En ce dimanche, laissez-moi,
avec vous, ressaisir l’unité des textes que nous livre la liturgie de ce
week-end. Et pour cela, laissez moi vous pouvez la question est-ce que Dieu est
bon ? La bonté de Dieu est bien ce qui qualifie particulièrement l’être
divin. Mais si maintenant nous nous interrogeons pour savoir si l’homme est
bon ? Et bien nous aurions tous assez d’humilité et de réalisme pour
reconnaître que l’homme est capable du meilleur mais il est aussi capable du
pire. Et pourtant Dieu a créé l’homme, comment se peut-il que de la bonté
infinie de Dieu jaillisse une créature et bonne et mauvaise ? Si vous avez
un pot de peinture jaune, tout ce que vous pourrez créer sera en jaune, ainsi,
tout ce qui doit jaillir de la bonté créatrice qu’est Dieu est totalement bon
pourtant l’homme ne l’est pas… C’est à cette constatation que répond le livre
de la Genèse particulièrement en ce passage qui nous est livré en ce dimanche.
Car oui, même si le livre de la Genèse n’est pas un reportage à l’épaule, il
demeure ce récit mythologique qui nous livre la vérité existentielle de notre
humanité. Ainsi, Adam et Eve ont été créé totalement bon mais ils ont aussi été
créé avec le libre arbitre, avec la capacité de choisir. Et Satan, cet ange
déchu qui lui aussi a été créé totalement bon et avec un libre arbitre mais qui
s’est opposé à Dieu au point de devenir l’opposé de Dieu. Satan va conduire
Adam et Eve à s’élever eux même contre Dieu. En effet, le péché originel, tel
que nous l’appelons est certes un péché de désobéissance mais plus foncièrement
il est un péché d’orgueil, un péché d’opposition à Dieu. La phrase de Satan, la
phrase du serpent : « vous serez comme des dieux » synthétise
toute l’essence de ce péché des origines. Et en s’opposant à Dieu, Adam et Eve
se sont volontairement coupé de Lui en posant un acte négatif d’une valeur
infinie.
Et si nous maintenant,
nous nous interrogeons pour savoir si nous pouvons, pour racheter ce péché des
origines d’une valeur négative infini, si nous pouvons poser un acte d’une
valeur positive infini et bien nous serions contraints de reconnaître que nous
ne le pouvons pas, tous les actes que nous posons ont nécessairement un début
et une fin. Ainsi Adam et Eve, et l’humanité après eux ne peut pas rétablir
l’amitié originelle avec Dieu. Et c’est ici que se manifeste toute la bonté de
Dieu en notre encontre.
Car c’est parce que nous
n’avons pas la capacité de racheter le péché originel en vue de retrouver
l’amitié divine, parce que nous ne pouvons pas poser un acte d’une valeur
positive infinie que Dieu s’est fait homme en Jésus Christ. Dieu s’est fait
homme en Jésus Christ afin de permettre au Christ qui est pleinement Dieu de
poser un acte positif d’une valeur infinie, afin de permettre au Christ qui est
pleinement homme d’appliquer ce rachat à l’ensemble de l’humanité qui se confie
à Lui. C’est en ce sens que Dieu Lui-même est venu régler la dette du péché et
cela en témoignant jusqu’à son dernier souffle de l’Amour infini de Dieu afin
de conduire l’humanité à accepter et à vivre de cet Amour divin. C’est ce dont
témoigne St Paul en la deuxième lecture. Et le Christ a témoigné de l’infini
amour de Dieu par sa passion et par sa mort ; par sa résurrection le
Christ nous manifeste que nous sommes faits pour retrouver éternellement
l’amitié divine, la béatitude.
Et c’est par le bain du
baptême que l’humanité se place sous l’étendard du Christ, se dispose à vivre
de se rachat opéré par le Christ. Mais nous le savons, le combat continue même
après le baptême et les tentations du Christ le manifeste bien. Même après le
baptême demeure ce combat contre nous même, contre notre nature orgueilleuse
fruit du péché originel, combat contre le tentateur c'est-à-dire contre Satan
et tous les esprits démoniaques qui poursuivent leur œuvre d’opposition à Dieu.
Et surtout, ne faisons pas mentir l’Evangile et le Christ en considérant que le
Diable, les démons, et l’enfer ne seraient que des illusions, c’est une réalité
qui dépasse certes l’ordre appréhendable d’une manière primaire mais qui
demeure vrai. Cependant, rappelons-nous toujours que le Christ demeure
vainqueur comme nous le rappelle l’évangile de ce dimanche et nous savons alors
qu’en Lui, qu’en nous abandonnant totalement à Lui nous sommes également
vainqueurs du mauvais et du péché.
Dès
lors, en ce 1er Dimanche du temps de Carême, ressaisissons combien
nous avons besoin d’être sauvé par le Christ, que nous avons besoin de sa grâce
pour lutter contre le péché en nos vies, que nous avons aussi la nécessité de
manifester au monde qu’il court à sa perte en rejetant le Christ qui est
l’unique sauveur. Ainsi, avançons dans ce combat contre nous-même et contre
l’Adversaire avec les armes de la prière, du jeûne et de la pénitence, avançons
aussi en ayant souci de notre mission de permettre au plus grand nombre de
vivre dès maintenant de la grâce salvifique du Seigneur en vu d’être établi
dans la béatitude. Voilà notre Foi, voilà notre combat, voilà notre mission.
Amen.
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