Quelle joie en ce
dimanche que de demeurer encore quelques instants dans cette crèche pour
contempler cette sainte famille que nous honorons en ce jour. Quelle joie de
pouvoir saisir tout l’amour, toute la Foi qui réunissent St Joseph et Notre
Dame, quel miracle que de pouvoir croiser le regard de ce petit enfant qui est
Dieu et qui demeure pourtant si dépendant des bons soins de ses parents.
La sainte Famille, oh
nous ne pouvons qu’effleurer la réalité de cette famille si extraordinaire, si
merveilleuse mais, tout comme les saints nous donnent de saisir par leur propre
vie un chemin de sainteté pour chacun de nous, la sainte famille elle aussi
nous donne de découvrir une orientation pour notre propre vie de famille. Même
si vos enfants ne sont pas le Seigneur Jésus et que ni vous, ni moi, sommes
comparable à St Joseph ou à la Très Sainte Vierge Marie, la sainte Famille nous
rappelle ce qui doit être le fondement de la vie de famille à savoir, tout
simplement, la Foi.
Et oui, je placerai bien
la Foi avant l’amour oh non pas que la Sainte Famille n’est pas été un brasier
d’amour mais bien parce que c’est la Foi qui demeure le fondement de toute
réalité et même de l’amour familial. Et rappelons-nous, en ce sens, la Parole
du Seigneur en l’évangile selon St Luc : « Si quelqu’un vient à moi
sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et
sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple ». Car la
Foi ne contrarie en rien les saintes aspirations de l’âme humaine mais elle
donne à toute réalité de retrouver sa juste place. Ainsi, porté par la Foi
l’amour de l’époux pour son épouse s’enracine dans l’œuvre de la grâce qui
sanctifie, protège et soutient l’amour humain, idem pour l’amour de l’épouse
pour son époux, idem aussi pour l’amour entre les parents et les enfants. La
Foi donne à l’amour une dimension d’éternité et l’oriente vers Dieu qui est la
fin de toute réalité. La Foi donne à l’amour de se dépasser pour s’enraciner
dans quelque chose de plus grand, dans la réalité divine.
Et ne pensons pas que la
Foi conduit à un angélisme qui nierait les difficultés. Dans l’évangile, St
Joseph est averti du danger imminent et il prend les dispositions nécessaires
pour sauvegarder sa famille. La Sainte Famille est alors devenue une famille
migrante qu’on qualifierait aujourd’hui de réfugiée politique, réfugiée
politique qu’il convient toujours d’accueillir et de protéger, hier comme
aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, la Foi éminente de St Joseph ne le conduit pas
à un angélisme, à renier la réalité mais la Foi le conduit dans la réalité qui
lui est donnée de vivre et d’assumer.
Alors oui, nos familles
sont peut-être bien loin de l’idéal que constituent la sainte Famille mais,
tout comme pour notre propre sainteté nous sommes appelés à favoriser l’œuvre
de la grâce en nous pour avancer sur le chemin de la conversion, de même, dans
nos familles, pour ce qui nous est donné en capacité d’agir, il nous faut
rechercher à favoriser l’action de la grâce et d’abord, redonner au Seigneur la
place qui devrait être la sienne dans toutes les familles chrétiennes, dans
toutes nos familles. La prière quotidienne en famille, la bénédiction des repas
et l’action de grâce, favoriser la réception des sacrements en famille que ce
soit bien sûr la sainte eucharistie, la messe ou bien la confession. Dieu doit
retrouver dans le quotidien des vies de famille une place manifeste favorisant
la vie avec le Christ et la croissance de l’amour de Dieu.
Et, si tant est qu’il
soit nécessaire de le dire, si nous ne pouvons pas, dans nos familles, redonner
au Seigneur la première place, et bien présentons avec ferveur dans notre
prière chacun de ses membres afin que le Seigneur puisse tout faire pour gagner
leurs cœurs, pour gagner leurs âmes. Et en ce dimanche, quelle que soit la
situation de nos familles, confions-les avec ardeur à la sainte Famille et
confions avec ferveur toutes les familles blessées, abattues, déchirés. Amen.
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