Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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jeudi 10 décembre 2015

29 Novembre - 1er Dimanche de l'Avent

Ça y est, l’avent est là, ce temps qui va nous conduire jusqu’au saint jour de Noël, jusqu’à la célébration de la venue dans la chair de Notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Et je serai tenté de dire déjà, une année tire à sa fin, une autre se prépare à l’horizon. Comme le temps passe vite ! Oh je ne suis pas bien vieux et l’on me dit que le temps s’accélère encore avec les années qui passent… Le temps, il nous faudrait le considérer dans ce qu’il a de fuyant, dans cet instant présent qui ne cesse de renaître dans un renouvellement perpétuel, le présent est une idée cernée entre deux réalités que sont le passé et le futur. Le passé sur lequel nous n’avons plus de prises, qui est inscrit dans le marbre, que l’on ne peut plus changer, ce qui fait que le passé ne peut-être regretté car ces regrets sont de toute manière infructueux, inutiles. Ce passé qu’il nous faut assumer car c‘est bien notre passé qui nous éduque afin de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’hier, afin de soutenir les efforts consentis hier. Et puis il y’a le futur, ce futur fait de prévision, porté par nos désirs d’accomplissements mais en même temps plongé dans une incertitude telle que nos plans semblent bien dérisoire face à la réalité des évènements qui s’imposeront à nous. Quelle erreur que de croire que nous sommes les capitaines de nos vies car nos vies sont portés par les évènements du monde, car notre prise demeure plus que limités sur tout ce qui va se passer. Oh nous ne sommes pas non plus des spectateurs indolents qui subiraient leurs existences dans un marasme ennuyeux. Reconnaissons simplement que nous tâchons de faire de notre mieux dans l’existence que l’on reçoit de l’histoire. Entre un passé figé et un futur imprévisible seul le présent nous est donné pour agir, pour orienter notre existence, pour assumer la vie. Mais dans ces propos d’un raisonnement humain une question doit jaillir : et le Seigneur dans tout cela ? Et bien ce qui est merveilleux c’est que le Seigneur demeure présent dans ce mouvement continuel du temps, dans cette écriture constante de notre histoire personnelle. Quant au passé, le Seigneur demeure celui qui soutient et guérit les évènements douloureux de celui-ci, Il est celui qui resplendit dans les évènements heureux qui se sont écoulés. Quant au futur, le Seigneur nous assure de notre victoire qu’il a scellé dans le bois de la croix, Il nous assure que nous sommes appelés à recevoir cette victoire de ses mains à Lui. Et quant au présent, le Seigneur est bien Celui qui demeure à l’intime de nos âmes fortifiant notre volonté à vivre de sa vie, attisant notre désir de Lui être uni dans l’éternité. Sans le Seigneur, l’existence semble désarticulée, semble même cruelle et dramatique car subie sans élan. Rendons-nous compte que nous avons cette grâce de regarder l’existence dans la réalité de ce qu’elle est c'est-à-dire originée en Dieu et destinée à Dieu. Le bon Dieu nous révèle un passé qui nous importe car ce passé qu’Il nous révèle est celui de Sa victoire à Lui, de Sa présence éternelle à nos côtés, Il nous invite à ce futur qu’Il est Lui-même, à ce futur qui est uni  la béatitude éternelle. Voilà le passé et le futur qui doivent nous importer. Il nous faut prendre de la hauteur, il nous faut considérer l’existence non pas du point de vue de notre humanité plaqué au sol des mondanités, il nous faut considérer l’existence du point de vue de l’éternité, du point de vue de l’Eternel Lui-même. C’est ce changement de référentiel qui nous permet de féconder notre présent en le fondant sur le Seigneur Lui-même, ancrée dans la certitude de sa victoire, de sa présence, de son amour, porté par le désir du ciel.
Et c’est bien ce que nous rappellent les textes de la liturgie de ce dimanche, le psaume nous l’affirme, le Seigneur est le Dieu qui nous sauve, et le prophète Jérémie désigne le bon Dieu en son incarnation comme étant ce germe de justice en vue du salut. Redisons le à nos âmes, embrasons nos cœurs de cette certitude, la victoire est à Dieu ! Mais cette victoire à laquelle nous sommes invités comme permettant notre accès à l’éternelle béatitude, il nous faut la désirer, il nous faut la rechercher ô non pas pour avoir le simple plaisir d’être victorieux mais pour avoir la joie immense d’être unie au Seigneur dans l’éternité car c’est Dieu et Dieu seul que nous devons désirer. Et ce chemin d’union à Dieu dans l’éternité se parcourt chaque jour dans l’instant présent qui doit être habité par notre attention à Dieu. Oui il nous faut veiller, oui il nous faut prier sans cesse car notre éternité en dépend, car notre destinée éternelle se construit aujourd’hui, dans le présent, dans le désir ardent qui doit être le nôtre.
Alors ne cherchons pas comment vivre ce temps de l’Avent autrement qu’en permettant au Seigneur d’habiter notre présent, d’habiter notre quotidien. Que notre présent soit un constant accueil de la présence divine éclairée par une vie de prière, transformé par une charité active, une espérance lumineuse et une foi ardente. Le présent nous appartient alors remettons le toujours au Seigneur car c’est bien Lui qui pourra le transformer, le transfigurer, l’habiter.

Amen.

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