Cette
parabole des vignerons homicides nous la connaissons bien, déployant l’ensemble
de l’histoire du peuple d’Israël, la parabole en saisi les éléments essentiels.
Et ce qui est bien certain c’est que du point de vue des vignerons c'est-à-dire
du peuple d’Israël, l’histoire n’est pas très glorieuse après avoir malmené les
serviteurs du maître de la vigne c'est-à-dire les prophètes, ils ont été
jusqu’à l’assassinat du Fils du Maître de la vigne, jusqu’à l’assassinat du
Seigneur Jésus Christ et cela pour d’obscurs motifs.
Du
point de vue du peuple d’Israël ce n’est pas très glorieux mais si nous
considérons quelque peu le maître de la vigne, figure de Dieu le Père alors
nous pouvons être édifié. En effet, nous pouvons d’abord percevoir la bonté
initiale du maître qui va faire confiance à ces vignerons : la vigne leur
est confié et en leur faisant confiance le maître leur donne de pouvoir exercer
leurs métiers et leur donne aussi de vivre de leur travail. Et cela est image
de la bonté de Dieu qui fait confiance au peuple d’Israël qu’Il constitue et
auquel Dieu donne de pouvoir recevoir peu à peu la Révélation divine et
d’initier une relation existentielle avec Lui. Et tout comme il n’y a aucun
mérite à l’endroit des vignerons qui ne font que leur ouvrage profitant de
l’offre d’emploi qui leur est faite, de même il n’y a aucun mérite du côté du
peuple d’Israël qui reçoit ce choix divin qui le constitue et se voit délivrer
la Révélation divine comme un présent inattendu.
Puis
arrive le moment de la remise des fruits de la vigne et là c’est bien la
patience infini du maître de la vigne
que nous enseigne la parabole. Il envoit des serviteurs qui sont malmenés et
tués, de notre côté cela aurait suffit à exterminer les vignerons mais tel
n’est pas le cas du Maître de la vigne qui envoie une nouvelle fois d’autres
serviteurs qui vont subir le même sort et qui va ensuite envoyer son propre
fils. Et bien oui Dieu agit ainsi avec le peuple d’Israël, malgré l’infidélité
de ce peuple Dieu garde patience et continue de lui prodiguer ses soins, lui
délivrant ses dons même si ces derniers sont parfois rejeté ou mis à l’écart.
Et Dieu le Père a voulu alors combler ce peuple en lui envoyant Dieu le Fils
mais Dieu le Fils fut assassiné, cloué sur une croix. Cette patience de Dieu qui
se déploie dans l’histoire du peuple d’Israël est immense et elle ne peut-être
porté que par l’amour qui seul peut conduire au don de soi, au sacrifice
ultime.
Mais
ce n’est pas tout, la parabole va encore plus loin que ce que nous pourrions
imaginer. En effet, si les grands prêtres et les anciens réclament en un sens
l’extermination des vignerons homicides, tel n’est pas le cas du Seigneur Jésus
qui précise simplement que la vigne sera enlevé aux vignerons homicides et
qu’elle sera confiée à d’autres vignerons qui donneront les fruits en temps
voulu. Nulle trace d’extermination mais simplement une mise à l’écart, une
douce mise à l’écart si l’on considère l’agissement criminel des vignerons
homicides, douce mise à l’écart qui manifeste encore une fois la patience du
Seigneur tout comme sa miséricorde. Et il nous faut bien convenir que la
manière d’agir du maître de la vigne est bien éloignée de notre propre manière
d’agir si nous avions dû affronter pareille situation et il est bien vrai
d’affirmer que la bonté de Dieu, sa patience, sa miséricorde dépasse tout ce
que l’on peut imaginer.
Et
bien, ce que nous apprend la finale de l’évangile c’est que cette vigne elle
nous est confiée à nous, à nous membre de l’Eglise, membre de ce nouveau peuple
constitué par le Christ Lui-même et qui a comme mission de vivre de la grâce et
de la dispenser au monde. Nous sommes nous aujourd’hui les vignerons dans la
vigne du Seigneur. Comme tel, nous ne pouvons pas ignorer le sort de nos
prédécesseurs et nous ne pouvons que redouter pour nous même les erreurs qui
les ont conduites à être évincées. Ainsi il nous faut nous attacher à la Parole
que Dieu nous adresse par tous ses serviteurs qu’Il nous envoie, par tous les
saints qui nous indiquent la voie à suivre, il nous faut nous attacher à la
Parole de Dieu par laquelle Dieu nous rejoint, à la Parole de l’Eglise par
laquelle Dieu nous enseigne et surtout, surtout il nous faut accueillir le
Fils, l’accueillir véritablement en nos vies, en nos cœurs et en nos âmes. Et
quelle joie, quel plaisir que de pouvoir travailler à la vigne du Seigneur, que
de pouvoir être nourri de la grâce, que
de pouvoir éprouver toute la bonté, la patience, l’Amour et la
miséricorde du Seigneur. Dieu nous confie le Royaume, établissons-nous dans sa
grâce pour le recevoir dans l’éternité.
Amen.
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