Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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vendredi 16 septembre 2016

11 septembre - 24ème Dimanche du Temps Ordinaire


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Le cœur de l’évangile de ce dimanche est bien celui de la conversion. Et en évoquant la conversion, il ne nous faut pas d’abord penser à ceux qui ne connaissent pas le Seigneur Jésus, il nous faut d’abord penser à nous même, à notre propre conversion. Car, aussi bien vous que moi, si nous sommes chrétiens, nous avons encore bien du chemin pour correspondre pleinement au désir du Seigneur à notre encontre, il nous faut encore bien du chemin pour être totalement consumé par l’amour divin, pour être des saints. Et cette petite introspection est nécessaire car elle nous évite de nous situer en juge de ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur, qui ne sont pas encore membres de l’Eglise. Nous tous nous sommes aussi en chemin de conversion et si nous sommes au seuil de la sainteté nous sommes, nous tous, appelés à devenir ces saints du troisième millénaire et rappelons-nous qu’il n’y a pas d’âge pour se laisser irradier pleinement par l’amour divin. Que les plus jeunes ne se disent pas qu’ils auront le temps demain, que les plus anciens ne se disent pas qu’ils n’ont plus le temps car c’est nous tous, aujourd’hui que le Seigneur appelle à la conversion, c’est nous tous que le Seigneur va chercher comme la brebis perdue, comme la pièce égarée, comme le fils repenti.
Mais l’affirmation de la réalité de notre propre conversion étant posée, il nous faut également constamment reprendre conscience que nous sommes appelés également à être acteurs de la conversion de ceux qui nous entourent et de tous ceux qui nous entourent. En effet, le chrétien brulé de l’amour divin pose question à ceux qui l’entoure sur ce qui le consume, sur celui qui le fait vivre. Ainsi il ne nous faut pas d’abord échafauder des plans de marketing ou de communications pour conduire le monde entier à la reconnaissance du Christ Seigneur, il nous faut simplement nous attacher à être véritablement chrétiens, à être des saints. Il y’a là un cercle vertueux qui permet que la sainteté d’un membre appelle la sainteté d’un autre et ainsi de suite. J’en veux pour preuve les premiers temps de l’Eglise qui de onze apôtres à embraser le monde de la Bonne Nouvelle par l’annonce et le voyage de ces missionnaires des premiers temps.
Deux composantes sont donc essentielles à tout mouvement de conversion, la rencontre et l’annonce. La rencontre c’est le plus facile car chacune de nos vies en sont pétries mais l’annonce est plus difficile car nous naviguons bien souvent sous couvert d’un respect mal placé qui nous fait taire notre Foi soi-disant par respect de l’autre, je dis mal placé car s’il y’a une chose essentielle que nous pouvons partager aux autres avant même notre amitié c’est bien l’éternité, c’est bien le Christ Lui-même. Il nous faut donc procéder à un changement de notre référentiel et il nous faut oser parler du Seigneur lorsque l’occasion se présente. Il s’agit de parler du Seigneur avec mesure et discernement en fondant nos paroles sur une vie qui soit vraiment chrétienne.
Bien chers amis, c’est un criant appel que je me permets de nous adresser en ce dimanche, n’ayons pas peur de parler de notre Foi, ne nous taisons plus mais proclamons notre attachement au Seigneur Jésus par notre vie chrétienne et par notre parole éclairée. Reprenons conscience combien une prière promise à celui qui souffre, un sourire éclairé par les mots de l’affirmation de l’amour divin, une médaille ou une image remise à celui ou celle qui en a besoin, une invitation à l’eucharistie ou à une veillée de prière tout cela ce sont des petits coups de pouce que le Seigneur attend de nous et qui pourra conduire un cœur à reconnaître le Seigneur.
Alors en ce dimanche, demandons deux choses au Seigneur, la première, demandons notre propre conversion afin que nous vivions véritablement en compagnie du Christ ressuscité, non pas avec une idée, une pensée mais avec le Christ Lui-même qui se veut notre compagnon de route, le deuxième chose c’est de demander au Seigneur de faire de chacun de nous les instruments adéquats à la conversion du monde, qu’il nous donne le discernement pour avoir le bon geste, la bonne parole, qu’il chasse de nos cœurs toute crainte à parler de Lui et qu’Il nous donne au contraire le zèle de l’annoncer à temps et à contre temps. Alors surtout, n’ayons plus peur, ne nous taisons plus, vivons du Christ et annonçons le !

