Les
dix commandements qui nous sont rappelés par la première lecture de ce
troisième dimanche du temps de carême il nous faut les recevoir dans toute leur
actualité. Ces dix commandements ne sont pas uniquement destinés à permettre au
peuple d’Israël de grandir dans l’ordre du bien, ces dix commandements
demeurent toujours des règles sûre que Dieu nous donne aujourd’hui. Et par
exemple, considérant le rejet des idoles, il est certes presque certain que
nous n’avons pas la tentation d’adorer un nouveau veau d’or mais si le mot
d’idole vient à désigner tout ce qui peut prendre la première place en nos
vies, première place qui doit être à Dieu et bien dès lors nous voyons bien
combien sont nombreuses les idoles portées par notre temps ? Pensons
simplement à l’argent, au pouvoir, à l’hédonisme de notre siècle et nous aurons
sous les yeux les idoles de notre modernité. Ces idoles qui sont bien tentante
même pour ceux qui ont la Foi. Gardons nous bien de les évacuer de nos radars
intérieurs et considérons-les toujours avec une grande prudence. Considérant
ensuite l’appel que le Seigneur nous adresse à préserver le jour du Seigneur en
l’honorant dans la Foi, nous ne pouvons que considérer notre propre attachement
au Dimanche, à la messe du dimanche. Dieu nous rappelle que le Dimanche n’est
pas une option de notre emploi du temps mais bien l’élément essentiel autour
duquel doit s’organiser le reste de notre semaine. Considérant l’interdit du
meurtre, n’oublions pas d’y inclure les développements modernes que soit
l’avortement, l’euthanasie ou encore bien d’autres domaines ou la main de
l’homme s’empare du lieu sacré de la vie. Et en ce qui concerne l’ensemble des
domaines de la convoitise nous pouvons simplement en saisir toute l’actualité.
Mais
nous pourrions ressortir de tout cela quelque peu asséché, asséché par
l’ensemble de ces interdits. Nous qui avons bien plus en tête le fameux
« il est interdit d’interdire », ces commandements, ces interdits
peuvent nous laisser un goût amère. Et il est certain que l’interdit pour
l’interdit, l’interdit comme expression d’un pouvoir absurde et autoritaire,
ces interdits là contraignent l’élan de liberté. Mais tous les interdits n’ont
pas la même nature et les interdits, les commandements que Dieu nous donne ne
sont pas écrasants, bien au contraire, les commandements que Dieu nous donne
constituent comme notre propre mode d’emploi, constituent le chemin de
l’épanouissement de l’homme, balisent la voie du bonheur. Tout comme des
parents vont interdire à un enfant de mettre les doigts dans la prise non pas
pour contraindre sa liberté mais pour le préserver ; de même le bon Dieu
nous indique ce qui nous grandit en nous énumérant les principaux dangers pour
notre éternité. Il nous faut donc réussir à considérer les commandements divins
comme étant bénéfiques, comme favorisant notre plénitude en reconnaissant que
si l’homme peut tout et bien tout n’est pas bon pour l’homme. La morale n’est
donc pas un domaine de normes écrasants l’élan de l’humanité, la morale
chrétienne nous donne les moyens du discernement afin de demeurer dans le bien,
ce bien qui fait les bienheureux.
A
contrario, il y’a des choses qui ne se font pas, des choses contraires à notre
propre humanité et des choses contraire à Dieu. Et ce sont ces choses
contraires à Dieu qui vont enflammer le Christ dans l’évangile de ce dimanche.
Renversant les bureaux des changeurs, les étales des commerçants, le Christ
rappelle à tous que Dieu ne peut être utilisé sans être souillé. Changeurs et
commerçants profitent de Dieu pour leurs propres intérêts et cela, le Christ ne
peut l’accepter dans le Temple, dans la maison de Son Père. Car ces commerçants
ne sont pas aux portes du Temple mais bien à l’intérieur et c’est cela qui est
insupportable. Cet épisode va permettre au Seigneur d’adresser à l’ensemble du
peuple la prophétie de sa résurrection, et c’est bien par sa résurrection que
Dieu le Père va confirmer l’ensemble de la mission du Seigneur, ses actes et
ses paroles.
Alors
en ce dimanche, en ce temps du carême n’hésitons pas à relire avec un œil
nouveau l’ensemble des dix commandements que Dieu nous rappelle, demandons au
Seigneur la grâce de recevoir sa Parole comme un bienfait qui nous donne
l’orientation de nos vies et surtout demandons au Seigneur le zèle de faire que
nos vies soient accordés à sa Parole en nous rappelant que la Charité demeure
le résumé de la Loi.
Amen.
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