Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

vendredi 17 juin 2016

12 Juin - Fête Paroissiale

Dans l’évangile de ce dimanche, je vous propose de nous laisser enseigner par le Seigneur Jésus et cela à travers ces deux figures : celle du pharisien et celle de cette femme pécheresse.
Tout d’abord le pharisien, le pharisien est un professionnel de la religion, il se considère comme étant irréprochable dans l’observance de la loi se considérant peut-être même comme pur dans l’ordre de la Foi. Ce pharisien invite le Seigneur Jésus ce qui en soi est une bonne chose mais notons quelle est son attitude face au Seigneur. Le pharisien ne va pas poser de gestes exprimant un quelconque respect particulier et même au contraire, il ne va pas accueillir le Seigneur Jésus comme un hôte de marque car il n’a pas lavé les pieds du Seigneur Jésus, ne l’a pas embrassé, n’a pas fait d’onction. Le pharisien n’a posé aucun des gestes de ce temps qui correspondrait à un quelconque respect particulier et si le pharisien n’a pas fait tout cela c’est tout simplement parce qu’il a accueilli le Seigneur Jésus comme son égal. Nous voyons transparaître un certain orgueil, un orgueil spirituel. Et nous percevons l’absence d’affection envers le Seigneur Jésus qui est jugé intérieurement à la venue de la femme pécheresse.
Cette femme pécheresse est en définitive le contraire exact du pharisien. Elle ne se considère pas comme pure dans l’ordre de la Foi, elle a très certainement conscience que les actes qu’elle a pu poser l’ont éloignés du bon Dieu, ont blessés cette relation qui l’unissait à Dieu. Mais la pécheresse n’essaye pas de se justifier, elle n’essaye pas d’argumenter d’ailleurs aucune paroles ne passent ses lèvres. Elle va simplement poser des gestes, des gestes qui expriment toute la contrition qu’elle a face au péché qui est le sien, elle va se placer au pied du Seigneur Jésus et elle va honorer le Seigneur qu’elle reconnaît.
Et si je débutais cette homélie en nous disant qu’il nous fallait nous laisser enseigner par ces deux figures du pharisien et de la femme pécheresse c’est parce que nous naviguons bien souvent entre ces deux référentiels. Nous agissons parfois à l’image du pharisien qui certes va accueillir le Seigneur Jésus mais qui en même temps ne se laisse pas bousculer par sa présence, il côtoie Jésus en oubliant que Jésus est le Seigneur. Et nous pouvons parfois nous retrouver en cet état lorsque nous perdons le sens de la présence du Seigneur en nos vies, le Seigneur est là mais nous ne nous laissons pas embraser, transformer par sa présence. Le pharisien est aussi celui qui pose un jugement de condamnation. La femme qui s’approche jusqu’aux pieds du Seigneur Jésus n’est plus perçue dans la réalité de sa personne mais elle est simplement réduite à son péché. Elle est une pécheresse, point à la ligne, aucune perspective de rachat, de salut, de miséricorde, de conversion. Et nous suivons parfois ce même mouvement du jugement implacable porté en ce sens par notre temps qui condamne promptement. La condamnation des actes est bien entendu toujours nécessaire mais la condamnation doit toujours s’accompagner d’une possibilité de rédemption, de miséricorde tout comme le Seigneur Jésus agît envers cette femme.
Mais si nous avons parfois des relents de pharisianisme, nous sommes également à l’image de la femme pécheresse lorsque dans un élan de lucidité et de réalisme nous reconnaissons combien nous sommes encore loin de la perfection, combien nous sommes encore loin de la sainteté, combien nous avons encore besoin de nous rapprocher du bon Dieu en nous laissant recouvrir de sa miséricorde. La femme pécheresse dans l’évangile ne nous est pas décrite plus que cela, elle est une pécheresse, rien d’autres ne nous est enseigné. Et c’est peut-être là que se trouve le plus beau message de l’évangile de ce dimanche car si la femme pécheresse agit ainsi et obtient du Seigneur grâce et miséricorde. Reconnaissons que nous sommes nous tous des hommes pécheurs et des femmes pécheresses et, dès lors, nous devrions tous être poussés à nous jeter au pied du Seigneur Jésus et à laver ses pieds de nos larmes et, si nous agissons ainsi dans un humble réalisme, le Seigneur Jésus nous dira à nous aussi : « Tes péchés sont pardonnés, ta Foi t’a sauvé, va en paix ».
