Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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vendredi 13 décembre 2019

2 Novembre - Commémoraison de tous les fidèles défunts


En ce jour, après avoir célébré tous les saints du Ciel, après avoir célébré tous ceux qui se sont laissé embraser et guider par l’Amour divin, nous nous tournons vers tous les fidèles défunts. Car nous le savons bien, tous les défunts ne sont malheureusement pas des saints, tous les défunts n’ont pas suivi le chemin de l’Amour divin et il est bon de nous rappeler quelles sont les réalités éternelles qui sont celles du genre humain.
Parmi ces réalités éternelles au nombre de trois, il y’a bien sûr le Paradis qui désigne cet état d’union à Dieu qui est celui des saints du ciel. Comment décrire le Paradis ? Cette question pourrait sembler inutile car on pourrait se dire que personne, en dehors du Christ, n’est revenu pour nous le décrire. Mais en réalité, nous pouvons pressentir la réalité du Paradis qui ne peut-être que cet état permanent d’être comblé par Dieu qui est Amour. J’aime employer cette image. En nos vies, nous vivons parfois des moments comblant, ces moments humain ou spirituel qui nous font désirer qu’ils ne s’arrêtent jamais, ces moments de plénitude et de bonheur qui sont tels que nous désirons ne jamais les voir passer. Et bien le Paradis c’est cela, c’est un moment de plénitude éternel qui nous comblera de bonheur, de douceur et de paix, qui nous comblera de Dieu. Ainsi nous n’aurons rien à faire si ce n’est d’être comblé, nous n’aurons rien à penser si ce n’est de nous laisser ravir par la connaissance divine. Le temps sera suspendu et nous serons comblés en Dieu, par Dieu. Et en considérant le Paradis, nous percevons bien que cette douce réalité nous est déjà accessible ici bas lorsque nous sommes ravi en Dieu, lorsque Dieu est source de notre bonheur et de notre joie. Ainsi le Paradis est certes une réalité éternelle mais une réalité que nous côtoyons parfois sans le savoir, une réalité que nous poursuivons en empruntant résolument le chemin de l’Amour divin ici bas sur cette terre.
L’autre réalité, antithèse du Paradis est celle de l’enfer. L’enfer, aujourd’hui beaucoup se disent qu’il n’existe pas mais cette affirmation qui relève de l’opinion rejette bon nombre des enseignements du Seigneur Jésus et rejette l’enseignement de notre Sainte Mère l’Eglise. L’enfer est une réalité et je dirais même une réalité nécessaire. Comprenez-moi bien, le Paradis est l’issue de ce chemin de l’Amour divin mais on ne peut et Dieu ne veut obliger personne à L’aimer car l’amour ne s’oblige pas, ne s’impose pas. Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Ainsi existe cette possibilité du refus de Dieu, refus conscient et volontaire de Dieu qui qualifie ce que nous nommons enfer. « Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : " Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui " [pouvons nous lire en la première lettre de St Jean]. Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (cf. Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot " enfer " »[1]. Ainsi « L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, " le feu éternel ". La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire. »[2]. Mais nous savons que Dieu nous a donné le remède au péché mortel qu’est le sacrement de la confession, le sacrement de la miséricorde divine. Et nous percevons combien notre vie d’ici-bas constitue ce préambule orientant notre éternité et c’est nous qui composons ce préambule soit dans le refus de Dieu ou dans la quête de Dieu. Prenons bien conscience que Dieu ne prédestine personne à aller en enfer (cf. DS 397 ; 1567) ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin.
Enfer et Paradis s’opposent donc radicalement, les damnés d’un côté qui ont refusés Dieu par leur choix libre ou par leur action ; les bienheureux de l’autres qui ont choisi Dieu et ont cherché à l’aimer en leur vie. Mais entre les damnés et les bienheureux il y’a également « ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, [ils] souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel. L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés »[3].
Voici donc ces trois réalités éternelles : l’enfer d’un côté, le purgatoire et le paradis de l’autre. Mais considérer ces trois réalités c’est également se rendre compte de l’importance de notre prière. Car notre prière est importante pour tous ceux qui s’éloignent du bon Dieu car par elle nous demandons à Dieu de tout faire afin que cette âme ne se damne pas, cette prière est bien sûr relative à la liberté de la personne que l’on confie au Seigneur mais elle particulièrement importante. Ce pourquoi nous pouvons offrir des messes pour les vivants afin de les confier à la grâce divine. Notre prière est importante pour les défunts, qui est notre prière de ce jour, car par elle nous invoquons les mérites du Christ afin que les âmes de nos défunts qui seraient en purgatoire puissent entrer en Paradis. Ce pourquoi nous sommes invités à offrir des messes pour la délivrance de nos défunts. Notre prière est importante lorsque nous invitons les personnes mourantes à recevoir le sacrement des malades qui les préparent à l’Eternité en les plongeant dans la miséricorde.
Ainsi nous ne sommes pas les spectateurs impuissants ni de notre propre salut, ni de ceux qui nous entourent, ni de ceux qui nous ont précédés par delà la mort. Alors prions, prions avec zèle et confiance pour le repos de l’âme de tous les fidèles défunts, invoquons avec confiance Dieu de miséricorde et prions également le Seigneur afin que nous désirions Lui être uni dans l’éternité et que nous agissions en vue du Royaume céleste.
Amen.



[1] CEC n°1033
[2] CEC 1035
[3] CEC 1030-1031

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