Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

vendredi 11 avril 2014

Dimanche 6 avril - 5ème Dimanche de Carême



En ce cinquième dimanche de carême, à travers les lectures de la liturgie, l’Église nous enseigne quant à nos fins dernières, quant à la mort, quant à la finitude.
Il appartient à l’humanité de s’interroger quant à la mort qui frappe chacun de ses membres toujours trop tôt mais parfois bien trop tôt, douleur cinglante de voir partir les siens, instants ténébreux où tout semble perdre sens. Il appartient à l’humanité ces moments de lucidité où elle se retrouve en elle-même et se pose la question de la vie avec la mort, du sens de l’existence qui voit son terme s’approcher à chaque rebond de l’horloge, à quoi bon vivre si c’est pour mourir, à quoi bon vivre pour être absorber par ce néant qu’est la mort, où est le sens de tout cela.
Ces questionnements peut-être les avons-nous tenu, peut-être les tenons-nous encore aujourd’hui. Mais il est certain que ces raisonnements sont improbables à leurs fondements car ils posent comme hypothèse que le néant est l’avenir de l’existence. Ces questions qui sont à la source d’angoisses existentielles, Dieu a voulu très tôt y répondre afin d’éteindre l’angoisse et cela en révélant la perspective de notre vie. Nous avons entendu la réponse de Dieu en la première lecture, réponse qui s’exprime par le prophète Ezéchiel : « Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple […] je l'ai dit, et je le ferai ». Sortir de son tombeau, revivre, cela semble impossible mais n’est-il pas plus raisonnable de croire en Dieu qui est à l’origine de toute existence plutôt qu’en la nature qu’Il a créé et qui porte en elle cette puissance de mort ? Pour entendre cette prophétie, il nous faut reconnaître que Dieu a pouvoir sur la mort, reconnaissance qui a peut-être besoin d’autres signes, d’autres preuves.
Et bien les prophéties ont été accomplies par le Christ qui permet de les recevoir en plénitude et, en l’occurrence, cet accomplissement resplendit avec le retour à la vie de Lazare, je dis retour à la vie et non résurrection car Lazare mourra une seconde fois alors que la résurrection fait entrer dans l’éternité. Quoi qu’il en soit, dans l’Evangile, le Christ montre au monde et à l’humanité qu’Il a pouvoir sur la mort, Il préfigure cette victoire ultime que nous célèbrerons le St jour de Pâques. Le Christ répond à la question existentielle en anéantissant le néant afin d’y laisser germer l’espérance de l’éternité.
A partir de cet instant la mort a toujours posé la question du sens de la vie mais non plus en ne lui donnant que le néant comme avenir mais en la mettant dans cette perspective de l’éternité qui peut être une éternité avec Dieu dans la béatitude éternelle ou bien qui peut être une éternité sans Dieu dans cet état de l’âme que l’on appelle l’enfer. Paradis ou enfer sont nos avenirs possibles et nous orientons notre choix d’éternité dès ici-bas, dès maintenant. Et si le dernier dimanche de carême nous replace face à cette perspective éternelle c’est bien parce que notre vie d’aujourd’hui ne doit pas être vécue dans l’insouciance de l’éternité car notre présent sera un jour scellé par l’éternité. Notre quotidien nous oriente vers l’une ou l’autre perspective et c’est ce qui donne du prix à notre agir actuel. Et pour nous qui désirons l’union à Dieu, il nous faut reprendre la belle lecture de Ste Thérèse de Lisieux qui nous rappelle que la qualité de notre agir ne dépend pas de ce que nous faisons mais dépend du degré d’amour que nous y mettons, dépend de la qualité de l’amour qui accompagne nos actes. Mettre l’amour au cœur de nos existences c’est mettre Dieu au cœur de nos existences car Dieu est amour.
Il nous faut donc craindre l’enfer mais le craindre sans tremblement, le craindre dans la confiance amoureuse en Jésus Christ qui nous a montré la voie de l’éternelle béatitude, qui nous accompagne jusqu’à nous conduire Lui-même dans l’éternité, qui nous promet sa miséricorde, qui nous aime d’un amour infini, qui nous permet de le rejoindre en Paradis.
Amen.

