Dans
la seconde lecture tirée de l’épître de St Jacques, nous trouvons une réponse à
cette question si habituelle porté par le commun. En effet, beaucoup
s’interrogent pour savoir pourquoi est-ce que Dieu permet le mal sous-entendu
que Dieu en est l’auteur premier. Et bien St Jacques nous rappelle cette vérité
presque évidente à savoir que c’est bien l’homme lui-même qui demeure le
responsable de la majorité du mal qui survient dans le monde. St Jacques nous
le dit clairement : « Vous êtes pleins de convoitises et vous
n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos
fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre ». Et il est
malheureusement aisé de corroborer les propos de St Jacques par les actualités.
Ainsi oui, le mal est aussi le fruit du cœur de l’homme, le mal est aussi le
fruit de nos propres cœurs. Mais ceci n’est pas un constat qui devrait nous
conduire à une certaine résignation, cela doit nous rappeler que le véritable
combat du Bien au sens large et noble du terme, le combat du Bien se joue en
nous, en chacun de nous. Ce combat, si nous ne le menons qu’avec nos propres
forces n’aura que peu de victoires mais nous, nous savons, que nous pouvons
compter sur une force qui nous est bien supérieure, nous savons que nous
pouvons compter sur le Bien personnifié, nous savons que nous pouvons compter
sur Dieu Lui-même. C’est avec le Seigneur que nous sommes appelés à combattre
en faveur du Bien véritable qu’est Dieu Lui-même. C’est avec le Seigneur que nous
pourrons être les héros de nos propres vies, les héros du Bien véritable.
Je
dis les héros du Bien véritable car le bien n’est pas quelque chose d’indéterminé
qui serait formé par les mouvements d’opinion. Cette opinion si changeante qui
peut transformer en un éclat de voix ou de lobbies un mal pour un bien
illusoire. Le Bien véritable nous est révélé par Dieu Lui-même car le Bien
n’est qu’une déclinaison de Dieu Lui-même.
Et
c’est bien ce que les apôtres sont appelés à reconnaître, eux qui se
chamaillent pour savoir qui est le plus grand et qui se voient adresser par le
Seigneur le seul chemin de la grandeur du bien qui est celui de l’humilité et
du don de soi. Et tout comme pour les apôtres jadis, nous sommes aussi appelés
à une sainte méfiance envers le bien présenté par le monde. Ce bien présenté
par le monde qui s’oppose si souvent à la Parole que Dieu nous adresse, qui
s’oppose au respect de la vie, qui s’oppose aux réalités naturelles… Tout comme
la vérité, le bien lui-même a une identité universelle et intemporelle car
vérité et bonté appartiennent à l’identité même de Dieu.
Ainsi,
il nous faut combattre en nos vies en faveur du Bien véritable en écartant les
mirages de notre temps, il nous faut combattre en nous appuyant sur Dieu
Lui-même qui met à notre disposition le soutient de sa grâce dispensée dans les
sacrements, il nous faut redevenir comme des enfants qui attendent de Dieu
force, protection, salut, grâce et miséricorde. Ne nous habituons jamais à nos
défaillances, ne pensons pas que nos défauts nous qualifient, ne nous résignons
pas à nos propres errements mais reprenons courage et livrons le combat dans la
confiance en la force divine. Ne nous berçons pas d’illusion en nous pensant
plus fort que ce que nous sommes mais attachons nous à la seule puissance qui
porte le monde et ouvre à l’Eternité, attachons-nous à Dieu qui vaincra en
chacune de nous.
Amen.
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