Il nous faut donc rejeter toute imitation du pharisien de l’évangile qui, en un certain sens, est peut-être une juste image du monde et de la mondanité, une construction sur une perfection illusoire ; il nous faut au contraire imiter la femme de l’évangile en reconnaissant nos limites dans un réalisme entier non pas pour nous en affliger mais pour poser sur nous-mêmes un regard juste et vrai et pour percevoir combien nous avons besoin du Christ, du salut et de la miséricorde.
Ce qui est certain c’est que tout pharisien est appelé à devenir une femme pécheresse, tout suffisant illusoire est appelé à être pénitent réaliste. Et en ce sens laissé mois vous raconter un petite témoignage d’un jeune, il raconte :
« J’allais mal depuis longtemps, mais je me réfugiais dans une attitude rebelle et le mensonge. J’avais compris comment il fallait vivre et le monde entier avait tort. Vis-à-vis des autres, alors même que tout allait de travers pour moi, j’affirmais que tout allait bien. Lorsque ma souffrance est devenue vraiment trop grande, il m’est devenu impossible de la nier, du moins à moi-même. Je me suis alors interrogé sur le pourquoi de cet état. Mais étant orgueilleux, je ne pouvais me sentir responsable de ma situation. Ma souffrance n’était due qu’aux autres : mes parents, mes professeurs, l’église, les politiques, la société toute entière,…
Tout en le niant, j’étais tout entier remplis de culpabilité. Mais trop fier pour reconnaître mes torts, je me posais en victime. Pour moi, Dieu était peut-être juste, mais très dur, sévère, pour ne pas dire impitoyable. Et comment imaginer qu’Il puisse être bon avec toute la souffrance qui inonde le monde ? Mes problèmes me paraissaient immenses et insurmontables. Puis, grâce à une rencotre, j’ai découvert que Dieu était miséricordieux. Autrement dit que malgré tous mes défauts, toutes les erreurs que j’avais commises, Dieu m’aime et est bienveillant. En définitive, mon parcours a commencé par la prise de conscience que Dieu n’est pas mauvais, malveillant.
Lorsque j’ai su que j’étais aimé par Dieu, véritablement aimé, non pour ce que j’essayais de paraitre être, pour l’image que j’essayais de renvoyer, ce fut un véritable soulagement. Il n’était à présent plus nécessaire de me défendre. Dieu sait tout et m’aime tel que je suis.
C’est alors que plein d’amour, le cœur se brise, plus besoin de paraitre. C’est une véritable libération. J’ai enfin reconnu la réalité de mon état devant Dieu, la Vérité même. Le mensonge a disparu et j’ai reconnu ma responsabilité.
Arrivé là, le sentiment de culpabilité m’a quitté laissant la place à celui de responsabilité de mes actes, de tous mes actes. J’ai reconnu la laideur de ce que j’avais pu faire. Cela m’a conduit au repentir. Le repentir, c’est une reconnaissance de ses fautes, de sa responsabilité, ainsi qu’un sincère regret de l’avoir commis, un désir ardent que Dieu nous pardonne et celui de réparer autant que possible les conséquences de nos erreurs.
Mon accession à la vie de l’Eglise s’est accompagnée d’un retour au réel. Je n’exige plus de la vie ce qu’elle ne peut pas me donner. Je me reconnais tel que je suis, avec mes talents, mais aussi mes limites. Le monde est tel qu’il est, il faut faire tout notre possible pour l’améliorer, mais tel qu’il est, je peux déjà être heureux.

