Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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lundi 25 avril 2016

24 Avril - 5ème Dimanche du Temps Pascal

« À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres », cette finale de l’évangile que nous venons d’entendre replace le commandement du Seigneur dans le cadre de la vie quotidienne, il permet ce passage de la théorie à la pratique. Et nous avons bien besoin d’accomplir ce passage, d’incarner en nos vies ce que le Seigneur nous demande, ce qu’Il nous commande. « Aimez-vous les uns les autres », ce commandement nous le connaissons tous, nous savons tous qu’il résume l’ensemble de notre attachement du Seigneur et qu’il doit qualifier notre vie mais en définitive qu’en est-il ? Est-ce que cette charité fraternelle dont il est ici question est véritablement vécue entre nous ? Ô nous nous attachons à vivre de cette charité fraternelle avec ceux que nous connaissons, ceux qui nous sont proches mais la communauté chrétienne ne se résume pas à nos connaissances ou à nos affections. Là encore, nous le savons bien, le Seigneur ne nous invite pas seulement à aimer ceux qui nous aiment mais le Seigneur nous invite à aimer jusqu’à nos ennemis, à prier pour eux mais qu’en est-il effectivement en chacune de nos vies ?
Il nous faut peut-être opérer un bref examen de conscience quand à la réalité de notre propre charité fraternelle. Mais avant tout qu’en est-il de la réalité de cette charité fraternelle, qu’est ce que c’est ? Et bien, la charité fraternelle doit nous conduire à recouvrir chacune de nos relations de la vertu éminente de charité c'est-à-dire que dans nos relations la médisance ne doit pas avoir cours. Cette médisance qui consiste à chuchoter telle ou telle chose que nous prenons pour véritable concernant untel ou unetelle, ces petites choses qui conduisent notre interlocuteur à poser un regard au mieux condescendant au pire vindicatif sur la personne que l’on médit. La médisance est un des maux dont il nous faut guérir, c'est-à-dire qu’il ne nous faut pas produire ni propager la médisance et qu’il nous faut avoir le courage et la force de changer de sujet lorsqu’elle apparaît au fil d’une conversation. Ecartons de nos vies cette attitude de salon de coiffure qui décoiffe surtout les personnes qui ne sont pas là.
La médisance, la calomnie, le mensonge vont bien sûr à l’encontre de la charité fraternelle mais si nous nous interrogeons pour savoir ce qui la favorise et bien c’est tout simplement la miséricorde. Savoir pardonner à ceux qui nous entourent leurs manquements, leurs blessures, leurs fatigues et leurs faiblesses. Cela na signifie pas dire oui à tout car la charité exige aussi que nous demeurions dans la vérité mais la vérité ne doit être formulée que si elle peut être entendue, dans cette attention quant à la capacité de l’autre à la recevoir. C’est aussi la miséricorde qui doit nous conduire à nous soucier de l’autre, c'est-à-dire à être attentif au moment de découragement pour porter une parole de réconfort, être attentif au moment de colère pour porter une parole d’apaisement..etc. Inutile de développer en ce domaine car nous percevons tous ce qui peut être fait.
Mais en ce dimanche, c’est à une autre dimension que le Seigneur appelle notre charité fraternelle qui ne doit pas simplement s’appliquer à nos relations existantes mais qui doit s’appliquer avant tout à tous les disciples du Seigneur c'est-à-dire à l’ensemble de notre communauté. Ô je sais bien que nombreux sont ceux qui se connaissent mais qu’en est-il de ceux qui demeurent inconnus ? Notre communauté paroissiale doit réussir ce beau pari de la charité fraternelle entre tous. Connaissez-vous un tant soit peu votre voisin ? Nous sommes une communauté, communauté établie par la Foi et dans la Foi, fondée sur le Christ Lui-même alors essayons peu à peu de nous connaître et de nous reconnaître car celui qui est à côté ou deux bancs derrières m’est un frère et une sœur en Jésus Christ. C’est en vivant d’une véritable charité fraternelle que nous pourrons dès lors nous soucier des uns des autres, être attentif à ceux qui ne sont pas présent et avoir cette attention de leur passer un coup de fil pour savoir si tout va bien. Essayons de tout faire pour que l’individualisme de notre temps s’arrête au moins à la porte de l’église car l’individualisme est presque l’antithèse de la charité fraternelle. Soyons accueillant même envers ceux qui ne sont pas de nos villages sans leur reprocher de ne pas fréquenter leurs paroisses mais en les accueillant comme des frères et sœurs et non comme des étrangers indésirables car notre communauté elle est paroissiale mais elle est aussi universelle, elle est l’Eglise.
Je sais bien que c’est un grand effort que le Seigneur nous demande mais la charité fraternelle vécue est et sera un des plus beaux témoignages que nous pourront rendre au monde, témoignage de charité qui peut saisir les cœurs jusqu’à les conduire auprès du Seigneur. Et c’est bien en ce sens que notre charité fraternelle se transforme en charité universelle, charité prodiguée à tous dans l’annonce de Dieu qui est charité.

Amen.

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