Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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vendredi 13 décembre 2019

13 Octobre - 28ème Dimanche du Temps Ordinaire


C’est bien sur notre action de grâce, sur notre faculté à remercier le Seigneur pour ses dons et ses grâces que le Seigneur attire notre attention. Mais d’une manière plus générale, il faut reconnaître que beaucoup et peut-être nous avec eux, beaucoup agissent bien souvent comme des nourrissons avec le Seigneur. Je m’explique.
Nous sommes, en effet, un peu comme des bébés. Les bébés : ils mangent et profitent de la tendresse de leur maman. Une vie assez agréable somme toute et pourtant pas si enviable que cela : le bébé souffre d’un cruel défaut de communication. Pour exprimer son ressenti, il n’a qu’un moyen : les pleurs. Il a faim, il pleure. Il a froid, il a chaud : il pleure. Et quand tout va bien, il ne dit rien. Ce qui le sauve, c’est l’intuition de sa maman. Et bien celui ou celle qui ne sait pas communiquer avec Dieu va faire exactement comme un bébé. Il ne dit rien, c'est-à-dire qu’il ne prie pas. Si ça ne va pas, il pleure. C’est une communication bien pauvre ! Un langage binaire : zéro et un ! Et dans ce langage binaire, il n’y a pas de place à l’action de grâce, au merci adressé au Seigneur seuls les pleurs dans les situations difficiles se font entendre.
En constatant cela, nous n’avons alors qu’une issue, celle de grandir. Nous devons grandir dans la grâce, dans la communion avec le Seigneur afin que nous ne nous tournions pas avec ferveur vers le Seigneur uniquement lorsque ça va mal et, le reste du temps, lorsque tout va bien, ne lui adresser que de timides prières. Nous devons grandir mais comment ?
Un nourrisson va grandir en apprenant le langage et bien pour nous, dans l’ordre spirituel, il en est de même, il nous faut apprendre le langage de Dieu. Et même s’il n’y a pas de méthode « Assimil » en ce domaine, nous devons avant toute chose nous laisser modeler par la Parole même de Dieu. Pour parler le langage de Dieu il nous faut tout d’abord nous mettre à l’écoute de Dieu ; tout comme le nourrisson va apprendre à parler en écoutant ses parents. Dès lors, si nous voulons grandir, il nous faut devenir des familiers de la Parole de Dieu. C’est en ce sens également que notre St Père le Pape François a institué le dimanche de la Parole de Dieu, non pas que les autres dimanches ne soient pas portés par la Parole de Dieu mais pour rappeler au peuple chrétien combien il est essentiel de se mettre à l’école même de Dieu qui nous enseigne en sa Parole. Chers amis, il ne faut pas que la Parole de Dieu ne trouve sa place que lorsque nous venons à la messe mais notre Bible doit être ouverte chez nous, elle doit être usée, abîmée à force d’être manipulée.
Il nous faut donc devenir des familiers de la Parole de Dieu pour nous même, afin de grandir dans l’ordre divin mais aussi afin de pouvoir en devenir les annonciateurs. Si nous voulons évangéliser, il nous faut tout d’abord nous-même nous laisser pétrir par l’évangile. Et si nous voulions quelque peu poursuivre l’image du nourrisson et de la croissance humaine, nous pourrions tout à fait dire que les grands frères ou grandes sœurs participent également à la croissance de leurs petits frères ou sœurs qui vont chercher à les imiter. Et bien il en est de même dans l’ordre spirituel, si nous nous laissons pétrir par la Parole de Dieu nous serons alors, presque malgré nous, des tuteurs pour ceux qui nous entourent, la grâce transpirera et nous ferons donc œuvre d’évangélisation.
Et pourquoi ne pas commencer à nous mettre à l’école du bon Dieu dès ce dimanche en recevant ce bel épisode de Naaman le Syrien. Lui qui était lépreux et qui pensait qu’il devait accomplir des choses extraordinaires pour mériter, par sa prouesse, par son courage, pour mériter la guérison. Dieu lui fait dire qu’il n’a qu’à aller se baigner dans le Jourdain. Chose étrange pour lui car un bain ne procède d’aucun mérite, étrange à tel point qu’il avait refusé mais un de ses serviteurs lui avait alors dit : « Si le prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile, tu l’aurais fait, n’est-ce pas ? Combien plus, lorsqu’il te dit : “Baigne-toi, et tu seras purifié.” », et c’est bien ce qui arriva. Et bien nous agissons parfois de la même manière avec le bon Dieu un peu comme un commerçant promettant au Seigneur ceci ou cela en échange d’une grâce particulière, mais quelle erreur. Le Seigneur n’attend rien de nous qu’Il ne l’aurait déjà… La seule chose que le Seigneur attend de nous c’est que nous nous abandonnions entre ces bras, que nous nous en remettions à sa seule volonté. Et la seule réalité qui peut atteindre le cœur de Dieu c’est l’aveu de notre faiblesse, de notre néant qui ouvre la porte à son règne sur nos âmes.
Voilà ce que Dieu nous apprend de Lui-même dans ce simple passage du 2nd livre des Rois. Ainsi, poursuivons le travail et mettons-nous à l’école même de Dieu en nous mettant à l’écoute de sa Parole.
Amen.

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