Dieu est bon et miséricordieux et accorde toujours son pardon au repentant. Reconnaissant, l’on pardonne à son tour à tous, et alors le cœur repose dans une profonde paix. »
A l’image de ce jeune demandons au Seigneur en ce dimanche de nous faire naître au réel de ce que nous sommes et au réel de son Amour infini pour chacun de nous car c’est bien là que débute le véritable chemin de sainteté où Dieu peut prendre toute sa place.

Amen.

5 juin - 1ères communions

En ce dimanche, alors que les jeunes de nos paroisses vont s’avancer pour la première fois pour recevoir le très saint corps du Seigneur, il est bon que nous ressaisissions ensemble la réalité immense de la communion eucharistique.
Dimanche dernier, nous avons reçu le miracle eucharistique de Noël 2013 comme un signe de la réalité de la présence du Seigneur en son eucharistie. Redisons le haut et fort en ce dimanche, en chaque eucharistie c’est Dieu Lui-même qui se fait pain et qui se fait vin et ce n’est pas une manière de parler mais bien la réalité de la présence de Dieu. Dieu est là dans le pain et le vin consacré ; Dieu se donne à nous en communion  pour que nous demeurions en Lui, pour que nous soyons éclairés et portés par sa présence, pour que nous vivions de sa vie, de sa grâce et de ses secours.
Ô comme il est parfois malheureux, ô combien cela doit attristé le bon Dieu, que de voir certains de ses enfants faire la première communion puis ensuite l’ignorer, pour ensuite le remplacer par le tennis, la danse, le judo ou le football. Comment préférer ces activités de loisir à Dieu Lui-même ? Dieu désire nous nourrir de sa vie, nous nourrir de Lui et certains lui préfèrent des futilités. Oh en nous disant cela je ne porte pas une accusation mais je sombre dans la tristesse car écarter Dieu revient à constater que Dieu n’a pas une réelle place dans la vie de ceux qui pourtant l’ont reçu au moins une fois. Et j’entends bien souvent le fameux petit refrain du je suis croyant non pratiquant et bien moi je suis nudiste non pratiquant. Sans rire vous percevez avec moi qu’il n’est pas possible d’être croyant non pratiquant car comment croire que Dieu est véritablement là, présent dans la tabernacle, comment croire que Dieu se donne à nous en la Sainte Communion pour nous faire vivre de sa vie et ne pas prendre le temps de Le recevoir. La formule « croyant non pratiquant » n’est qu’une formule qui tend donner bonne conscience mais elle n’en demeure pas moins fausse.
Bien chers enfants, aujourd’hui vous allez faire votre première communion, ne permettez pas qu’elle soit l’unique de vos vies mais demeurez fidèle au Seigneur qui va se donner à vous totalement, pleinement et qui ne désire qu’une chose c’est vous nourrir au moins chaque dimanche pour vous faire parvenir jusqu’auprès de Lui dans l’éternité bienheureuse ; vivez avec le Seigneur qui vous accompagnera si vous lui faites une place réelle, non pas une place optionnelle, la place du temps perdu ou inoccupé mais une place essentielle en votre vie, une place éternelle.
Parmi la fameuse catégorie des croyants non pratiquant, il nous faut reconnaître que leur pratique augmente proportionnellement aux difficultés qu’ils rencontrent en leurs vies. Une maladie grave, un décès douloureux et le bon Dieu fait de nouveau parti de leurs réalités. C’est ce que j’appelle faire du bon Dieu la roue de secours de nos existences. Vous savez cette roue de secours à laquelle on ne pense jamais mais qui s’impose à nous lorsque nous en avons besoin. Une grave difficulté et on va faire un pèlerinage à Notre Dame de la Garde pour y déposer un cierge en demandant au Seigneur que l’on a ignoré tout au long de sa vie une grâce formidable et exceptionnelle. Certain dirait que c’est de l’hypocrisie, mais je n’irai pas jusque là car il est certain que le Seigneur demeure attentif à toute prière même si la relation de prière s’était tût durant de nombreuses années… Et ce peut-être en ces moments difficiles où l’âme retrouve le sens profond de la réalité qu’une expérience de Dieu peut-être faite embrasant la Foi de celui qui était mécréant. Mais en même temps, reconnaissons que ce n’est pas là le meilleur chemin car si nous nous rendons disponible à l’action de la grâce tout au long de notre et bien le Seigneur nous comblera tout au long de notre vie jusque dans l’éternité.
