« Celui
qui veut être fier, qu’il mette sa fierté dans le Seigneur ». Cette parole
de la seconde lecture nous rappelle quelque chose d’essentiel et même
d’existentiel, cette parole nous rappelle que tout ce que nous avons se fonde
sur la bonté même de Dieu car avant que de considérer ce que nous avons il faut
d’abord affirmer que même ce que nous sommes nous le recevons de la bonté même
de Dieu car encore, le fait d’être et d’exister nous est donné par Dieu. Redisons-le
en ce dimanche, tout vient de Dieu car tout ce qui est, est porté dans
l’existence par Dieu Lui-même.
Et
si nous prenons quelques instants pour y penser dès lors nous ne pouvons que
nous rendre compte que ce qui nous contente en notre caractère, en notre personne,
en nos actions, tout cela procède d’abord de cette bonté divine existentielle.
« Qu’as-tu que tu n’aies reçu » nous dit également St Paul.
Ainsi,
il nous faut avant toute chose rendre grâce à Dieu pour l’existence qu’Il nous
donne. Mais allons un peu plus loin, si Dieu est à l’origine de cet instant qui
nous est donné dès lors nous avons la charge de cet instant qui nous est confié,
Dieu nous confie l’existence, Il nous confie notre propre existence. Mais, si
Dieu nous donne d’être et d’exister, c’est à nous de gouverner notre existence
pour être bon, de cette bonté qui s’enracine dans la reconnaissance de la bonté
première de Dieu. Dieu nous confie ce bien essentiel qu’est la vie afin que par
notre vie nous puissions lui rendre gloire, c'est-à-dire afin que Dieu qui nous
confie ce bien essentiel de la vie afin que nous puissions l’aimer librement en
cette vie donnée, en cette vie confiée. Osons ainsi affirmer que notre vie ne
nous appartient car nous ne sommes pas la source de notre propre existence, notre
vie elle est de Dieu et elle nous est confiée pour que nous puissions retourner
à Dieu, voilà ainsi signifié la véritable valeur de l’existence.
Et
en ce sens nous pouvons considérer les saints du ciel car la gloire des saints
ce n’est pas d’abord les miracles accomplis ou même la perfection de leurs
vies, la gloire des saints c’est le Christ Lui-même car c’est le Christ qui
transparaît dans les miracles accomplis et même dans leurs perfections. Ainsi,
en considérant les saints nous voyons resplendir cette vérité essentielle que
la véritable fierté se trouve bien dans le Seigneur car tout le reste n’est que
vanité.
Mais
en notre monde, la fierté s’appuie sur bien d’autres choses. Celui-ci est fier
de sa voiture, de sa maison, de ses revenus alors que tout ceci n’est que du
vent, tout ceci n’ouvre pas les portes de l’Eternité, tout ceci n’attise pas
l’Amour divin.
Ô
combien il nous faudrait être fier, oui il nous faudrait être fier mais de
cette fierté sans orgueil, de cette fierté portée par la reconnaissance que
tout nous vient de Dieu ; ainsi il nous faut être fier pour une colère
ravalée, pour une parole contenu, pour une tentation écartée, être fier pour ce
temps consacré à la prière dans la fidélité des jours, fier de ce pardon
accordé, de ce soutient apporté… Bien chers amis, ne considérons pas nos vies à
l’aune des choses qui passent mais considérons nos vies à l’aune de l’Eternité
et de l’Amour divin et soyons fier de tout ce qui nous rapproche de Dieu, de
toutes les victoires remportées contre nous même et contre le mal.
Ô
tout ceci nous le savons mais combien de fois retombons-nous dans la
réjouissance de ces vaines gloires négligeant parfois l’essentiel en nos vies.
Combien aujourd’hui courent après le vent alors qu’ils entendent résonner l’appel
du Seigneur à le suivre dans une vie pieuse et vertueuse. Alors surtout ne nous
laissons pas porter par le vent du temps mais fondons notre existence sur
l’Eternité, sur l’Eternel et soyons fier dans le Seigneur avec une humilité
véritable qui rendra grâce à Dieu pour le bien de nos vies, avec une charité
infinie qui nous fera nous tourner vers les autres, avec une justice vertueuse
qui nous enracinera dans la prière fidèle. Notre fierté c’est le Christ alors
rendons le Seigneur fier de nous en l’aimant par toute cette vie qu’Il nous
confie.
Amen.
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