Amen.

lundi 5 septembre 2016

4 septembre - Ste Mère Teresa

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Une phrase de l’évangile de ce dimanche peut sembler difficile à entendre : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple ». Cette phrase peut sembler difficile car nous avons bien souvent l’habitude de raisonner en mode binaire du tout ou rien qui nous fait comprendre que le Seigneur nous demanderait de n’aimer que Lui et de ne rien aimer d’autres. Mais, bien entendu, rassurons-nous  ce n’est pas ce que le Seigneur nous demande. Le Seigneur nous demande simplement que notre amour de préférence soit à Lui. C'est-à-dire que parmi tous ces amours familiaux, personnels et divins, l’amour premier, l’amour préférentiel soit au Seigneur. Dire cela signifie que notre Amour du Seigneur devient principe des autres amours, que notre Amour du Seigneur ordonne et oriente nos autres affections. Cela signifie que notre Amour de Dieu porte et fonde nos autres affections.
Ainsi nous pouvons percevoir combien il ne s’agit pas de négations des autres affections, des autres amours familiaux ou personnels mais bien d’une sanctification de toutes nos affections par l’amour premier que nous portons à Dieu.
Et en ce dimanche, il est une belle figure qui nous est donnée en exemple dans cet attachement premier au Seigneur, il s’agit bien entendu de celle qui est aujourd’hui élevée à la gloire des autels, à savoir Ste Mère Teresa.
Sainte Mère Teresa est reconnu dans l’ensemble du monde comme étant un figure de solidarité elle qui reçut le prix Nobel de la paix en 1979 et qui fut même reçue à l’ONU à la tribune de laquelle elle donna un discours mémorable en 1995. Mais cette reconnaissance de Mère Teresa fait généralement fi de la seule réalité qui a porté toute sa vie et toute son action : le Christ Jésus. Car Mère Teresa n’a pas d’abord agi par solidarité mais elle a bien agi par charité, par cette charité unique qui procède de son attachement au Seigneur. Et cela est perceptible dès la genèse de la fondation des missionnaires de la Charité alors qu’elle effectuait un stage chez les « Medical Sister » à Patna, elle vint alors en aide à une vieille femme jetée par son fils dans une poubelle, couverte de fourmis. Au début de l'année 1948, elle s'installe pour faire la classe et tenir un dispensaire dans un bidonville de Calcutta, où d'anciennes élèves deviennent avec elle les premières missionnaires de la charité.
En 1952, la rencontre d'une femme blessée agonisant sur un trottoir les pieds rongés par des rats l'amène à entreprendre une nouvelle tâche. Harcelant les autorités de la ville, elle obtient une vieille bâtisse pour accueillir des personnes souffrant de tuberculose, de dysenterie ou de tétanos et dont les hôpitaux ne veulent plus. Des dizaines de milliers de miséreux sont passés par ce "mouroir": beaucoup y ont trouvé "une fin digne". Mais les soins des religieuses et des nombreux bénévoles qui s'y succèdent ont aussi permis à des milliers d'autres de se remettre. A Calcutta, Mère Teresa ouvre ensuite un vaste orphelinat, Sishu Bhavan, puis la léproserie de Shantinagar, où sont tissés les désormais célèbres saris blancs bordés de bleu portés par les quelque 4.500 missionnaires de la charité aujourd'hui engagées dans le monde entier.
Et dans cette attention envers les plus pauvres des pauvres, Sainte Mère Teresa raconte : « Ceux qui sont matériellement pauvres sont souvent des gens merveilleux, absolument admirables.

