Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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samedi 11 novembre 2017

1er Octobre - 26ème Dimanche du Temps Ordinaire

En ce dimanche, nous pourrions résumer l’enseignement du Seigneur Jésus et particulièrement la parabole en disant que ce qui est important ne réside pas tant dans le fait de dire ce que nous allons faire mais dans ce que nous faisons réellement. Et s’il est vrai que nous pouvons vérifier cela dans la vie courante, cela est également bien vrai dans notre vie spirituelle.
Dans la vie courante, nous sourions parfois intérieurement en entendant certains nous rendre compte de tout ce qu’ils vont faire dès demain, nous sourions intérieurement car nous savons que ce ne sont que des mots et que lorsqu’il faudra mettre la main à la pâte et bien, de fait, tout semblera disparaître et les belles paroles, les beaux désirs seront simplement rangés dans l’extase du moment. Oh bien sûr nous sourions intérieurement en entendant certains mais il nous faut aussi parfois reconnaître que nous parlons nous aussi parfois un peu trop vite. Rappelons-nous toujours de la parabole de la paille qui est dans l’œil du voisin et de la poutre qui est dans le nôtre.
Dans la vie courante, nous pouvons tous l’affirmer, il vaut mieux faire plutôt que dire que l’on va faire mais c’est également vrai dans la vie spirituelle. En considérant chacun de nos cœurs, nous y percevons tous les désirs de grandeur, ô non pas grandeur aux yeux du monde mais bien aux yeux de Dieu, tous ces désirs de sainteté, de conversion, de charité et dans notre prière nous les manifestons au Seigneur, dans ces temps de prière où il nous semble être emporté au ciel. Mais ensuite, lorsque l’on souffle la bougie mettant fin à ce temps de prière, qu’adviennent nos désirs… Trop souvent le quotidien reprend le pas et rien ne semble évoluer, nos décisions d’antan prise dans les moments de grâce semblent anéantis par le temps qui passe…
En réalité, que ce soit pour la vie courante ou la vie spirituelle, bien souvent nous désirons sans vouloir. Désirer sans vouloir, il nous semblerait que cela est impossible mais désirer sans vouloir cela signifie que nous désirons dans l’ordre des idées, nous désirons dans notre imaginaire mais nous ne voulons pas car nous ne mettons pas en œuvre nos désirs, nous n’actons pas nos désirs.
Nous pourrions, après avoir fait cette constatation, nous dire qu’il nous suffit de refreiner nos désirs quitte à les supprimer totalement, comme ça plus de problèmes : pas de désir, pas de volonté à mettre en œuvre. Mais en réalité ce serait un problème encore plus grand car sans désir l’homme n’a plus d’élan, plus de mouvement et telle une eau stagnante il fini par croupir… Il nous faut conserver nos saints désirs et mêmes les entretenir car ce sont eux qui orientent nos existences. Ainsi, la solution n’est pas dans la suppression des désirs, chose qui d’ailleurs semble impossible tant l’homme est un être de désir. La solution ne se trouve pas dans la suppression des désirs mais bien dans la mise en œuvre de notre volonté.
Et c’est bien ainsi dans notre vie spirituelle, c’est ce qui a d’ailleurs conduit Ste Mère Teresa à dire : il n’y a qu’une seule différence entre les saints et ceux qui ne le sont pas : je veux / je ne veux pas. Résumant en une formule dérangeante pour nous tous, cette réalité de la distance entre le désir et la volonté mise en œuvre. Mais alors s’agirait-il de sombrer dans un volontarisme à outrance ? Pour répondre à cela, il nous faut peut-être prendre exemple sur Ste Thérèse de l’Enfant Jésus que nous honorons en ce jour car Ste Thérèse avait de grands désirs et elle nous montre la voie d’accomplissements de ces saints désirs, elle écrivait :
« Je pensais que j’étais née pour la gloire, et cherchant le moyen d’y parvenir, le Bon Dieu […] me fit comprendre que ma gloire à moi ne paraîtrait pas aux yeux des mortels, qu’elle consisterait à devenir une grande sainte !!!... Ce désir pourrait sembler téméraire si l’on considère combien j’étais faible et imparfaite et combien je le suis encore après sept années passées en religion, cependant je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande sainte, car je ne compte pas sur mes mérites n’en ayant aucun, mais j’espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté Même, c’est Lui seul qui se contentant de mes faibles efforts m’élèvera jusqu’à Lui et, me couvrant de ses mérites infinis, me fera Sainte. ».
Alors bien chers amis, ayons de grands et saints désirs, ayons ce désir premier d’être des saints et mettons en œuvre notre volonté mais attention, non pas d’abord pour accomplir nos désirs car notre volonté est bien trop faible pour cela, mettons en œuvre notre volonté pour nous abandonner entre les mains de Dieu car c’est Lui seul qui nous modèlera par sa grâce pour correspondre à nos saints désirs, c’est Lui seul qui est notre vertu, notre sainteté, notre sanctification. Nous abandonner entre les mains du Seigneur, voilà l’objet premier de notre volonté.
Amen.

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