour par tout ce qu’il a fait pour nous malgré notre indignité, par tout ce qu’Il continue à faire dans les sacrements de l’Eglise. Ne laissons pas notre Foi se pervertir car cela nous éloignerait de Dieu. Ne laissons pas notre Foi être influencée par nos propres opinions ou par la pensée du monde mais suivons le Christ, attachons-nous au Christ dans la vérité car c’est seulement là que nous pourrons répondre à l’appel que St Paul nous a adressé dans la 2ème lecture, c’est seulement là que nous pourrons rendre au témoignage et cela sans peur.
Ainsi en ce dimanche demandons au Seigneur d’augmenter en chacun de nous la Foi et demandons Lui également de nous enraciner dans la vérité afin que nous puissions vivre en Lui et que nous puissions Lui rendre témoignage à temps et à contre temps.
Amen.