Un soir nous sommes sorties et nous avons ramassé quatre personnes dans la rue. Et l'une d'entre elles était dans un état très grave. J'ai dit à la sœur : " Occupez-vous des trois autres, je prendrai soin de celle qui est dans l'état le plus grave. Ainsi, j'ai fait pour elle tout ce que mon amour pouvait faire. Je l'ai mise au lit. Sur son visage il y avait un sourire tellement beau ! Elle a pris ma main entre les siennes et n'a dit qu'un mot : " Merci ". Elle est morte aussitôt après. En la regardant, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un petit examen de conscience. Je me suis demandé : " Qu'est-ce que j'aurais dit, si j'étais à sa place ? " Et ma réponse était simple. J'aurais essayé d'attirer un peu l'attention sur moi. J'aurais dit : " J'ai faim, je meurs, j'ai froid, j'ai mal " ou quelque chose de ce genre. Mais elle m'a donné beaucoup plus, elle m'a donné son amour par reconnaissance. Elle est morte, un sourire sur le visage.
Puis il y avait un homme que nous avons trouvé dans les égouts, à moitié mangé par des vers, et après l'avoir amené à la maison, il nous a dit en toute simplicité : "J'ai vécu ma vie comme un animal, mais je vais mourir comme un ange, qu'on aime et dont on prend tant de soin". Plus tard, une fois que nous avons enlevé tous les vers de son corps, il a dit une seule phrase : " Ma sœur, je vais rentrer chez moi, dans la maison de Dieu " et il est mort. C'était tellement beau à voir, la grandeur d'âme de cet homme qui a pu parler ainsi sans blâmer personne, sans aucune comparaison avec les autres. Comme un ange ! C'est la grandeur des gens qui sont très riches spirituellement, même lors qu'ils sont si pauvres matériellement ». Face à cette pauvreté matérielle, Sainte Mère Teresa rappelait également que la plus grande pauvreté c’est le manque d’amour.
Mère Teresa avait coutume de dire que son action n'était qu'une "goutte de délivrance dans un océan de souffrance", mais que "si cette goutte n'existait pas, elle manquerait à la mer". Et bien nous, chers frères et sœurs, nous sommes aussi appelés à apporter notre goutte de délivrance, à être nous même des missionnaires, des disciples de la charité, à notre mesure, dans les lieux qui sont les nôtres, affrontant les pauvretés de notre temps. Ne disons pas que c eque nous ferons sera insignifiant car la charité n’est jamais insignifiante. Il nous faut suivre cet exemple de Ste Mère Teresa en nous rappelant que toute l’action de Sainte Mère Teresa, aussi louable soit-elle, n’avait comme origine que l’amour premier pour le Christ. Ainsi, il nous faut nous aussi avoir cet amour préférentiel pour le Christ, amour préférentiel qui fera de nous les disciples de la charité divine.
Mais parmi toutes les misères, toutes les difficultés qu’a affronté Sainte Mère Teresa il y’en a une qu’elle a toujours considéré comme étant la plus grande menace auquel devait faire face l’humanité, il s’agit de l’avortement. Elle a dit lors de son discours à Oslo en recevant le prix Nobel : «Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? L'Écriture déclare elle-même : « Même si une mère peut oublier son enfant, moi, je ne vous oublierai pas. Je vous ai gardés dans la paume de ma main. » Même si une mère pouvait oublier... Mais aujourd'hui on tue des millions d'enfants à naître. Et nous ne disons rien. On lit dans les journaux le nombre de ceux-ci ou de ceux-là qui sont tués, de tout ce qui est détruit, mais personne ne parle des millions de petits êtres qui ont été conçus avec la même vie que vous et moi, avec la vie de Dieu. Et nous ne disons rien » ou encore « Si vous ne voulez pas l’enfant à naître, donnez-le-moi, je le veux ! », s’est-elle écriée à Ottawa en septembre 1988. Sainte Mère Teresa nous rappelle que : « faire un avortement c’est tuer l’amour » ; elle nous rappelle le prix et l’importance de la vie, de toute vie qui demeure sacrée.
Et je ne peux conclure cette trop brève ébauche de la personnalité de Sainte Mère Teresa sans évoquer la joie qui l’habitait. Elle, au milieu des souffrances et atrocités humaines, confrontée tous les jours à la douleur, à la souffrance et à la mort, gardait en son âme une joie intacte. C’est ce dont témoigne un prélat qui l’a bien connu : «Ce qui m'a toujours frappé avant tout chez elle, c'est sa joie. Elle n'avait rien de sinistre! Elle semait la joie partout où elle passait, comme une mère aimante. Trois mots revenaient sans cesse chez elle qui s'exprimait en anglais: “cheerfulness”, la joie, l'allégresse, “total surrender”, l'abandon total, au Christ, et surtout “loving trust”, l'amour confiance.» Ce prélat dit aussi être marqué par cette phrase « antidote de morosité » qui guidait cette sainte: «Ne laissez aucune tristesse être si forte au point qu'elle vous fait oublier que le Christ est ressuscité.».
En ce dimanche, laissons-nous enseigner par Sainte Mère Teresa, choisissons le Christ comme principe de nos vies en enracinant nos existences dans la prière car Sainte Mère Teresa  nous le dit : « nous avons besoin de prier ! Sans la force de la prière, notre vie est insupportable » et  « plus nous recevons dans le silence de la prière, plus nous donnerons dans la vie active ». Ainsi gardons à l’esprit le chemin de la charité vraie que nous laisse Sainte Mère Teresa : « La prière engendre la foi, la foi engendre l'amour, et l'amour engendre le service des pauvres ». Alors attachons-nous à la prière pour la Foi, l’amour et le service des pauvres de notre temps.

