Permettez-moi
en ce dimanche de revenir sur quelques passages de l’évangile. Tout d’abord, le
Seigneur Jésus nous dit : « Moi je suis le chemin, la vérité et la
vie ». Il définit dès lors son identité. Il est le chemin, non pas un
chemin parmi d’autres mais Il est l’unique chemin qui nous donne accès à la
connaissance de Dieu, Il est l’unique chemin qui nous donne accès à la vie
éternelle par sa mort et sa résurrection. Il est la vérité, là encore, Il n’est
pas une vérité parmi d’autres mais Il est la vérité toute entière car Il est
Dieu né de Dieu, car Il est l’origine de toute chose. Il est la vie car c’est
bien par le Seigneur Jésus que l’humanité est invitée au salut, que l’humanité
est invité à la béatitude, à la vie éternelle. Cette trilogie de termes définit
le Seigneur Jésus comme le Chemin qui conduit à la Vie véritable par la vérité.
Et notre reconnaissance du Seigneur Jésus ne doit pas faire l’économie de cette
réalité quant à sa personne, elle doit être fondatrice de notre foi quant aux
paroles et aux actes du Seigneur Jésus que nous rapportent les évangiles. Et le
Seigneur Jésus va plus loin car Il poursuit en disant : « personne ne
va vers le Père sans passer par moi ». Cette phrase peut être difficile à
entendre pour nos esprits modernes empreint de relativisme qui rejette en bloc
tout exclusivisme en le traitant d’intégrisme ou d’idéologie. Mais le Seigneur
nous le dit bien, le seul accès vers le Père, le seul accès pour le ciel c’est
Lui, c’est Lui car Lui seul nous a racheté par sa mort et sa résurrection, car
il n’y a pas d’autres noms sous le ciel par lequel on peut être sauvé. Seul le
Christ est médiateur entre Dieu et les hommes.
Mais
si tout cela nous permet de discerner quelque peu la personne du Seigneur
Jésus, si tout cela nous permet d’être dans la joie pour nous que le
connaissons, qui le reconnaissons et en qui nous mettons notre Foi, il faut que
notre charité nous pousse à considérer tous ceux qui sont en dehors du chemin
qu’est le Christ Jésus, tout cela doit réveiller en nous notre fibre missionnaire,
nous devons être porté par notre charité à annoncer le Christ à temps et à
contre temps, à appeler l’ensemble de l’humanité sur ce chemin vers le Ciel. Et
dans un même temps, cela nous invite toujours à rechercher à vivre plus
intensément, plus réellement notre attachement au Seigneur Jésus que nous
sommes appelés à imiter. Car ne sommes-nous pas parfois des instigateurs d’un
chemin d’erreur déviant de l’unique chemin qu’est le Christ ? Ne
sommes-nous pas parfois des instigateurs de l’erreur par manque de courage ou
de connaissance ? Ne sommes-nous pas parfois des instigateurs de mort en
n’invitant pas toujours à la vie avec le Christ ? Le Christ doit être pour
nous tous un exemple à suivre et il nous faut travailler afin de devenir toujours
davantage des apôtres fidèles et zélés. Nous avons tous du chemin à faire, nous
avons tous à nous convertir sur un point ou sur un autre alors n’hésitons pas,
lançons-nous par la force de notre volonté soutenu en cela par la grâce et les
secours divins. Car rappelons-nous toujours que si le Seigneur nous invite à le
suivre dans une imitation toujours plus fidèle, Il est également celui qui
prend part à notre croissance, qui nous soutient et même bien souvent nous
porte pour nous permettre d’avancer.
Et en plus
de cela, l’évangile de ce Dimanche est un évangile fondateur de notre Foi en la
Sainte Trinité, fondateur de notre Foi en un Dieu unique en trois personnes.
Oh, il est certain que cela demeure un mystère, il est certain que le mystère
de Dieu dépasse notre capacité raisonnable et c’est bien pourquoi le Seigneur
Jésus nous a révélé l’identité divine qui est un en trois personnes que sont le
Père, le Fils et le Saint-Esprit. Et nous pouvons tout à fait imaginer Philippe
décontenancé à la réponse du Seigneur Jésus. Philippe demande à voir le Père et
Jésus lui répond avec cette charité que nous percevons par-delà les mots :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas,
Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ». Le pauvre Philippe n’a très certainement
pas compris toute la profondeur des paroles du Seigneur Jésus qui révèle par là
son unité essentielle avec le Père.
Parfois je
pose la question : « est-ce que Jésus est Dieu » et bien souvent
on me répond non, c’est le Fils de Dieu. Ce qui n’est pas faux mais ce qui
n’est pas juste non plus car dans l’ordre humain, le fils est différent du père
alors qu’en Dieu ils sont une seule et même essence. Oui Jésus est Dieu et Il
est le Fils dans l’unité de la sainte trinité. Mais par-delà l’explicitation
théologique il nous faut percevoir que Dieu est circulation d’amour,
circulation d’amour entre le Père et le Fils, entre le Fils et le Père et de
cet amour mutuel jaillit la personne de l’Esprit Saint. Dieu est une
circulation d’amour et ce qui doit nous saisir, nous éblouir et nous
émerveiller c’est que nous sommes partie prenante de cette circulation d’amour
par notre baptême, nous rentrons dans cette circulation de l’amour divin qui
nous porte à rejoindre le Seigneur par une vie toujours plus vécue avec Lui, en
Lui et par Lui.
Alors en ce
Dimanche, demandons au Seigneur de fortifier notre Foi en son identité Lui qui
est le Chemin, la Vérité et la Vie, demandons Lui qu’Il nous donne la force et
le zèle d’inviter l’humanité sur ce chemin, de l’inviter à sa suite en vue de
l’éternité, et demandons au Seigneur d’être des relais de l’Amour qu’Il est en
Lui-même. Et rappelons-nous que c’est seulement lorsque nous serons embrasé de
l’amour divin que nous pourrons embraser le monde, c’est seulement lorsque nous
serons embrasé de l’amour divin que nous pourrons embraser le monde.
Amen.
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