Pour illustrer quelque peu mon propos, et la réalité de la présence divine laissez-moi vous donner le témoignage d’André Frossard. André Frossard, jeune athée, fils du premier secrétaire du Parti communiste français, nous livre l’admirable récit de sa conversion :
« Mon père aurait voulu me voir rue d'Ulm. J'y suis allé à vingt ans, mais je me suis trompé de trottoir, et au lieu d'entrer à l'Ecole Normale Supérieure, je suis entré chez les religieuses de l'Adoration pour y chercher un camarade avec qui je devais dîner. Ce que je vais vous raconter n'est pas l'histoire d'une découverte intellectuelle. C'est le récit d'une expérience de physique, presque d'une expérience de laboratoire.
Poussant le portail de fer du couvent, j'étais athée d’un athéisme idiot. L'athée idiot ne se pose pas de question. Il trouve naturel d'être posé sur une boule de feu recouverte d'une mince enveloppe de boue séchée, tournant sur elle-même à une vitesse supersonique et autour d'une espèce de bombe à hydrogène entraînée dans la giration de milliards de lampions d'origine énigmatique et de destination inconnue. J'étais encore cet athée-là en passant par la porte de la chapelle, et j'étais toujours à l'intérieur. L'assistance à contre-jour ne me proposait que des ombres, parmi lesquelles je ne pouvais distinguer mon ami, et une espèce de soleil rayonnant au fond de l'édifice : je ne savais pas qu'il s'agissait du Saint-Sacrement. Cette lumière, que je n'ai pas vue avec les yeux du corps, n'était pas celle qui nous éclaire, ou qui nous bronze ; c'était une lumière spirituelle, c'est à dire comme une lumière enseignante et comme l'incandescence de la vérité. La signification de tout cela m’échappe. Mais c’est alors que commence l’avalanche à rebours. Je ne dis pas que le ciel s’ouvre ; il ne s’ouvre pas, il s’élance, il s’élève soudain, fulguration silencieuse. Evidence de Dieu… Irruption déferlante de lumière, joie du naufragé. Tout est dominé par la présence de Celui dont je ne pourrai plus jamais écrire le nom sans que me vienne la crainte de blesser sa tendresse, devant qui j’ai le bonheur d’être un enfant pardonné : je suis catholique. Elle a définitivement inversé l'ordre naturel des choses. Depuis que je l'ai entrevue, je pourrais presque dire que pour moi Dieu seul existe, et que le reste n'est qu'hypothèse. »
Alors surtout chers enfants, ne vivez pas ensuite comme si le bon Dieu n’existait pas, comme si vous aviez achevé votre parcours de Foi en faisant votre première communion car s’inaugure aujourd’hui pour chacun de vous un appel à la fidélité au sacrement de l’eucharistie, à la messe. Et chaque dimanche le Seigneur Jésus vous guettera, Il attendra jusqu’au début de chaque messe votre venue, Il l’espèrera de tout son Amour pour vous. Dieu désire vous combler et pour vous il suffit simplement de vous laisser combler par Dieu en vivant de sa vie, en le recevant chaque semaine. Et pour nous tous qui accompagnons ces jeunes, pour les pratiquants réguliers, pour les pratiquants irréguliers, pour les croyant non pratiquant, rendons nous intérieurement disponible au Seigneur, ouvrons nos âmes et nos cœurs à sa présence, Dieu désire tous nous combler aujourd’hui, laissons-nous combler par Lui.
Et nous tous, laissons-nous saisir par la présence divine, ouvrons nos âmes et nos cœurs afin que le Christ Lui-même puisse faire sa demeure en nous, afin que nous redécouvrions sans cesse l’Amour infini que le bon Dieu nous porte en sa sainte eucharistie, en sa sainte messe, en la sainte communion où Il se donne à nous.

