« Voici
l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », cette parole de St
Jean-Baptiste nous la connaissons bien car elle demeure au cœur de chacune de
nos eucharisties. Car oui, St Jean Baptiste, par grâce, a reconnu dans la
personne du Seigneur Jésus la présence pleine et entière de Dieu, il est celui
qui le premier annonçait le fabuleux mystère de la réalité de la personne du
Christ, vrai homme et vrai Dieu. Et pourtant extérieurement, selon son
apparence, Jésus n’était qu’un homme parmi d’autre mais cette apparence humaine
cachait cette double nature unie dans l’unique personne de Jésus Christ, la
nature humaine et la nature divine unies en Jésus, cette apparence humaine
cachait Dieu Lui-même ! Et St Jean-Baptiste, éclairé par l’Esprit Saint,
St Jean Baptiste a su dépasser les apparences pour reconnaître le mystère, St
Jean Baptiste a dépassé le paraître pour mettre en lumière l’être même de Dieu.
Et
si la parole de reconnaissance « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le
péché du monde », si cette parole habite le cœur de nos célébrations
eucharistiques c’est bien parce que nous aussi, tout comme St Jean Baptiste,
nous sommes appelés à reconnaître la présence du Christ dans le pain consacré. Car
si jadis la personne de Jésus paraissait semblable à tous les autres hommes,
aujourd’hui, le pain consacré, l’hostie consacrée paraît semblable à tout autre
morceau de pain mais par delà les apparences c’est Dieu Lui-même qui demeure
présent, par delà le voile du pain Dieu est là. Ainsi tout comme St
Jean-Baptiste c’est bien éclairé par l’Esprit Saint, porté par la Foi vivante
que nous pouvons reconnaître avec certitude la présence divine en la sainte
eucharistie ; par la Foi nous pouvons dépasser les apparences et
reconnaître l’être même de Dieu qui se donne à nous en nourriture.
Mais
cette reconnaissance, si elle demeure essentielle, ne peut se faire sans
reconnaître l’objet, le but de la présence divine. En effet, St Jean Baptiste
ne reconnaît pas uniquement la présence divine en la personne du Christ, mais
il reconnait également sa mission, Il est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché
du monde. Et nous aussi, dans la Foi nous reconnaissons la présence divine en
l’hostie consacrée mais la Foi nous conduit également à reconnaître que cette
présence du Seigneur est portée par son désir de venir sauver l’humanité, est
portée par son désir de la racheter, de la combler de miséricorde pour la
convier à l’éternelle béatitude. Ainsi, en chaque eucharistie, Dieu est là
présent, quel grand et magnifique miracle qui s’accomplit mais de plus, Dieu
est là pour nous, pour chacun de nous et cela afin que nous puissions nous
rapprocher de Lui en L’accueillant en communion.
C’est
Dieu qui vient à nous et Dieu venant à nous, nous ne pouvons qu’invoquer sa
miséricorde dans la reconnaissance de notre indignité à Le côtoyer, dans la
reconnaissance de notre indignité à Le recevoir : « Seigneur je ne
suis pas digne de Te recevoir ». Mais qu’importe notre indignité, Dieu
désire nous rejoindre, nous sauver, nous combler, nous aimer et c’est bien
porté par la reconnaissance de cet amour divin à notre encontre que nous
poursuivons dans une confiance sereine « mais dit seulement une parole et
je serais guéri ».
Bien
chers amis, en cette eucharistie, reprenons conscience de cette douce réalité,
reconnaissons avec force que Dieu vient jusqu’à nous et qu’Il nous comble de sa
miséricorde que nous appelons de nos vœux. Qu’en ce dimanche nous puissions
donc poser un acte de Foi en reconnaissant la présence divine en l’hostie
consacrée, que nous puissions poser un acte de confiance en l’Amour divin en le
recevant, que nous puissions poser un acte d’Amour en vivant de Dieu en notre
quotidien. Oui, voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, qui vient
pour nous relever, qui vient pour nous sauver, qui vient pour nous aimer ;
accueillons-Le de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force.
Amen.
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