Amen.

28 août - 22ème Dimanche du Temps Ordinaire

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Donner sans rien attendre en retour, voilà l’enseignement de la finale de l’évangile de ce dimanche, le Seigneur Jésus nous invite à cela, à donner de notre temps, de notre argent, de notre personne, de notre vie, à nous donner nous même sans rien attendre en retour. Et il nous faut bien nous rendre compte combien cela est difficile car cela nous éloigne de notre mentalité moderne qui donne à chaque chose un prix et qui établi les relations personnelles sous ce modèle commercial qui imprègne toute notre société. Ainsi, nous allons aidé mais il ne faut pas que la personne que nous avons aidé nous oublie le jour où nous aurons besoin d’aide ; nous allons invité mais il faut que l’invitation nous soit rendue ; nous allons prêté mais là aussi quand nous aurons besoin la réciproque devra se produire..etc. Ô bien entendu la réciprocité n’est pas quelque chose de mauvais c’est certain et je dirai même que cela participe à l’établissement des relations qui nous unissent et notons bien que ce n’est pas la réciprocité qui est pointé du doigt par le Seigneur Jésus. Ce qui dénonce le Seigneur Jésus c’est bien plus l’utilitarisme qui peut se cacher derrière une charité quelconque, c’est le fait de bien agir en vu de retirer un quelconque profit aussi insignifiant soit-il. Ainsi il nous faut être attentif dans la réalité des actes de charité que nous posons, sont-ils posés  en vertu de l’amour de Dieu et du prochain ou bien sont-ils posés pour nous même c'est-à-dire pour un profit futur. Est-ce que nos actes de charité ont comme but l’amour de Dieu et du prochain ou bien sommes nous au centre de celui-ci dans un égocentrisme non avoué ? Est-ce que nous agissons pour les autres ou bien est-ce que nous n’agissons que pour nous même usant des autres pour nos propres intérêts ?
Ce questionnement peut sembler fastidieux car nos actes ne sont jamais portés par une pureté totale d’intention, agir bien nous procure du bonheur et ce bonheur nous revient, donc, agir bien conduit nécessairement à un certain contentement, mais il nous faut discerner pour savoir quelle est l’harmonique principale qui nous pousse agir : nous même ou bien Dieu et les autres ? Et c’est là que l’enseignement de l’évangile nous donne une clef d’action en nous appelant également à l’humilité : « quiconque s’élève sera abaissé, quiconque s’abaisse sera élevé ». L’humilité, voilà cette vertu oubliée de nos temps modernes bien plus intéressé à la quête du surhomme hyper productif. L’humilité consiste en cette attitude juste envers nous même, cette attitude qui nous conduit à ne pas vouloir utiliser l’autre qui est une des marques les plus essentielles de l’orgueil. L’humilité envers nous-mêmes nous conduit à nous considérer comme un serviteur inutile ; l’humilité envers les autres nous conduits à considérer comme étant déjà une grâce immense que celle de pouvoir les aider et les soutenir en effet, le serviteur inutile ne saurait prétendre à quoi que ce soit ; l’humilité envers Dieu nous donne de reconnaître combien Dieu demeure la source unique du bien que nous pouvons produire.

Nous percevons ainsi que la charité qui doit nous conduire à agir par amour de Dieu et des autres ne sera réelle que si elle est couronnée de la vertu d’humilité qui nous donnera de purifier nos intentions et d’attribuer à Dieu seul le mérite de nos bonnes actions.