En
ce matin débute la grande semaine sainte, et nous nous joignons à la foule de
Jérusalem heureux que nous sommes d’accueillir le Seigneur car nous avons tous
ce désir d’accueillir nous aussi le Seigneur en nos vies, en nos cœurs, en nos
âmes. Et il nous faut garder à l’esprit que l’ensemble des célébrations qui
vont se succéder jusqu’au saint jour de Pâques, chacune des célébrations ne
sont pas uniquement un rappel de souvenir, un rappel d’évènements passés, ce
que nous célébrons s’inscrit dans la réalité de notre quotidien car le Christ
demeure vivant, présent à notre temps, vivant en nous si nous l’accueillons
véritablement.
Alors
oui ce matin, agitons nos rameaux mais que nos gestes manifestent ce désir
intérieur de voir le Seigneur entrer pleinement en chacune de nos vies, que ces
rameaux manifestent tous les efforts auxquels nous sommes appelés à consentir
pour pouvoir vivre de la présence du Christ présent en nos vies. Acclamons le
Christ qui vient pour nous pour chacun de nous et accueillons le de tout notre
cœur, manifestons Lui notre amour, notre amour qui doit nous conduire à être
aux côtés du Seigneur qui va souffrir sa passion pour nous, être aux côtés du
Seigneur qui va mourir pour nous, être aux côtés du Seigneur qui va ressusciter
pour nous montrer que nous aussi nous sommes appelés à entrer dans l’éternité
bienheureuse. Alors dès maintenant accompagnons le Seigneur en nous joignant à
cette ascension vers Pâques et cela de tout notre cœur, de tout notre amour.
Amen
Le
Christ est mort, la liesse et la joie agitant les rameaux sont anéanties dans
le sang du Seigneur. Comment, comment a-t-on pu en arriver là ? Quelles
sont les forces qui ont conduits les clous à transpercer la chair du Christ,
Lui qui n’a apporter que le bien qu’Il est en Lui-même, Lui qui n’a proclamé
que l’identité d’Amour de Dieu, Il a été condamné, torturé, crucifié, tué. Si
cette foule de Jérusalem a changée il n’y a qu’une explication, elle n’avait
pas saisi, cette foule n’avait pas saisi que cet homme monté sur un âne était
Dieu qui venait jusqu’à eux. Cette foule, elle n’avait pas la foi, et comme
toutes les foules, elle s’est laissée porter par le mouvement initié par ceux
qui n’avaient qu’un but : éradiquer le Christ pour conforter leur pouvoir
illusoire.
Et
ne pensons pas trop vite que nous sommes plus fort que cette foule de
Jérusalem, gardons à l’esprit que notre temps aussi est porté par des
influences qui peu à peu modèlent l’esprit de la foule que nous sommes, modèlent
l’esprit de la société. Hier, c’était pour tuer Dieu, aujourd’hui la mort de
l’enfant à naître fait parti du quotidien de nos sociétés et demain peut-être
la mort des aînés. Nous ne sommes pas plus fort que cette foule de Jérusalem,
nous ne sommes pas plus fort si nous ne nous enracinons pas dans la Foi au
Christ présent, vivant et agissant. C’est la Foi, c’est Dieu qui scelle la
victoire véritable dans l’ordre du Bien, du Vrai, de la justice, de la
Charité !
Hier
le Christ a vaincu ces calculs vaniteux qui l’ont conduit jusqu’au gibet, sa
résurrection est l’annonce de la victoire du bien et de la vertu, de la
victoire de Dieu. Et aujourd’hui encore, le Christ seul peut nous donner de ne
pas sombrer dans les tentations mortifères de notre temps et cela par la Foi,
par une Foi vive qui se nourrit chaque dimanche de l’eucharistie, qui se
nourrit dans la relation quotidienne avec le Seigneur dans l’intimité de la
prière, qui se laisse relever par la miséricorde répandue dans le sacrement de
la confession.
Bien
chers amis, surtout, ne faisons pas mentir les rameaux que nous avons à nos
côtés, mais accueillons le Christ totalement pleinement. Il n’y a pas de demi
mesure dans l’ordre de la Foi tout comme il n’y en a pas dans l’ordre de
l’amour. Nous ne pouvons pas croire à demi car nous le savons, Dieu vomi les
tièdes comme nous l’enseigne les psaumes. Nous ne pouvons par croire à demi,
nous ne pouvons nous créer notre vie chrétienne indépendamment de ce que le
Christ nous enseigne et de ce qu’il a institué dans les sacrements. Nous ne
pouvons pas croire à demi car Dieu ne se donne pas à demi. Dieu s’est livré
totalement pour nous. Dieu s’est sacrifié pour nous dans l’intensité de la
douleur, du sang et de la mort. Face à cela, nous ne pouvons tergiverser, nous
ne pouvons que nous tourner vers la croix pour nous laisser saisir par cet
amour qui nous saute aux yeux et nous embrase l’âme.
Dieu
s’est sacrifié pour moi, pour toi, alors n’hésitons pas et suivons Dieu sur le
chemin de la vie chrétienne et dès lors, ces rameaux qui orneront nos maisons
seront un rappel de ce désir réel et mis en œuvre en nos vies de notre quête du
Christ. Accueillons le Christ Lui qui nous a tout donné jusqu’à s’anéantir
Lui-même, vivons de sa vie, vivons de la Foi.
Amen.
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