Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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samedi 14 mars 2020

2 Février - Fête de la Bienheureuse Mère Marie de Jésus


« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime », en entendant cette parole du Seigneur en ce jour, nos esprits ne peuvent que se transporter à quelques pas de cette chapelle pour rejoindre le lieu de l’assassinat de la Bienheureuse Mère Marie de Jésus. Ce lieu qui témoigne certes de la douleur et de la mort, qui témoigne également de la haine de certains contre Dieu et ceux qui Le servent mais ce lieu résonne encore des ultimes paroles de la bienheureuse : « Je lui pardonne pour l’œuvre ».
Alors certes, ces dernières paroles sont déjà bien inaudibles pour le monde assoiffé de vengeance. Pardonner à la main qui me tue, voilà bien là une folie aux yeux du monde qui s’accroche à la vie en pensant ainsi atteindre les sources de la fontaine de jouvence. Mais pour nous, en étant porté par les Paroles même du Seigneur nous pouvons voir plus loin et saisir, dans un réalisme vrai quant à la nature de notre existence humaine destinée à l’éternité bienheureuse, nous pouvons saisir l’enracinement de ce pardon. « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux », cet appel que le Seigneur nous adresse à tous et à chacun prend toute sa profondeur aujourd’hui dans ces dernières paroles de la bienheureuse. Essayons ensemble d’emprunter ce chemin pour nous laisser nous aussi irradier par la grâce.
Porté par la Foi, nous le savons, notre vie d’ici-bas n’est que le tremplin vers l’Eternité, notre vie toute entière ne trouve son sens véritable que dans cette recherche permanente de l’union à Dieu, dans l’offrande de notre être à la présence divine. Et alors que nous rentrons dans ce temps du Carême nous retrouvons ici toute la portée de ce temps liturgique qui doit nous aider à nous abandonner entre les mains de Dieu, nous abandonnant nous même pour laisser toute la place au Seigneur. La Bienheureuse le dit avec force en écrivant : « Sacrifions tout, détruisons tout, écartons tout ce qui gêne l’union intime de nos âmes avec Jésus ! Il en coûte, mais il en coûte encore plus de sentir un mur entre le Bien-Aimé et nos pauvres âmes. Plus rien que Jésus ». Quel magnifique écho à ce cri de Ste Thérèse d’Avila : « Dieu seul suffit ».  Et prenons au sérieux ces paroles : plus rien ! que Jésus ! c'est-à-dire que tout devient second par rapport à Dieu, tout, même notre propre vie que nous recevons d’ailleurs de sa grâce. Et nous voyons là s’opérer un formidable changement de référentiel, nous percevons combien la vie du monde est bien éloignée de la vie de la Foi car la Foi nous donne comme unique trésor, comme unique objet de nos désirs, comme unique fin de notre existence le Seigneur Jésus.
Et vous mes biens chères sœurs, vous nous rappelez cela, séparé du monde que vous portez dans vos prières vous cherchez toujours plus à laisser toute la place au Christ. Et par votre vie vous nous rappelez quel doit être notre vie à tous car c’est bien chacun d’entre nous qui est appelé sur ce chemin, ce chemin de sainteté et de conversion qui demeure un combat. Combat contre nous même, contre notre nature blessée marquée par le péché, combat contre notre orgueil qui nous fait nous illusionner sur nous même en nous faisant croire à notre autosuffisance. Et ne pensons pas que ce combat ne fut pas aussi celui des saints, ne fut pas aussi celui de la bienheureuse Mère Marie de Jésus. Ce combat en faveur du Christ en chacune de nos vies il nous concerne nous tous et la bienheureuse en laisse transparaître une bribe au sujet du sacrement de la confession lorsqu’elle écrit : « Je me confesse à peu près tous les quinze jours […] Croiriez-vous que j’ai, plus que jamais mes vieilles répulsions pour le confessionnal ? C’est une vraie tentation que j’ai la lâcheté de ne pas vaincre, reculant le pas quand il me coûte trop à faire. Voilà un premier point à réformer ; mais il n’est pas commode, car il est impossible de dépeindre mes répugnances ». Ainsi oui, ce combat contre soi-même habite chaque âme humaine mais ne nous égarons pas en pensant qu’il nous faudrait compter sur nos pauvres forces, ce serait encore tomber dans l’illusion de notre soi-disant puissance. Non, ce n’est pas nous qui devons régner sur nous même, mais nous devons permettre au Christ de régner sur nous ! Et comme l’écrit encore la Bienheureuse citant Ste Marguerite Marie : « assurons-nous que, si nous lui sommes fidèles, nous ne manquerons de secours que lorsque Lui-même manquera de puissance ». Ainsi, même et peut-être surtout en notre conversion, comptons uniquement sur le Christ.
C’est en étant uni toujours plus radicalement au Christ que nous lui permettrons de régner sur nos âmes et nos vies et que nous nous laisserons porter sur le chemin de la sainteté ; c’est en étant uni toujours plus radicalement au Christ que la charité divine embrasera nos âmes d’amour et de pitié pour toutes les âmes errantes de notre temps ; c’est en étant uni toujours plus radicalement au Christ que nous souffrirons avec Lui des offenses injustes qu’Il subit ; c’est en étant uni toujours plus radicalement au Christ que nous pourrons vivre en chaque instant : Plus rien ! Que Jésus !
Amen.

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