Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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vendredi 22 avril 2016

17 avril - 4ème Dimanche du Temps Pascal

L’évangile de ce dimanche est rempli d’espérance et source de confiance car le Seigneur nous le redit : personne ne peut ni ne pourra nous arracher de sa main. Nous qui désirons être les brebis du Seigneur, nous sommes entre ses mains et jamais le Seigneur ne nous abandonnera. Dès lors nous savons que nous pourrons toujours compter sur le Seigneur, nous savons que nous pouvons avoir une confiance absolue en ses grâces et ses secours, nous savons que le Seigneur ressuscité nous accompagne et nous accompagnera toujours.
            C’est ainsi que pour chacun de nous, le grand pari de notre vie, l’élan essentiel de notre existence doivent être de suivre le chemin du Seigneur, de marcher sur ses voies, de suivre ses commandements et ses préceptes non pas par obligation mais toujours par amour et dans la joie de l’amour, « amoris laetitia » comme le Pape François a intitulé son exhortation apostolique.
            A ce sujet laissez-moi m’arrêter avec vous sur ce texte du Pape François. Peut-être avez-vous pu lire, comme moi, de nombreuses interventions au sujet de ce texte, interventions qui parfois sont le fruit d’une lecture très libérale faisant dire au texte ce qu’il ne dit pas. Beaucoup attendait du St Père une réforme complète du sacrement du mariage allant à l’encontre de l’évangile, une annulation pure et simple de la non-possibilité pour les personnes divorcées et remariées civilement de recevoir les sacrements d’eucharistie et de confession et bien redisons-le, à ce sujet il n’y a pas de changement. Le Pape y réaffirme la grandeur et la beauté du sacrement de mariage dans l’engagement exclusif qui est scellé dans la grâce divine, il réaffirme la grandeur de l’amour conjugale ordonnée par l’hymne à la charité de St Paul sans pour autant en ignorer les difficultés ou bien même les crises. Ces crises qui peuvent malheureusement parfois conduire jusqu’au divorce et le Pape rappelle en ce sens que  « les personnes divorcées mais non remariées, qui sont souvent des témoins de la fidélité conjugale, doivent être encouragées à trouver dans l’Eucharistie la nourriture qui les soutienne dans leur état. La communauté locale et les Pasteurs doivent accompagner ces personnes divorcés [mais non remariées] avec sollicitude, surtout quand il y a des enfants ou qu’elles se trouvent dans de graves conditions de pauvreté ».
Concernant les personnes divorcés et remariés civilement le Pape insiste sur le fait qu’ «  Il est important de faire en sorte que les personnes divorcées engagées dans une nouvelle union, que les personnes divorcés et remariés sentent qu’elles font partie de l’Église, qu’elles  ‘‘ne sont pas excommuniées’’ et qu’elles ne sont pas traitées comme telles, car elles sont inclues dans la communion ecclésiale. Ces situations « exigent aussi [que ces divorcés remariés bénéficient d’un] discernement attentif et [qu’ils soient] accompagnés avec beaucoup de respect, en évitant tout langage et toute attitude qui fassent peser sur eux un sentiment de discrimination ; il faut encourager leur participation à la vie de la communauté. Prendre soin des personnes divorcées et remariées ne signifie pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement de sa foi et de son témoignage sur l’indissolubilité du mariage, c’est plutôt précisément en cela que s’exprime sa charité ».
D’une manière beaucoup plus générale, le St Père nous invite tous à cette dimension d’accueil et de charité qui sans gommer les difficultés rappellent la sollicitude divine, l’amour infini du Seigneur. Nous sommes donc invités à accompagner plutôt qu’à condamner ou à stigmatiser, nous sommes invités à la charité dans la vérité plutôt qu’à un rejet ou une mise à l’écart. Oh cela ne signifie pas que dès lors tout est permis mais cela désigne la position qui doit être la nôtre. Le St Père nous le redit : « Afin d’éviter toute interprétation déviante, je rappelle que d’aucune manière l’Église ne doit renoncer à proposer l’idéal complet du mariage, le projet de Dieu dans toute sa grandeur […] Comprendre les situations exceptionnelles n’implique jamais d’occulter la lumière de l’idéal dans son intégralité ni de proposer moins que ce que Jésus offre à l’être humain. […] Cependant, de notre prise de conscience relative au poids des circonstances atténuantes – psychologiques, historiques, voire biologiques – il résulte que « sans diminuer la valeur de l’idéal évangélique, il faut accompagner avec miséricorde et patience les étapes possibles de croissance des personnes qui se construisent jour après jour » ouvrant la voie à « la miséricorde du Seigneur qui nous stimule à faire le bien qui est possible ».
Aucune révolution en tout cela : les personnes divorcées peuvent trouver dans les sacrements l’aide et le secours pour vivre dans la fidélité au sacrement de mariage reçu ; les personnes divorcées et remariées sont invités à un cheminement avec le Christ dans l’Eglise même si leurs situations ne leur permet pas d’avoir recours habituellement aux sacrements. Aucune révolution en tout cela mais bien la réaffirmation d’un accueil fraternel, d’une charité vécue dans la vérité et le discernement. Et pour chacun de nous, c’est un appel à être disciple de la miséricorde et de l’amour du Seigneur sans gommer les difficultés mais en manifestant que le Seigneur nous rejoint nous tous là où nous sommes. L’Eglise, dont nous sommes, n’est pas une communauté de parfait et elle doit être le signe de l’Amour de Dieu dans l’exigence de la radicalité évangélique éclairé par la charité, elle doit rejoindre chacun dans les difficultés et les errances qui sont les siennes afin de les faire advenir à la pleine lumière de la grâce, à la pleine lumière de l’amitié vécue avec le Christ ressuscité car il n’y a pas de saints sans passé ni de pécheurs sans avenirs.

Amen.

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