Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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jeudi 17 août 2017

2 Juillet - 13ème Dimanche du Temps Ordinaire

La parole du Seigneur en l’évangile de ce dimanche peut nous paraître quelque peu inaudible. En effet, nous pourrions avoir l’impression que le Seigneur dénonce les liens familiaux : « Celui qui aime son père ou sa mère, son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ». Mais le Seigneur bien sûr respecte ces liens familiaux qui sont d’ailleurs inscrits dans le décalogue, dans les dix commandements dans le fameux commandement : « Honore ton père et ta mère » ; le Seigneur respecte ces liens familiaux mais simplement Il les subordonne au lien éternel qui nous unit à Dieu Lui-même. Ainsi il n’y a pas opposition entre les deux mais je dirais même qu’ils sont intrinsèquement liés. En effet, notre attachement à Dieu, premier servi, notre attachement à Dieu féconde spirituellement nos relations familiales qui dès lors s’inscrivent dans l’Eternité, on pourrait ainsi aller jusqu’à dire que nos liens familiaux sont transfigurés car portés par cette recherche première de l’union à Dieu. Cette réalité qualifie dès lors nos relations familiales et lorsque les relations familiales sont bonnes cela leurs donne leurs véritables dimensions transcendantes et lorsque les relations familiales sont difficiles la primauté de l’amour de Dieu invite à la miséricorde et à la charité au sein même de la famille. Ainsi, il n’y a pas d’opposition entre l’Amour de Dieu et les liens familiaux et même au contraire, la primauté de l’Amour de Dieu sauvegarde les liens familiaux en les fécondant de la présence divine. Et c’est ainsi que comme le disait Ste Mère Teresa, le devoir du chrétien commence bien à la maison, commence dans les relations familiales.
            Puis le Seigneur poursuit en nous disant que : « celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi ». Et bien cette parole il nous faut la garder présente à nos esprits particulièrement lors des difficultés qui ponctuent nos existences. Car, et c’est là un réflexe humain, car lorsque les choses ne vont pas comme nous l’aurions souhaité nous avons tôt fait de reprocher au bon Dieu ce qui nous arrive ou bien de reprocher au bon Dieu de ne pas nous avoir préservé de ces difficultés. Derrières ces réactions se dessinent la pensée que si l’on est un bon chrétien et bien nous devrions avoir une vie sans embûche. Cette pensée là oublie purement et simplement que le Seigneur Lui-même a vécu les pires vicissitudes qui l’ont conduit jusqu’à la passion et la croix ; cette pensée là oublie que la Très Sainte Vierge Marie d’Immaculée Conception a elle aussi connu les difficultés jusqu’à qu’un glaive transperce son cœur pour reprendre l’image de St Siméon. Ainsi, redisons le en ce dimanche, la Foi ne nous préserve pas des difficultés de la vie qui peuvent être le simple fruit des circonstances ou bien le fruit de nos mauvais choix, la Foi ne nous préserve pas de tout cela mais la Foi nous permet de les traverser porté par la grâce et la présence divine, le regard tourné jusque dans l’Eternité. Et ce n’est pas là une simple image consolante pour les moments difficiles, ce n’est pas là un opium du peuple illusoire, mais c’est bien cette douce réalité qui nous permet d’être soutenu en tout moment par le Seigneur Lui-même. Cette force surhumaine qui permet aux martyrs de prier pour leurs bourreaux, cette force surhumaine qui permet aux âmes d’affronter la déchéance de la maladie ou de la vieillesse éclairé par la présence divine qui malgré la douleur les établi dans la paix et la sérénité.
Et nous pouvons même allé un peu plus loin en affirmant tout d’abord que la souffrance est un mal et qu’elle n’est jamais à rechercher mais malgré tout la souffrance a également une vertu cachée, celle de nous rappeler que nous ne sommes que peu de choses et que la santé et la force qui sont les nôtres aujourd’hui peuvent nous abandonner demain. La vertu de la souffrance conduit à l’humilité qui invite à se tourner vers le Seigneur avec encore plus d’ardeur reconnaissant en Lui seul l’unique secours ; la vertu de la souffrance nous rappelle cruellement que nous ne sommes pas éternels sur cette terre et elle nous invite à nous enraciner dans la Foi, porté par l’Espérance, tourné vers l’Eternelle Béatitude. Et c’est ainsi que nous avons tous fait l’expérience de cette affirmation de St Augustin : de tout mal Dieu peut par grâce en faire jaillir un bien mais ce n’est pas pour cela que le mal devient un bien.
Alors en ce dimanche, demandons au Seigneur de nous aider à lui donner la première place en chacune de nos vies et en chacune de nos relations, que nous puissions Lui confier chacune de nos familles particulièrement si les relations sont compliqués, que le Seigneur nous aide demeurer ses disciples, disciples de charité et de miséricorde surtout envers ceux qui nous sont le plus proche. Et demandons également au Seigneur qu’Il nous aide à Lui demeurer toujours fidèles et qu’Il nous permette d’affronter les difficultés de nos vies enracinées dans la Paix de sa présence, affrontant le monde sous sa bannière et dans son Amour. Voilà la dimension véritable de la Foi qui embrasse chaque instant de nos vies et nous invite à vivre toujours en compagnie de Dieu Lui-même dans les bons et les mauvais moments. Dieu est vainqueur, vivons de sa Vie pour être victorieux avec Lui et Le rejoindre en Son Eternité.

Amen.

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