En ce dimanche, quelle
joie que de pouvoir recevoir la Parole de Dieu qui nous dit qui nous sommes. En
effet, nous l’avons entendu, le Seigneur nous dit que nous sommes le sel de la
terre, que nous sommes la lumière du monde. Et il nous faut recevoir toute la
signification de ces deux appellations.
Tout d’abord nous sommes
le sel de la terre. Le sel c’est cet élément que nous utilisons habituellement
et qui a deux propriétés essentielles à savoir que le sel déploie la saveur de
nos bons petits plats et le sel est également ce qui conserve comme nous
l’apprend la pratique de la salaison. Ainsi, nous devons être de ceux qui
révèlent la saveur de la vie par la proclamation de la Bonne Nouvelle du Salut,
de l’Amour de Dieu. Car une vie sans Dieu est une vie sans perspective qui,
dans l’inconsistance du temps qui passe et de la mort réduit la vie à n’être
qu’une farce dramatique. Mais ce n’est pas la vie car Dieu est là, car Dieu
demeure Celui qui est à l’origine de toute chose et peut-être surtout Celui qui
se soucie de nous par amour, Celui qui désire nous donner accès à la béatitude
éternelle. Et il nous revient à nous qui vivons dans la grâce de la Foi
d’annoncer ce qu’est la vie. Et notre parole elle ne doit pas être un dilué de
la vérité de la Foi, nous ne pouvons pas, sans être gravement coupable,
proposer aux hommes une autre Parole que celle du Christ et de l’Eglise. Nous
ne sommes pas notre propre témoin mais nous sommes les messagers de Dieu, de ce
message que Dieu nous délivre, qui nous dépasse mais qui demeure l’unique
vérité, l’unique Parole éclairée et déployée par notre sainte mère l’Eglise.
C’est bien en ce sens qu’il nous faut constamment approfondir notre Foi,
creuser le mystère de la Révélation, la Révélation qui use de ces deux canaux
que sont les saintes Ecritures et la Tradition de l’Eglise. Ne soyons pas des
brigands de la Foi mais demeurons les fidèles messagers du Christ pour les
hommes d’aujourd’hui. Dès lors, nous ne pouvons être le sel de la terre que si
nous vivons de la Foi en étant attaché à l’unique vérité du Christ et de
l’Eglise et nous savons combien cela est exigeant. Mais cette exigence ne doit
pas paralyser notre témoignage car nous le savons, le Seigneur Esprit Saint est
Celui qui nous donnera les mots, qui nous donnera la manière de rendre ce
témoignage de la vraie Foi. Et c’est cette Bonne Nouvelle du Christ par
l’Eglise qui fera œuvre de salaison en ordonnant les hommes au salut et à
l’éternité.
Et le Christ nous dit
également que nous sommes la lumière du monde. La nature de la lumière c’est
d’émettre sa clarté partout où elle est portée et de forcer les ténèbres à
disparaître. Or ces ténèbres sont celles du péché, la lumière est donc signe de
la grâce et de la miséricorde. Bien sûr, nous ne pouvons être la lumière du
monde que si nous sommes unis à L’unique Lumière qui est le Christ, unis à Lui
dans la Foi, dans une vie où Dieu a la première place. Mais notre témoignage de
Foi ne doit pas devenir un couperet qui blesserai et condamnerai mais il doit
être porteur de cette douceur, de cette douce chaleur de la lumière du matin
qui réchauffe en douceur. C'est-à-dire que notre témoignage de Foi s’il doit
être ancré dans la Vérité doit être également paré de charité, de miséricorde,
de douceur. Voilà bien là notre mission. Cette mission d’annonce que nous ne
pouvons pas garder sous le boisseau, que nous ne pouvons cacher mais que nous
devons manifester par nos paroles, et par notre vie.
Ainsi, en ce dimanche, le
Seigneur nous rappelle tout d’abord quelle est notre richesse. En vivant de la
Foi, en vivant dans l’amitié avec le Christ, dans la fidélité à l’Eglise notre
mère, dans la grâce, nous sommes le sel de la terre, nous sommes la lumière du
monde. Mais si nous sommes comblés par Dieu présent en nos cœurs, en nos âmes et
en nos vies, nous avons également la nécessité de témoigner, d’annoncer Dieu
qui nous fait vivre. Alors, avant tout, rendons grâce au Seigneur pour le don
de la Foi, invoquons sa miséricorde pour notre manque de zèle en notre vie
spirituelle, en notre quête de la Vérité qu’est le Christ, et malgré notre
faiblesse, malgré nos inconséquences, demandons au Seigneur la force de
demeurer ses témoins fidèles dans notre monde d’aujourd’hui. Nous sommes le sel
de la terre, ne nous affadissons pas ! Nous sommes la lumière du monde, ne
nous cachons pas !
Amen.
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