vendredi 4 avril 2014

Horaires de la Semaine Sainte

Messe des Rameaux
Samedi 12 avril 18h30 à Peypin
Dimanche 13 avril :
9h à Belcodène
10h45 à La Bouilladisse

Jeudi Saint 17 avril
19h à La Bouilladisse

Vendredi Saint
15h Chemin de croix à La Bouilladisse
19h Célébration de la Passion du Seigneur

Samedi Saint
21h Veillée Pascale à La Bouilladisse

Dimanche de Pâques
9h à La Destrousse
10h45 à La Bouilladisse

mardi 1 avril 2014

Mardi 25 Mars 2014 - Fête de l'Annonciation



Au cœur de ce carême nous avons la joie de fêter la solennité de l’Annonciation. Au cœur de ce carême nous sont rappelés les premiers instants de l’incarnation du Verbe de Dieu. Aujourd’hui, la crèche et la croix semblent réunis, portés par un seul mouvement, celui de notre salut. Car c’est pour la croix que le Christ s’est incarné, c’est pour la croix qu’il s’est fait petit enfant, c’est pour notre salut que le Verbe s’est fait chair. Et il est heureux de pouvoir se rappeler que l’ensemble de l’histoire du salut repose sur le fiat de la très sainte Vierge Marie, repose sur ce oui de la très sainte Vierge Marie qui constitue comme le pivot entre l’ancienne et la nouvelle alliance, qui constitue le pivot entre l’annonce et l’accomplissement de notre rédemption.
Et ce oui de la très sainte Vierge Marie ne repose pas sur une analyse des capacités, sur une analyse quelconque de la probabilité d’un avenir enchanteur. Ce oui ne repose que sur la confiance en Dieu. La très sainte Vierge Marie reçoit le message de l’ange que son raisonnement ne peut comprendre mais que la foi lui fait accepter. C’est parce que la très sainte Vierge Marie sait que c’est la volonté de Dieu qu’elle peut dire oui. Et remarquons que dans la pensée commune l’acceptation de la volonté du Seigneur, son accomplissement rime bien souvent avec un bonheur selon l’esprit du monde. Si l’homme fait la volonté de Dieu alors tout doit lui réussir, la maison, le compte en banque, les relations humaines. Mais après Job, la très sainte Vierge Marie nous apprend que tel n’est pas le cas car son oui, sa confiance en Dieu est à l’origine de bon nombre de difficultés, tout d’abord avec Joseph et ce jusqu’à la croix où son Fils sera suspendu. Mais ces malheurs réels sont supportés dans la foi et la confiance en Dieu qui dans la douleur fait émerger le salut tout comme un accouchement qui dans les douleurs permet l’émergence de la vie.
Je ne sais si en Suisse vous avez également cette expression : qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter ça ? Mais l’histoire de la très sainte Vierge Marie nous montre que les difficultés de nos vies ne sont pas le fruit d’un sadisme divin mais que, dans la confiance et la foi, elles peuvent supportées et surtout transfigurées car comme le disait saint Augustin, de tout mal Dieu peut en faire émerger un bien. Et même si ce bien demeure invisible il nous fait garder cette certitude que Dieu demeure à nos côtés et qu’à sa suite nous sommes sur le bon chemin qui nous conduira jusqu’à Lui dans l’éternité.
Alors en cette eucharistie, par l’intercession de la très sainte Vierge Marie demandons au Seigneur l’augmentation de notre foi afin que nous puissions nous aussi accepter et embrasser la volonté de Dieu, qu’à l’image de la Vierge Marie nous puissions également dire oui au bon Dieu certain que malgré les difficultés c’est bien le bonheur et la béatitude que nous poursuivrons.
Amen.
Prière de l’angelus
- L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie
- Et elle conçut du Saint Esprit.
- Voici la Servante du Seigneur
- Qu’il me soit fait selon votre parole.
- Et le Verbe s’est fait chair
- Et il a habité parmi nous.
Priez pour nous, sainte Mère de Dieu
Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.
Prions
Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs. Par le message de l’ange, tu nous as fait connaître, l’incarnation de ton Fils bien-aimé. Conduis-nous, par sa passion et par sa croix, avec le secours de la Vierge Marie jusqu’à la gloire de la résurrection. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Dimanche 23 mai 2014 - 3ème Dimanche de Carême



