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Ensemble Paroissial St Honorat
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Paroisses
Catholiques de La Bouilladisse,
La
Destrousse, Peypin et Belcodène
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Faisant
suite aux recommandations gouvernementales ainsi qu’aux recommandations de
notre Archevêque S.E. Mgr. Jean-Marc AVELINE, la célébration des messes est
suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Mon
cœur de prêtre s’attriste de cette situation mais sachez que la messe sera
célébrée chaque jour à vos intentions, à l’intention de nos paroisses, de notre
diocèse, de notre pays et du monde. Que le Seigneur demeure la lumière qui brille
dans la nuit.
Comme
nous l’enseigne St Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre
nous ? Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous :
comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ? […] Le Christ Jésus est
mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, il intercède
pour nous : alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ?
l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? Mais,
en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.
J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés
célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les
abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour
de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur ».
Demeurons
ferme dans la Foi, l’Espérance et la Charité, fidèle à la prière. Par Amour de
Dieu, ayons une Charité inventive envers chacun de nos prochains
particulièrement les plus vulnérables.
En
vous assurant de ma prière et de ma disponibilité
M.
l’abbé VASSEUR Matthias, curé +
Homélie :
Que se passe-t-il ?
Quels sont ces évènements que nous sommes en train de vivre ? En Îles de
France, les messes dominicales sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, chez nous,
la limite de 100 personnes est appliquée et il est recommandé aux personnes de
plus de 70 ans de rester chez elle sans pour autant manquer au précepte
dominical. Par-delà ces dispositions ecclésiales, c’est toute la société qui,
d’un seul coup, semble presque s’effondrer.
Une question que nous
pouvons recevoir c’est peut-être ce que cette crise nous révèle de nous-même,
de notre société. Aujourd’hui, un éternuement est signe de maladie contagieuse
qui rappelle à l’homme qu’il ne fait que passer sur cette terre. Non pas à
cause de quelques choses d’énormes mais à cause de quelques gouttelettes semées
au vent. Ainsi, aujourd’hui, l’humanité semble reprendre conscience que la mort
fait partie de la vie et que la vie est en elle-même particulièrement fragile.
De tous temps, les épidémies ont parcouru le monde, la peste à Marseille en fut
un exemple des plus dramatiques mais depuis longtemps, nous étions épargnés
grâce à notre système de santé et notre richesse alimentaire mais tout ceci est
balayé. Et cela doit nous inviter à retrouver une plus grande compassion pour
tous ceux qui vivent dans des pays moins riches que le nôtre et qui vivent
cette dramatique réalité beaucoup plus souvent que nous. Un prêtre africain
avait cette expression : la vie de l’africain est dans la main de Dieu.
Marquant ainsi combien cette vie fragile qui est notre lot à tous ne doit
trouver comme unique pilier que Dieu Lui-même. Car il nous faut nous le
rappeler et les évènements nous y invitent, la valeur de notre vie se trouve
dans l’éternité. Dire cela ce n’est pas de la méthode Coué pour se dire que tout
va bien même si tout semble tourner au drame, non, c’est retrouvé dans la Foi
notre véritable identité, c’est ressaisir combien le Salut obtenu par le Christ
demeure la voie de la vie véritable. Cela ne signifie pas non plus que notre
vie d’ici-bas n’aurait pas d’importance mais que l’importance de notre vie se
mesure à l’aune de l’éternité et donc à l’aune de notre capacité à accueillir
pleinement l’amour dont Dieu nous comble.
Ainsi, ne considérons pas
que cette épidémie serait une punition divine car rappelons-nous que le
Seigneur ne veut pas la mort du méchant mais qu’il se convertisse et qu’il
vive. Considérons bien plus que cette épidémie nous remet à notre place, nous
rappelant que la mort appartient à toute vie, que le Salut chrétien est offert à
tous si tant est que tous l’accueillent au plus profond de leur être. Ne
considérons pas non plus que les dispositions qui sont et qui seront prise par
notre Archevêque seraient empreint d’un manque de Foi, rappelons-nous que la
prudence demeure une vertu qui nous invite à la charité envers les plus faibles
dont nous sommes peut-être sans forcément le savoir. Nous ne sommes pas plus
fort qu’un petit virus !!! Et si la Foi nous assure de la présence, du
soutien et de la grâce du Christ Sauveur c’est d’abord quant à notre avenir
éternel. En ce sens, comme nous le rappelait le Seigneur Jésus au désert en
réponse au démon : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton
Dieu ». Ainsi, vu que ce n’est pas la Foi qui est visée par les
dispositions prises au niveau étatique, il convient, en toute prudence et
charité, de respecter les indications données par notre Archevêque dans un
mouvement de soumission filiale et de confiance sereine. Notre Archevêque
reçoit la grâce pour guider le troupeau, dont nous sommes, particulièrement
dans l’adversité alors, si nous avons confiance en Dieu, ayons aussi confiance
en lui.
Quoi qu’il arrive, quoi
qu’il advienne, gardons pour nous même l’adage africain, remettons notre vie
entre les mains de Dieu par la prière fidèle et confiante, par une charité
inventive en ces temps difficiles. Remettons notre vie entre les mains de Dieu,
aujourd’hui et toujours même lorsque le virus sera chassé car c’est bien là que
doit se trouver notre vie, entre ses mains à Lui. Amen.