Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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vendredi 10 mars 2017

5 Mars - 1er Dimanche de Carême

Les textes de la liturgie de ce 1er dimanche de carême nous permettent de ressaisir en un instant toute l’histoire sainte, l’histoire de notre salut. Et cette histoire s’origine en nos premiers parents, en ces deux figures que sont Adam et Eve. Et il est bien souvent important de les considérer afin de reprendre conscience que nous avons tous été créé dans la bonté ineffable de Dieu Lui-même et grâce à cette considération nous pouvons affirmer avec force et vigueur que l’homme a été créé bon. Nous tous nous avons été créé bon, l’humanité entière s’enracine dans cette bonté pleine et entière. Ainsi, si nous considérons l’humanité aujourd’hui, si nous nous considérons nous-mêmes nous pouvons voir que cette bonté a été abîmée, que cette bonté originelle a été conduite à cohabiter avec cette malice que nous connaissons bien. Le récit d’Adam et Eve nous permet, dans un style littéraire qui lui est propre, nous permet de prendre conscience de la chute originelle, de cette désobéissance originelle d’Adam et Eve qui a conduit l’ensemble de l’humanité à être marqué de ce mal, de cette malice.
Le terme de désobéissance originelle est à prendre au sens familial, je m’explique, si les parents apprennent à leurs enfants à ne pas mettre les doigts dans les prises électriques ce n’est pas pour contraindre leur liberté mais c’est bien pour les protéger. Et bien il en est de même avec le bon Dieu qui savait que le fait de consommer le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal aurait été maléfique pour l’humanité. La désobéissance d’Adam et Eve ne s’affronte pas avec un autoritarisme divin mais bien avec cette bonté première de Dieu. Cette bonté qui est également perceptible dans le fait qu’Adam et Eve ont été ensuite chassés du Jardin d’Eden, car ce bannissement n’est pas d’abord une punition mais bel et bien une mesure de protection afin qu’Adam et Eve ne mange pas en plus le fruit de l’arbre de la vie ce qui aurait rendu leur péché éternel, ce qui aurait empêché toute l’œuvre de la rédemption.
Ainsi, c’est bien cette faute originelle qui nous sépara de Dieu mais Dieu ne s’est pas résolu à notre éloignement et c’est pourquoi Dieu s’est fait homme en Jésus Christ, Dieu s’est fait homme afin de  se révéler à nous par la Parole du Christ mais surtout afin de nous racheter par cette obéissance pleine et entière, cette obéissance dans la témoignage de l’identité divine, obéissance vécu jusqu’au sacrifice rédempteur de la croix, de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur.
Et c’est ainsi que si par la faute d’un seul homme le péché est entré dans le monde, par l’unique grâce du Christ rédempteur c’est l’ensemble de l’humanité qui est invitée, conviée au salut. Ce salut qui s’inaugure dans le sacrement de baptême, qui se nourrit de l’eucharistie, qui se rétabli dans le sacrement de la confession, qui se fortifie dans le sacrement de la confirmation, qui se vit chaque jour par la recherche toujours plus entier d’une vie avec le Christ.
Mais nous le savons tous, cette vie avec le Christ, cette vie dans la radicalité évangélique s’affronte avec le flot de déficiences qui sont les nôtres, et également avec les tentations qui peuplent nos jours. Mais par l’évangile, le Christ nous montre que la victoire face aux tentations est possible, cette victoire est possible si on demeure uni au Christ Lui-même car c’est bien le Christ qui donne la force de ne pas succomber, de ne pas nous soumettre aux tentations de nos vies.
Ainsi en ce premier dimanche de Carême, reprenons d’abord conscience que le salut qui nous est proposé nous a été acquis par le Christ, que c’est bien Dieu qui part à notre recherche, qui a soif de nous, qui désire nous ramener et nous établir en Lui. Reprenons conscience que notre vie doit donc être une réponse à ce  désir divin, que notre vie toute entière est appelée à être le lieu de vie du Salut et de l’Amour divin et cela en nous attachant à la prière, la prière fidèle et quotidienne, en nous attachant au jeûne qui fait participer notre corps à notre propre sanctification, en nous attachant à l’aumône qui nous fait nous soucier de ceux qui nous entourent bien sûr d’un point de vue matériel mais n’oublions pas l’aumône que nous pouvons faire de notre temps.
Dieu s’est livré pour nous sauver, qu’en ce temps du carême nous puissions nous remettre totalement entre ses mains.

Amen.

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