Amen.

mercredi 1 juin 2016

29 Mai - St Sacrement

En ce dimanche, solennité du St Sacrement, nous sommes invités à honorer ce don infini que le Seigneur nous fait en chaque eucharistie. En effet, chaque jour, lorsqu’un prêtre célèbre l’eucharistie, lorsqu’il prononce les paroles de la consécration sur le pain et le vin, le miracle le plus surprenant et le plus habituel s’opère, Dieu Lui-même est substantiellement présent en la matière du pain et du vin, Dieu est là ! Nos yeux de chair ne voient certes pas cette présence mais nombreuses sont les âmes fidèles qui en vivent irradiées par la présence divine. Ô combien il ne nous faut pas cesser d’être ébloui par la présence réelle du Seigneur en son eucharistie, ô combien il nous faut attiser ce désir qui est le nôtre de vivre de la vie même de Dieu en nous nourrissant de Dieu Lui-même. C’est en prenant conscience de la réalité mystérieuse de l’eucharistie que nous en retrouverons la soif, que nous chercherons à nous nourrir de Dieu chaque jour dans une communion d’Amour avec l’Eternel, avec le Christ, avec Dieu.
Et je ne peux m’empêcher d’utiliser quelque peu l’actualité pour nous rappeler combien il est nécessaire de vivre de l’eucharistie. Peut-être êtes vous de ceux qui avez dû patienter longuement pour faire le plein d’essence cette semaine, par nécessité car le voyant rouge vous pressait ou bien par sécurité, au cas ou. Et bien vous voyez si nos voitures ont besoin d’être alimentées en essence pour pouvoir fonctionner, nos âmes ont besoin d’être nourries de Dieu en l’eucharistie pour pouvoir grandir, pour pouvoir se sanctifier, pour pouvoir se dépouiller afin de laisser une place toujours plus importante au Seigneur. Sans essence on est coupé du monde et sans l’eucharistie on se coupe de la présence divine. Et avec un peu d’ironie, reconnaissons-le, on va patienter une heure pour avoir 20 litres d’essence et on a parfois bien du mal à accorder au Seigneur une heure le dimanche, ou encore la demi-heure en semaine pour Le recevoir à la messe. On va courir à l’autre bout du département afin de trouver la pompe à essence encore ouverte et l’on va grommeler parce qu’on n’a pas la messe à côté de chez soi ce qui nous oblige à faire 3 minutes de voitures. On va s’inquiéter de sa jauge à essence alors qu’on va peu se soucier de rater la messe… Et pour conclure cette ironie, il ne nous faut nous poser qu’une seule question celle de savoir ce qui est véritablement important car entre Dieu et 20 litres d’essence je suis certain que nous reconnaîtrons ensemble que Dieu a bien la première place et après avoir été à la messe nous irons ensemble à l’autre bout du département chercher nos 20 litres d’essence…
Mais en ce dimanche, solennité du St Sacrement, laissez-moi vous raconter l’Histoire avec un grand H, l’Histoire manifestant ce don ineffable de l’eucharistie, de la présence réelle du Seigneur dans le pain et le vin consacré.
Partons ensemble pour la Pologne, dans le diocèse de Legnica le jour de Noël 2013 ; il y’a donc à peine plus de 2 ans. Pendant une des messes de Noël, au moment de la Sainte Communion, une hostie consacrée tombe par terre et elle ne peut être consommée. Aussitôt, elle est recueillie et, comme cela est recommandé, elle est placée dans un vase rempli d’eau en attendant qu’elle se dissolve. En effet, la présence réelle du Seigneur étant unie substantiellement à la matière du pain, faire disparaître la matière conduit à la disparition de la présence réelle du Seigneur, faire se dissoudre la matière du pain conduit nécessairement à la dissolution de la présence du Seigneur Jésus en son eucharistie. L’hostie consacrée est donc placée dans un vase rempli d’eau et laissée ainsi dans l’attente de la dissolution de la matière.
Mais, peu après, des tâches rouges apparaissent. A la vue de ce phénomène, l’évêque de Legnica décida de l’étudier. En février 2014, un petit fragment rouge de l’hostie fut prélevé et déposé dans un corporal. Des échantillons ont ensuite été prélevés et envoyés aux organismes concernés pour enquêter sur le phénomène.
Dans l’annonce finale du Département de Médecine légale, on peut lire, je cite : « Dans l’image histopathologique, on a constaté que les fragments de tissus contiennent des parties fragmentées de muscle strié. (…) L’ensemble (…) est très similaire au myocarde avec des altérations qui apparaissent souvent pendant l’agonie. L’analyse ADN a conclu qu’il s’agit là de myocarde humain. »
En janvier 2016, ces conclusions ont été envoyées à la Congrégation pour la doctrine de la Foi au Vatican qui a reconnu le miracle : l’hostie consacrée est devenue chaire, chaire d’un cœur humain en souffrance.
Ô Combien, il nous faut rendre grâce pour ce miracle qui nous est bien contemporain, il nous faut rendre grâce pour ce signe que le Seigneur nous envoie pour affermir notre Foi en sa présence réelle en l’eucharistie, il nous faut rendre grâce pour le signe qui nous est donné afin d’approfondir le fait que c’est bien le Sacré-Cœur du Seigneur qui nous nourrit de sa présence divine et nous appelle à nous unir à Lui, il nous faut rendre grâce pour le signe qui nous est donné que cette présence divine du Seigneur qui nous sauve est fruit de son agonie, de sa passion et de sa résurrection. Mais surtout, bien chers amis, prenons biens conscience, qu’en Pologne ou en France, qu’ici ou là-bas, Dieu se donne à nous en son eucharistie, la matière du pain consacré recouvre le mystère de la présence réelle du Seigneur mais Dieu est là, Dieu est bien là alors recevons Le avec une dévotion extrême et cherchons à Le recevoir toujours plus souvent car c’est Dieu qui se donne à nous !
Amen.


