Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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samedi 11 novembre 2017

22 Octobre - 29ème Dimanche du Temps Ordinaire

« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », cette réponse du Seigneur Jésus à la controverse lancée par les pharisiens semble être une pirouette langagière permettant au Seigneur de ne pas tomber dans le piège tendu. En effet, si le Christ avait dit qu’il fallait payer l’impôt il aurait été accusé de collusion avec l’occupant Romain, si le Christ avait dit qu’il ne fallait pas payer l’impôt il aurait été accusé de révolte contre l’empire… Il est donc vrai que la réponse du Seigneur est pleine de finesse cependant, elle nous enseigne également quelque chose de fondamental.
Au premier abord cette phrase « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » semble séparer ces deux sphères de la société que sont le politique et la religion et c’est d’ailleurs cette vision qui est brandit lorsque l’Eglise porte une parole sociétale ; le politique ne devrait pas interférer dans la religion et surtout la religion ne devrait pas interférer dans la  politique... Mais en réalité, cette séparation n’est qu’illusoire, elle n’est que langagière. Pour s’en rendre compte il suffit simplement de se poser la question de savoir qui donne à César d’être et d’exister ? Sans chercher trop loin, c’est bien Dieu qui donne à César d’être et d’exister ainsi ce qui est à César est à Dieu. Pour le dire autrement on ne peut affirmer que Dieu est principe et origine de toute chose et dans un même temps exclure Dieu de la conduite de nos sociétés.
Certain dirait que la Foi ne concerne pas l’ensemble des membres de la société et c’est peu de le dire aujourd’hui et que dès lors la Foi ne peut être éclairante dans l’ordre communautaire. Mais l’enseignement divin, parce qu’il conduit l’homme à atteindre sa plénitude peut être le fil directeur pour toute société même laïque en ce sens qu’en portant les commandements divins qui s’adressent et concernent l’homme, en sauvegardant la vertu, nous n’allons pas contre l’homme, bien au contraire. Dieu, la foi catholique ne vont pas contre l’homme, bien au contraire. C’est bien dans ce sens que l’Eglise se doit de rappeler à toutes les sociétés les valeurs fondamentales qui doivent les porter et parmi elles de rappeler en particulier la dignité de toute personne humaine de sa conception à sa mort naturelle.
Mais la difficulté pour nous français, c’est que la laïcisation de la société a produit une séparation qui se veut non poreuse entre la Foi qui est personnelle et la politique au sens large du terme qui est communautaire. Mais la Foi ne peut être mise au placard même dans l’ordre politique car si la Foi nous donne de nous tourner vers Dieu, la Foi nous donne également de recevoir la véritable identité de l’homme. L’homme ne peut être schizophrène en s’attachant au Seigneur dans le cadre privé et en le reniant dans le cadre public car il ne suffit pas de se dire catholique pour l’être mais il faut agir comme tel et oui, il y’a un agir catholique même en politique.
Dans cette considération là, nous pourrions nous sentir quelque peu exclu car nous ne sommes pas, pour la plupart, des personnages politiques publics mais en réalité, cette unité de vie si elle doit être l’apanage des élites politiques, elle doit être également au cœur de notre propre chemin de vie. L’unification de nos êtres dans le Christ, voilà ce qui doit atteindre chaque cœur et chaque âme, unification de notre agir avec notre Foi, unification de notre pensée avec notre Foi, unification de notre personne dans le Christ. Et si aujourd’hui nous nous laissions nous même interroger par le Seigneur en considérant ce qui dans nos vies est à Dieu et en considérant tout ce qui ne l’est pas, quelle serait la part de Dieu en nos existences ? Appartenons-nous à César ou bien appartenons-nous à Dieu ?...

Alors en ce dimanche tâchons de redonner au Seigneur la première place en nos vies c'est-à-dire en chaque instant de nos vies, que le Christ soit présent dans chaque moment de nos vies, dans chaque rencontre, dans chaque action, dans chaque discussion oh non pas comme un étendard mais comme cette présence aimante de Dieu qui soutient notre personne et toute notre personne. Amen.

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