Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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mardi 2 octobre 2018

26 Août - 21ème Dimanche du Temps Ordinaire


En cette période troublée que nous rencontrons et qui marque dramatiquement l’histoire de l’Eglise, il nous faut réentendre avec force ce que nous enseigne St Paul en la seconde lecture, lui qui nous rappelle que l’Eglise demeure unie au Christ qui est établi à sa tête, et par développement, il nous rappelle que l’Eglise est le corps du Christ, que l’Eglise est sainte même si elle est constituée de membres pécheurs.
Et ce rappel de Foi est essentiel car les graves atteintes que l’Eglise endure à cause de l’infidélité perverse de ceux qui, au contraire, devraient témoigner de la bonté de Dieu et de la dimension salvifique de l’Eglise, ces graves atteintes pourraient conduire à un rejet de l’Eglise en général et du sacerdoce en particulier. Mais si nous sommes membres de l’Eglise, si nous sommes fils et filles de notre Sainte Mère l’Eglise, notre attachement dépasse les contingences du temps car notre attachement il s’enracine dans la fondation que le Seigneur a faite de l’Eglise. Si l’Eglise se réduit à cette institution visible alors il est certain que la question de notre attachement pourrait se poser mais l’Eglise demeure l’Eglise du Christ qui a pour fondation les apôtres et comme témoins essentiels tous les saints. Notre attachement au Christ, c’est notre attachement à l’Eglise que le Christ a voulu, fondé et qu’Il continue d’accompagner. Notre attachement au Christ c’est notre attachement à l’unique Eglise du Christ.
Et en ces temps qu’il nous faut affronter, nous sommes tous invités à prier pour les victimes comme le soulignait le Pape François : « La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur […] Je fais miennes les paroles de l’alors cardinal Ratzinger lorsque, durant le Chemin de Croix écrit pour le Vendredi Saint de 2005, il s’unit au cri de douleur de tant de victimes en disant avec force : « Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! […] La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25) »  ».
Cette douleur des victimes marquées à vie par ces atrocités nous encourage tous à être attentif afin que cela ne se reproduise pas. Comme nous y invite le Pape François : « Aujourd’hui nous avons à relever le défi en tant que peuple de Dieu d’assumer la douleur de nos frères blessés dans leur chair et dans leur esprit. […] Cette solidarité à son tour exige de nous que nous dénoncions tout ce qui met en péril l’intégrité de toute personne ». De plus le Pape François nous adresse à tous cette demande : « j’invite tout le saint peuple fidèle de Dieu à l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne, conformément au commandement du Seigneur, pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d’une culture de la protection et du « jamais plus » à tout type et forme d’abus ».
Et, ô combien notre cœur doit se serrer en considérant chacune des victimes, ô combien notre âme doit pleurer en considérant la souffrance du Seigneur qui est unie à celle de ses enfants ainsi outragés, et ô combien, dans un même temps, nous devons être renouvelé dans notre propre recherche de la sainteté qui seule permettra la guérison des blessures infligées et le témoignage de la bonté de Dieu en son Eglise. « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui », que notre propre souffrance manifeste notre proximité envers chacune des victimes et qu’elle nous conduise tous à rechercher à être uni davantage au Christ. Que notre attachement au Christ et à son Eglise prédomine en chacune de nos vies à l’image de la Très Sainte Vierge Marie comme le rappelle le Pape François :
« Marie a su se tenir au pied de la croix de son fils. Elle ne l’a pas fait de n’importe quelle manière mais bien en se tenant fermement debout et à son coté. Par cette attitude, elle exprime sa façon de se tenir dans la vie. Lorsque nous faisons l’expérience de la désolation que nous causent ces plaies ecclésiales, avec Marie il est nous bon «de donner plus de temps à la prière » (S. Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, 319), cherchant à grandir davantage dans l’amour et la fidélité à l’Eglise. Elle, la première disciple, montre à nous tous qui sommes disciples comment nous devons nous comporter face à la souffrance de l’innocent, sans fuir et sans pusillanimité. Contempler Marie c’est apprendre à découvrir où et comment le disciple du Christ doit se tenir. Que l’Esprit Saint nous donne la grâce de la conversion et l’onction intérieure pour pouvoir exprimer, devant ces crimes d’abus, notre compassion et notre décision de lutter avec courage ».
Amen.

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