A
l’écoute de ces paraboles du Seigneur Jésus nous percevons l’inestimable valeur
de notre connaissance et de notre foi, oui, nous nous savons que l’Eternité
constitue notre avenir, nous savons que le Royaume des cieux constitue cet
avenir que nous désirons. Mais si ce Royaume Eternel, cette béatitude céleste
est désirable, autant le chemin qui y conduit est bien souvent difficile à
parcourir. Et c’est bien à cette considération que nous invite le Seigneur
Jésus en ce dimanche. Car que le Royaume de Dieu soit la réalité qu’il nous
faut rechercher, voilà bien la vérité essentielle de notre Foi mais pour autant
sommes nous prêt à fonder notre existence uniquement sur cette réalité
désirée ? Sommes-nous prêt, comme dans la parabole à nous séparer de tout
au profit du Royaume éternel ?
Et
reconnaissons le, c’est bien cette radicalité qui constitue la difficulté
essentielle de la Foi mais c’est aussi cette radicalité qui constitue l’essence
même de notre Foi. Car si nous désirons le Royaume de Dieu, si nous désirons
être uni au Seigneur en chaque instant, si nous désirons être établi dans
l’amitié divine mais que nous ne prenons aucun moyen d’accomplir ce saint
désir, cela ne sert à rien.
Et
il nous faut bien reconnaître que si nous connaissons le chemin qui mène au
Royaume éternel, si nous connaissons le chemin de sainteté qui nous conduit
jusqu’à l’éternelle béatitude, nous ne pouvons que reconnaître que nous
accomplissons bien peu d’effort pour le parcourir. La messe dominicale, la
prière quotidienne en constituent les jalons essentiels tout comme l’attention
constante envers le Seigneur présent. Ces actes positifs sont parmi les plus
essentiel mais ce sur quoi insiste la parabole de ce dimanche c’est bien plus
sur le renoncement « il va vendre tout ce qu’il possède et il achète ce
champ, il achète la perle ». Le renoncement, voilà bien un mot qui n’est
pas apprécié en notre modernité qui considère que l’homme s’accomplit en
assouvissant chacun de ses désirs, chacune de ses passions. Mais le renoncement
auquel nous invite la parabole n’est pas d’abord ce renoncement au péché qui
nous apparaît somme toute comme étant naturel mais un renoncement d’un bien
pour un bien meilleur, un renoncement d’un bien secondaire pour un bien
primaire. Posséder des champs ou des perles, ce n’est pas là quelque chose de
négatif, bien au contraire, mais il est préférable de posséder le Royaume.
Vivre sa vie dans le respect de l’autre, la solidarité, la fraternité, ce n’est
pas là quelque chose de négatif, bien au contraire, mais il est préférable de
vivre sa vie porté par le désir du Ciel.
Et
si nous nous considérons nous-mêmes, nous pouvons très certainement nous dire
que nous ne sommes pas parmi les pires de l’espèce humaine, nous gouvernons nos
vies d’une manière globalement bonne. Et c’est déjà pas mal mais l’erreur
serait de s’en contenter. Je ne suis pas si mal donc je continue sur ce chemin
de la voie médiane. Mais notre Foi nous enseigne autre chose, nous enseigne la
voie de la sainteté, la voie de l’amour ardent envers le Seigneur, la voie de
la vertu, de la prouesse, de l’héroïsme vertueux, de la charité consumante, du
don de soi radical, du zèle missionnaire, de la Foi ardente, de la piété
confiante… Ainsi, le Seigneur nous invite à abandonner notre vie qui n’est pas
si mauvaise pour nous consacrer à Lui, c’est aussi simple que cela. Il nous
invite à abandonner notre vie qui n’est pas si mauvaise pour emprunter le
chemin de la sainteté, c’est aussi simple que cela, aussi simple à dire mais
exigeant à mettre en œuvre.
Nous
sommes donc tous devant ce choix essentiel, celui de continuer ainsi ou bien
celui de nous jeter dans le brasier ardent de l’amour divin en ordonnant chaque
instant de nos vies à Dieu Lui-même, à Dieu seul. Et d’une manière pratique
cela veut dire redonner vraiment au Seigneur la place qui est la sienne, bien
sûr dans la pratique, la vie de prière et la vie sacramentelle mais aussi dans
notre manière de vivre et d’être en prenant exemple sur les saints qui nous ont
précédés.
Alors
en ce dimanche, demandons au Seigneur qu’Il nous donne la force de Le choisir
Lui plus que tout autre, de préférer une vie sainte à une vie globalement
bonne, de tout faire afin que ce ne soit plus nous qui vivions mais que ce soit
le Christ qui vive en nous.
Amen.
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