En ce premier dimanche de
l’Avent, nous rejoignons le peuple d’Israël qui attendait la venue du messie,
du Sauveur. Cette attente était en elle-même porteuse d’espérance et de
confiance. En effet, le peuple d’Israël croyait en la promesse divine de l’évènement
du Sauveur. Et c’est bien sur cette réalité qu’il nous faut peut-être nous
arrêter en ce dimanche.
Ainsi, oui Dieu a créé
cette humanité dont nous sommes. Dieu a voulu cette création, Dieu nous a voulu
tous et chacun et sa volonté se manifeste à travers les âges car c’est bien
Dieu qui nous maintient dans l’existence. Mais si Dieu nous donne d’exister, ce
n’est pas à cause de nos bonnes œuvres, à cause de nos actions héroïques ou
bénéfiques car le péché originel a défiguré la création divine par l’intrusion
du péché si contraire à Dieu. Mais malgré le fait que la création soit
défigurée, Dieu n’a pas cessé de la porter dans l’existence car Dieu n’a pas
cessé de l’aimer. La création n’est pas de l’ordre de la nécessité, Dieu
n’était pas tenu de nous créer, Il n’y était pas obligé et bien plus, à cause
du péché originel et du péché en général nous pourrions considérer que Dieu
aurait pu anéantir sa création défaillante. La création n’est pas de l’ordre de
la nécessité mais bien de l’ordre de l’Amour. Dieu aime sa création, Dieu aime
ses créatures malgré leurs défaillances. Et cet Amour infini s’est déployé dans
le remède que Dieu pouvait dispenser pour, en quelque sorte, restaurer
l’humanité, pour permettre à l’humanité de retrouver malgré tout l’amitié
divine. De retrouver cette amitié divine qui qualifiait l’humanité en son
origine. Ce remède, là encore, n’est pas nécessaire dans l’absolu, c’est
l’Amour de Dieu qui le rend possible et nécessaire car ce remède c’est Dieu
Lui-même.
Dieu vient dans le monde,
Dieu se fait homme pour permettre à l’humanité de retrouver son identité
foncière qui ne peut se déployer que dans une relation intime, constante et
fidèle à Dieu Lui-même. Et ce temps de l’avent dans lequel nous entrons en ce
dimanche est ce temps où nous faisons mémoire de ce don que Dieu va faire de
Lui-même en se faisant l’un de nous, de ce remède que Dieu est en Lui-même et
qu’Il choisit de nous délivrer. Rappelons-nous encore qu’il n’y a pas de
nécessité impérative mais que ce remède qu’est Dieu Lui-même, Dieu nous le
présente par Amour.
Et l’évangile par les
paroles même du Seigneur Jésus nous rappelle combien ce remède constitue
l’unique nécessaire que l’homme doit recevoir pour entrer dans la vie
véritable. Le Seigneur Jésus nous rappelle combien il est nécessaire de
recevoir ce remède qu’Il est en Lui-même car nous ne savons ni le jour ni
l’heure, nous ne savons pas quand ce remède sera vital pour nous, nous en
savons quand ce remède sera l’unique nécessaire qui nous donnera d’entrer dans
la béatitude éternelle. Il y’a bien quelque chose de dramatique dans cette
réalité, quelque chose de l’ordre de l’urgence à se tenir prêt, à être disposé
à la vie véritable en étant uni dès maintenant au Christ Sauveur.
Refusons ainsi toute
indolence coupable qui nous ferait penser que nous avons le temps, que demain
ce sera bien. Le peuple d’Israël a vécu cela, ce peuple d’Israël qui n’a pas
reconnu Dieu qui venait le visiter en personne, qui ne l’a pas reconnu et qui
l’a même condamné, crucifié. Et c’est bien c equi porte les pleurs de Jésus sur
Jérusalem alors qu’Il s’exprime en disant : « Ah ! si toi aussi, tu
avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté
caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront
des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés
; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront
pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu
te visitait. ».
Et bien nous, chers amis,
soyons tous disposés à reconnaître ce moment où Dieu vient nous visiter, que
nous soyons prêts à le reconnaître en ce moment de Noël que nous préparons mais
aussi en tous ces moments où Dieu nous visite que ce soit dans la prière, dans
la sainte eucharistie, la sainte messe, dans le sacrement de la confession.
Dieu est à notre recherche, laissons-nous trouver par Lui afin que pour nous
aussi resplendisse la lumière de la vie, la lumière du ressuscité.
Amen.
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