Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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samedi 11 novembre 2017

5 Novembre - 31ème Dimanche du Temps Ordinaire

« Faites ce que je dis et non pas ce que je fais », voilà transcrit dans ce que l’on pourrait nommer comme un proverbe commun, voilà transcrit l’enseignement du Seigneur Jésus dans l’Evangile de ce Dimanche. Et, à ce sujet, il est toujours appréciable de noter que certains enseignements évangéliques, certaines paroles du Christ sont passés dans le langage courant.
« Ils disent et ne font pas », « Faites ce que je dis et non pas ce que je fais », par delà les mots, c’est bien une réalité sur laquelle il nous faut être attentif car c’est bien souvent ce que l’on reproche aux chrétiens. En effet, les chrétiens vont à la messe, manifestant leur attachement au Seigneur et aux valeurs évangéliques et pourtant, et pourtant certains vont reprocher à certains chrétiens de ne pas être de meilleurs personnes que les autres, de ne pas être porteur de la joie évangélique, de poser des actes qui vont bien à l’encontre du Christ et de l’Evangile. Et il nous faut reconnaître avec un brin d’humilité que c’est bien vrai et même pour nous même, tout du moins pour ceux qui parmi nous ne sont pas encore saints…
Et oui, il est vrai que les chrétiens ne sont pas parfaits. Mais cette constatation ne devrait pas nous désarçonner car le premier élan de la vie chrétienne n’est pas porté par une perfection morale, le premier élan de la vie chrétienne est porté par la rencontre avec le Christ ressuscité, rencontre qui change notre vie tout en nous rejoignant dans nos faiblesses et nos difficultés. Si pour être chrétien il fallait être parfait, et bien nous pourrions refermer nos missels et partir nous terrer chez nous. Ce qui nous fait chrétien c’est donc la rencontre avec le Christ ressuscité et il est certain que cette rencontre nous conduit à rechercher sans cesse notre propre conversion en nous laissant transformer par l’amour de Dieu.
Tout cela pour dire qu’il nous faut dénoncer deux erreurs. La première est celle portée par la Parole même du Seigneur Jésus « Ils disent et ne font pas » en ce sens où nous ne sommes pas les annonciateurs d’une morale, d’une éthique nous sommes les annonciateurs de la Foi en Jésus Christ et donc lorsque nous disons, lorsque nous parlons ce doit être d’abord pour annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu et si cela nous amène à dénoncer une pratique dans l’ordre moral, il nous faut toujours le faire avec une charité immense, avec une charité qui est portée par la volonté de condamner le péché sans jamais condamner le pécheur. Car notre parole ne doit pas être d’abord une parole de condamnation de l’autre comme si nous lui étions supérieurs, mais notre parole doit toujours être un appel à la conversion et cela dans la reconnaissance que nous sommes nous même aux prises avec notre propre conversion.
La deuxième erreur est celle de la vision habituelle du monde sur la réalité chrétienne. Bien souvent le monde ne voit dans l’Eglise qu’un opposant réactionnaire condamnant et fustigeant à tout va, l’Eglise n’est bien souvent vue que comme gardienne d’une morale alors que l’Eglise est d’abord porteuse de la mission de l’annonce de la Foi. Oh bien sûr il ne s’agit absolument pas d’opposer foi et moral mais de considérer le principe de la réalité ecclésiale qui est bien la Foi. Dans cette vision erronée du monde, si l’Eglise est considérée comme gardienne d’une morale il est certain que tout écart du peuple chrétien est perçu comme un élément décrédibilisant l’ensemble de l’Eglise mais surtout, si l’Eglise est vue uniquement comme gardienne d’une morale tout ceux qui sont éloignés de cette morale se considèrent éloignés du message de l’Eglise et donc du Christ Lui-même et cet éloignement constaté peut conduire jusqu’à la lutte contre l’Eglise, contre l’illusion de ce dogme moral condamnant.
Ces deux erreurs, il nous faut bien les garder à l’esprit afin de parfois changer notre rapport avec le monde afin que notre parole ne soit pas d’abord une parole de morale mais qu’elle soit toujours une parole de Foi et d’annonce du Christ ressuscité Lui qui est venu non pas pour les bien portants mais pour les malades, Lui qui est venu non pas pour les justes mais bien pour les pécheurs. Et il est certain que si le peuple chrétien redevient d’abord cet annonciateur de la Bonne Nouvelle et bien peu à peu la considération du monde changera et verra peu à peu en l’Eglise non pas une structure moralisante condamnante mais bien plutôt cet hôpital de campagne qui désire rejoindre tous et chacun afin de leurs permettre cette rencontre unique du Christ ressuscité qui changera leurs vies et les fera peu à peu grandir sur le chemin de la vie chrétienne.
Alors en un mot soyons chrétien, véritablement chrétiens, travaillant à notre propre conversion avec humilité et cherchant à imiter le Seigneur Jésus dans toutes nos rencontres. Que le Christ soit notre vie, notre appui et l’unique objet de nos proclamations.

Amen.

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