Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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samedi 11 novembre 2017

2 Novembre - Commémoraison des Fidèles Défunts

Hier, nous honorions dans la joie la foule immense de tous les saints du Ciel et, pour beaucoup, à cette occasion, nous avons honoré nos défunts hier, allant sur leurs tombes déposer quelques fleurs et prier pour eux face à ces stèles de marbre. Et pourtant c’est aujourd’hui que nous sommes invités à prier pour nos défunts, à prier pour les défunts. Et certains pourraient se dire que c’est aujourd’hui et non hier qu’il fallait se rendre sur la tombe de nos défunts comme si nous avions fêté un anniversaire avec un jour d’avance. Et bien pour ma part, j’ai toujours pensé que si les défunts étaient honorés le jour de la Toussaint c’est porté par la belle espérance que nos défunts se trouvent déjà unis à la foule immense de tous les saints du ciel et qu’ils ne sont pas enfermés dans les ténèbres de la mort. Nous voulons que nos défunts soient en Paradis et nous manifestons notre désir en les honorant avec tous les saints du ciel. Oh bien sûr, nous savons que nos défunts n’étaient pas parfaits mais nous comptons sur la miséricorde divine, nous comptons sur Dieu Lui-même, sur son Amour et sur sa grâce.
Et bien voilà comme mise en œuvre l’espérance chrétienne, cette espérance qui s’enracine dans l’enseignement du Seigneur Jésus, qui s’enracine dans la résurrection du Christ et qui nous fait poser sur la mort elle-même un regard différent. Car oui nous le savons et nous en avons fait l’expérience ayant tous connus le décès d’un prochain, nous savons que la mort demeure ce drame irrémédiable qui enserre dans le froid et les ténèbres les corps de ceux qui l’ont croisée. La mort terrifiante car soudaine, s’imposant à tous des plus jeunes aux plus vieux, la mort qui tel le couperet d’une guillotine semble mettre un point final à l’existence humaine. Tout cela c’est l’expérience qui nous l’apprend et cette expérience purement humaine n’est portée que par la douleur et par les larmes et elle nous rappelle à tous que notre quotidien peut s’arrêter d’un claquement de doigt, d’un claquement de mort, elle nous rappelle la vacuité de l’existence et en définitive cette expérience nous porterait à la désespérance, elle nous porterait à la désespérance si Dieu Lui-même n’avait pas soulever ce voile de la mort et s’Il ne nous avait pas révéler cet après qui nous attend, cet après qui donne sens et poids à notre vie d’ici-bas.
Grâce à Dieu nous savons que la mort a été vaincue, vaincue non dans cet étape de l’existence qui demeure le lot de tout être humain, la mort a été vaincue car elle n’est plus qu’une étape, une porte qui s’ouvre vers l’éternité. La mort est cette étape décisive, implacable mais une étape seulement. Et dans cet instant de la mort, le jugement s’établira : l’enfer, le purgatoire ou le paradis. L’enfer, état terrifiante et perpétuel de l’âme qui s’est séparé de Dieu s’en privant pour l’Eternité, état de souffrance car état de l’absence de Dieu. L’enfer n’est pas une fable pour faire peur aux enfants, mais bien cette réalité, cette géhenne de feu qui rend brûlant l’absence de Dieu. Rappelons-nous que « Dieu ne prédestine personne à aller en enfer ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin » (CEC 1037). Contraire absolu de l’enfer : le Paradis, cet état de l’âme qui demeure uni à Dieu dans l’Eternité, plongée dans l’Amour divin l’âme est établie dans une plénitude de bonheur et de joie. Vous le savez, pour parler du Paradis, il nous faut simplement nous rappeler ces instants de bonheur que nous avons pu vivre ici-bas, ces instants de bonheur qui nous ont fait exprimer le désir que cela ne s’arrête jamais, ce bonheur plein et entier, ce bonheur comblant, voilà le Paradis mais à la hauteur du degrés de puissance de l’Amour divin. L’enfer et le paradis sont des états éternels contrairement au purgatoire qui est un état passager. Le purgatoire, la sainte Eglise notre mère nous enseigne que : « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaires pour entrer dans la joie du ciel ». Le purgatoire est donc cet état de purification de l’âme qui s’apprête à entrer en Paradis. Antichambre du Paradis, le purgatoire est un lieu de souffrance en ce double sens de l’impatience de l’âme qui désire être uni à Dieu et dans un même temps du regret, de la contrition ardente pour ses imperfections. Et bien si en ce jour nous prions pour nos défunts, nous prions pour ceux qui ne sont pas encore entré dans la gloire du Paradis, pour ceux qui demeurent en purgatoire. St Jean Chrysostome y invitait d’une manière ardente : « Portons-leur secours et faisons leur commémoraison. Si les fils de Job ont été purifiés par le sacrifice de leur père (cf. Jb 1, 5), pourquoi douterions-nous que nos offrandes pour les morts leur apportent quelque consolation ? N’hésitons pas à porter secours à ceux qui sont partis et à offrir nos prières pour eux ». Oui, en ce soir, n’hésitons pas à prier pour nos défunts afin qu’ils soient établis dans la béatitude éternelle, prions pour eux en ce soir et ne les oublions pas au long de l’année. Et nous le savons, la plus grande et belle prière est celle que le Christ a offert Lui-même dans le sacrifice de la Croix, cette belle et unique prière du Christ, l’Eglise l’offre à chaque eucharistie, à chaque messe et c’est bien en ce sens que lorsque nous offrons une messe pour nos défunts, nous unissons notre prière à l’unique prière du Christ par son Eglise. Offrir une messe pour un défunt c’est bien le plus beau cadeau que nous pouvons leur faire, tout comme nous avions pour eux de nombreuses attentions de leurs vivants, portés par l’espérance et la miséricorde divine, nous présentons à Dieu par la victoire du Christ ressuscité nos défunts en leur appliquant d’une manière particulière les mérites du sacrifice du Christ.
Alors oui en ce soir, prions avec ardeur pour chacun de nos défunts, prenons quelques instants pour les nommer intérieurement, pour les confier au Seigneur en cette eucharistie, en ce soir, et tout au long de notre vie.

Amen.

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