Le temps de carême se poursuit et nous voilà déjà au 3ème dimanche, la fête de Pâques se rapproche et nous sommes toujours invité à faire un petit pas vers le Seigneur, nous sommes toujours invité à nous convertir un peu plus, à nous réorienter un peu plus vers le bon Dieu. Mais ce temps de carême ne doit pas nous conduire à avoir comme le dit l’expression des têtes de carême, nous ne devons pas perdre la joie de la présence du Seigneur qui habite nos cœurs. Ce temps de pénitence dans lequel nous sommes est un temps de grâce car nous savons que nos pénitences vont permettre un plus grand bien, la difficulté de toute pénitence ne doit pas nous faire oublier le but à savoir Dieu Lui-même.
Il ne nous faut pas rechercher la conversion pour elle-même mais je dirai qu’il nous faut accueillir l’élan de conversion qui habite notre âme dans la reconnaissance de l’amour du bon Dieu. C’est bien cet élan que nous permet de redécouvrir St Paul : « Alors que nous n'étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions […] la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs ». C’est bien parce que Dieu est allé jusqu’à connaître la mort pour chacun de nous et cela alors que nous ne le méritions pas que nos cœurs peuvent se laisser embraser par l’amour divin, par Dieu Lui-même.
Il en est de même dans l’évangile, dans cette rencontre exceptionnelle entre le Seigneur Jésus et la Samaritaine. En effet, la Samaritaine n’appartient pas au peuple d’Israël, elle n’appartient pas à l’alliance que Dieu a scellé avec le peuple choisi et pourtant le Seigneur vient à sa rencontre, Il lui adresse la parole et va jusqu’à lui demander de l’aide. Et il nous faut être attentif à la délicatesse du Seigneur qui ne commence pas par faire des reproches, qui ne commence pas par dénoncer l’état matrimonial de la Samaritaine, le Seigneur Jésus désire d’abord l’amener à le connaître Lui, à le reconnaître comme le messie tant attendu. Et il nous faut prendre exemple sur le Seigneur, il nous faut imiter le Seigneur lorsque nous rencontrons des gens qui ne connaissent pas ou mal la foi chrétienne. Une des grandes difficulté de notre temps c’est que le foi chrétienne est réduit communément comme un ensemble d’interdit, l’Eglise refuse, l’Eglise rejette, l’Eglise interdit ceci ou cela mais si nous sommes chrétiens ce n’est pas parce que nous reconnaissons le système de valeur porté par l’Eglise mais c’est parce que nous avons rencontré le Christ ressuscité et c’est cette rencontre qui nous conduit à recevoir ses paroles, son chemin et donc ses valeurs. La rencontre avec le Christ est première, l’éthique et la morale sont secondes sans être secondaires.
Et le Christ agit ainsi avec la Samaritaine, Il l’amène d’abord à reconnaître son être divin le reste suivra. Ainsi lorsque nous désirons annoncer le Seigneur Jésus, annonçons d’abord ses merveilles, sa grâce, sa présence, son amour infini, sa miséricorde c’est cela qui est primordial. Et pour nous aussi, il nous faut nous rappeler la primauté de notre relation avec le Seigneur car c’est sur cette relation que notre fidélité quotidienne pourra s’ériger.
Alors en ce dimanche, en ce 3ème dimanche de Carême, demandons au Seigneur la grâce de reconnaître son amour pour nous, la grâce de l’aimer en retour, la grâce de pouvoir témoigner au monde de la bonté de son être divin, voilà bien le chemin qui nous fera vivre un vrai et beau carême.
Amen.