C’est
toute la logique du salut qui se déploie devant nos yeux à travers les lectures
de ce dimanche. Tout d’abord le prophète Michée condense en quelques lignes
toute l’annonce des prophètes du peuple d’Israël. Ce messie tant attendu qui
doit apparaître dans la ville de Bethléem en Judée gouvernera le peuple
d’Israël et Il sera la paix. Et cette prophétie de Michée date de plus de 7
siècles avant la naissance de Jésus Christ, 700 ans séparent ces paroles de
leur avènement, 700 ans séparent l’annonce et sa réalisation. Et il est certain
que cette prophétie avait dû être reçu de manière étrange car on ne s’attend
pas à ce que le messie surgisse de Bethléem, on s’attend à la voir naître à
Jérusalem. Et peut-être que les contemporains de Michée ont-ils reçu ces
paroles quelque peu à la légère en se disant en eux-mêmes qu’ils verront bien.
Certains ont dû très certainement rejeter cette prophétie oh non pas
publiquement mais intérieurement en ne prêtant pas foi à ces paroles. Et
pourtant, et pourtant la prophétie s’est belle et bien réalisée et c’est un
évènement qui appartient à l’histoire que celle de la naissance de Jésus en la
petite bourgade de Bethléem. Certes, il fallut attendre 7 siècles mais
qu’importe le temps pour le bon Dieu ; ou plutôt, il était nécessaire que
Dieu prenne son temps afin que le peuple soit amené à l’accueil de son Fils
Jésus Christ. Cette prophétie de Michée doit nous inviter à avoir une Foi sûre
et sereine dans les Paroles que le Seigneur, dans la Parole de Dieu, dans les
Evangiles qui surpassent toute prophétie.
Dans
l’évangile, c’est Elisabeth qui prend le relais de Michée exultant en la
présence de la Vierge Marie qui venait d’avoir la visite de l’ange Gabriel et
qui portait en son sein le Verbe de Dieu. Mais extérieurement, rien ne
transparaissait, la grossesse était encore invisible. Mais ce que les yeux ne
voit pas, la grâce le dévoile et c’est ainsi qu’Elisabeth exulte reconnaissant
dans le sein de Marie son Sauveur, reconnaissant que Marie est mère du Sauveur,
Mère du Christ, Mère de Dieu.
Mais
si nous allons plus avant dans le mystère de cette rencontre entre la Vierge
Marie et Elisabeth, il nous faut également considérer la rencontre étonnante
entre St Jean-Baptiste, demeurant dans le sein d’Elisabeth, et Jésus demeurant
dans le sein de la Vierge Marie. Mystérieusement, St Jean-Baptiste réagit à la
présence de son Seigneur. Et si cela préfigure déjà la rencontre futur qui
conduira au baptême de Jésus par St Jean Baptiste cela nous conduit également à
considérer la beauté de la maternité qui débute dés l’instant de la conception
car dés cet instant la vie est là. Miracle de la vie qu’il nous faut protéger
envers et contre tout, Miracle de la vie qui fut le chemin que Dieu a choisit
pour prendre notre nature humaine.
Et
tout en gardant en toile de fond cette rencontre exceptionnelle entre Elisabeth
et la Vierge Marie, entre St Jean-Baptiste et Jésus, il nous faut recevoir de
la lettre aux Hébreux l’expression de l’essence même de la mission du Seigneur
Jésus. Car si Dieu se fait homme en Jésus c’est certes pour nous rejoindre en
notre nature humaine, c’est certes pour nous montrer à quel point Il se veut
proche de nous en connaissant les malheurs de l’existence jusqu’à la souffrance
et la mort, c’est certes pour nous parler directement sans la médiation des
prophètes mais d’une manière plus essentielle, le Fils, deuxième personne de la
sainte Trinité se fait homme pour faire la volonté du Père. Cette notion est
essentielle car c’est l’obéissance du Seigneur Jésus qui rachète la désobéissance
d’Adam notre premier parent, c’est l’obéissance du Seigneur Jésus qui obtient à
l’humanité la capacité de recevoir de ses mains le salut éternel rachetant en
ce sens la désobéissance d’Adam qui marqua notre nature humaine du péché
originel, qui sépara l’humanité de Dieu.
La
mission du Seigneur Jésus est celle de notre salut, voilà l’affirmation
essentielle de toute la vie du Seigneur Jésus, voilà le véritable sens de la
fête de Noël que nous vivrons dans quelques heures et qui dans le mystère de
l’incarnation va se déployer jusqu’à la passion, jusqu’à la croix, jusqu’à la
résurrection du Seigneur. Tout est là.
Alors
en ce 4ème Dimanche de l’avent laissons-nous envahir par l’ensemble
du dessein divin qui est porté par son Amour envers chacun de nous et demandons
au Seigneur d’augmenter notre Foi en sa Parole qui s’accomplit car sa Parole
est vérité comme le manifeste le prophète Michée, demandons au Seigneur
d’augmenter notre compréhension du mystère de son incarnation, de sa venue dans
la chair, du salut qu’Il nous a obtenu. Dieu va venir, Dieu est venu, Dieu
vient accueillons-Le dès cet instant.
Amen.
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