22 Mai - Profession de Foi - Ste Trinité

En ce dimanche, alors que 3 parmi nous vont faire leurs professions de Foi (alors que 3 jeunes de la paroisse vont faire leur profession de Foi), je voudrais m’arrêter avec vous dans la considération de l’évangélisation, de l’annonce de la Bonne Nouvelle.
Nous le savons, il est de notre mission à tous que d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile, que d’annoncer la résurrection du Seigneur, sa miséricorde et son amour infinis. Nous savons que nous devons êtres les missionnaires de notre temps, des missionnaires qui ne sont pas appelés à partir à l’autre bout du monde pour annoncer le Christ mais des missionnaires qui sont appelés à annoncer le Seigneur Jésus ici, dans nos villages, dans nos relations, dans nos cadres de vies. Et par rapport à cela, je voudrais aujourd’hui dénoncer les mauvaises réflexions qui conduisent à museler les missionnaires que nous sommes appelés à être.
Une de ces réflexions consiste à dire que nous devons respecter l’autre dans ses opinions, dans ses réflexions, dans sa foi et que par conséquent il ne serait pas juste que de lui donner notre témoignage de Foi. Cette réflexion n’est pas ajustée car ce n’est pas parce que l’on partage notre Foi, parce que l’on échange sur la Foi que l’on oblige notre interlocuteur et de plus, il est pour nous un devoir impérieux que d’annoncer la vérité qu’est le Christ même si cela en vient à dénoncer l’erreur de l’autre. Mais d’une manière habituelle, reconnaissons le, ce genre de réflexion est simplement la bonne excuse qui a été trouvé pour éviter de parler de notre Foi, pour éviter d’en parler et donc aussi pour éviter tout rejet. En gros, on ne parle pas des choses qui fâchent ni des choses qui dérangent et donc on ne parle pas de Dieu ni de la Foi car il est certain que Dieu et la Foi dérangent la plupart des modernes. Mais nous ne pouvons pas agréer à ce genre de réflexion qui n’est porté que par un individualisme qui se caractérise par son indifférence. Nous ne pouvons pas être indifférents quant à ceux qui ne connaissent pas le Christ, nous ne pouvons pas être indifférents quant à ceux qui ne connaissent pas le salut que le Christ nous a obtenus, la miséricorde dont Il désire combler chaque personne humaine, l’Amour divin qui éclaire toutes ténèbres. Si nous sommes indifférents c’est comme si nous regardions du bastingage d’un navire toute une part de notre humanité se noyer et que nous refusions de leurs lancer les bouées de sauvetage parce qu’on ne veut pas les obliger…
Une autre réflexion qui peut conduire à ne pas parler de la Foi consiste à se dire que l’on en est pas digne ou pas capable. Pas digne dans le sens où avec un minimum d’humilité et de réalisme nous reconnaissons que nous ne sommes pas forcément mieux que les autres, pas capable dans le sens où on a du mal à rendre compte de notre Foi, à argumenter notre Foi. Mais vous voyez dans ces réflexions, c’est l’ego qui en est le cœur, le fameux « Moi Je ». Alors oui c’est vrai « moi je » ne suis pas digne, « moi je » ne suis pas capable, mais en même temps il est certain que le message dépasse le messager et surtout il nous faut toujours nous rappeler que c’est d’abord l’Esprit Saint en nous qui nous donne la grâce de rendre véritablement témoignage. Ainsi oui c’est vrai « moi je » ne suis pas digne, « moi je » ne suis pas capable mais l’Esprit Sainte en moi est digne et l’Esprit Saint en moi est capable. Faisons donc confiance à la grâce et à l’œuvre de l’Esprit Saint.

Alors, il nous faut nous le redire en ce jour, alors que 3 jeunes vont professer leurs Foi en public, alors qu’ils vont affirmer devant tous quelle est leur Foi, il nous faut nous aussi trouver la force et le courage de rendre compte de l’Espérance qui nous habite, il nous faut aussi trouver la force et le courage d’être ce que nous sommes, à savoir les missionnaires nécessaires de notre temps. Missionnaires d’abord dans une charité vécue avant que d’être un enseignement quelconque, missionnaires d’abord dans le témoignage d’une vie où le Christ est au centre, missionnaires d’abord en laissant l’Esprit Saint porter notre mission. Amen.