« Le Fils de l’homme
est venu chercher et sauver ce qui était perdu », cette finale de
l’évangile de ce dimanche est une révélation du sens de la venue dans la chair
de Dieu. Cela nous renseigne sur la volonté de Dieu, sur ce qui a conduit Dieu
à se faire l’un de nous en la personne de Jésus. Ainsi, oui, Dieu est venu
chercher et sauver ce qui était perdu. C’est une joie que d’entendre cela car
nous percevons bien toute la volonté qu’à Dieu de nous rejoindre, Dieu fait
tout cela pour nous. Mais est-ce vraiment pour nous ? Ou bien pour poser
la question autrement, est-ce que nous sommes perdus ? Est-ce que nous
nous considérons perdus ? Car, si ce n’est pas le cas, alors le Christ
n’est pas venu pour nous puisqu’il est venu pour chercher et sauver ce qui
était perdu…
Mais
en même temps, vous et moi, nous savons que le Seigneur Jésus est venu et vient
encore pour chacun de nous, jadis en son incarnation et aujourd’hui par sa
résurrection et sa présence et son action sacramentelle. Et donc si le Christ
est venu pour nous, en quoi sommes-nous perdu ?
Alors,
la réponse du catéchisme germe immédiatement en nos esprits, le Christ est venu
pour nous sauver de la mort et du péché. Et c’est bien là la bonne réponse,
c’est ce en quoi nous sommes perdus, comme en perdition. Mais avons-nous
conscience de la réalité que désignent ces quelques mots. Et, en faisant œuvre
de fiction, si nous nous disions pour un instant que Dieu ne serait pas venu
nous chercher et nous sauver… et bien alors, la réalité serait terrible car
nous serions tout simplement condamnés à la géhenne, à la damnation. Reprenons
bien conscience qu’alors nous n’aurions aucune capacité et donc aucune
possibilité d’entrer dans la béatitude éternelle, le poids du péché originel,
le poids de nos propres péchés nous entraînant inexorablement dans les
ténèbres. Ainsi c’est bien par le Christ et uniquement par le Christ que nous
sommes sauvés. C’est uniquement par la Foi qui nous donne d’être en relation
avec le Christ, qui nous donne de vivre de sa grâce et de sa miséricorde que
nous sommes ordonnés au Salut. C’est uniquement en produisant des œuvres
ancrées dans notre attachement au Seigneur, des œuvres portés par la Foi et
embrasées par la Charité que nous nous orientons pleinement vers le Salut.
Redisons-le, sans Dieu
nous sommes perdus, Dieu fait tout pour nous si nous reconnaissons la réalité
de notre propre perdition, si nous reconnaissons que nous sommes perdus sans le
Christ, perdus sans Dieu, que nous nous laissons trouver par Dieu et lui
offrons nos âmes et nos vies. Il est urgent de rappeler que celui qui pense se
suffire à lui-même s’exclut lui-même de la réalité salvifique. En effet, nous
ne pouvons pas nous suffire à nous même car nous n’avons pas la capacité de
produire des œuvres de salut, nous dépendons du Christ. Nous dépendons du
Seigneur. Et la bonté du Seigneur resplendit en considérant que malgré sa
puissance, c’est par l’amour que Dieu désire nous faire entrer dans le salut
qu’Il a obtenu par son sang, c’est par sa miséricorde que Dieu nous attire à
Lui.
Ainsi, bien chers amis,
il nous faut reprendre conscience que nous dépendons du Seigneur, que notre Foi
est le plus grand trésor de notre vie car c’est la Foi qui nous donne de nous
tourner vers Dieu dans la prière, qui nous donne de vivre de sa grâce par les
sacrements, qui nous donne de nous laisser trouver par le Seigneur, de nous
laisser sauver par le Seigneur.
Amen
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