C’est une
exhortation que nous adresse St Paul en sa lettre aux Ephésiens, il nous
exhorte à éliminer de notre vie l’amertume, l’irritation, la colère, les éclats
de voix et les insultes. J’ai recherché la définition exacte de l’amertume qui
se définit comme le ressentiment causé par le regret ou la déception, c’est
donc ce ressentiment que nous sommes appelés à vaincre, ce ressentiment ancré
sur les échecs ou les erreurs du passé qui contamine le temps présent de son
aigre fiel. Le ressentiment n’a aucune raison d’être car quel que soit le
passé, il ne peut être réécrit, ce qui nous appartient c’est le présent,
l’instant que nous devons transformer en béatitude. Qu’importe hier, ce qui est
important c’est ce que nous faisons, ce que nous sommes aujourd’hui. Quant à
l’irritation, à la colère ou aux éclats de voix, ils n’ont pas besoin d’être
défini mais ils ont besoin d’être combattu car ils empoisonnent notre relation
aux autres, notre relation aux mondes. N’importe quel précis pédagogique nous
l’enseigne, rien de bon ne peut être provoqué par l’énervement mais c’est bien
la douceur et la patience qui font grandir les autres et le monde. Et nous
arrivons aux insultes, ces insultes pensées ou proférées, au volant ou bien
même en regardant la télévision, une quelconque émission politique par exemple,
les insultes ne sont que condamnation de l’autres dans sa personne non dans les
positions qu’il adopte ou dans les erreurs qu’il commet or nous le savons, nous
pouvons condamner les œuvres mais ne pouvons condamner la personne qui peut
toujours changer, qui peut toujours se relever.
Mais
par-delà toutes ses considérations importantes et intéressantes qui concernent
davantage la psychologie des relations humaines St Paul nous invite à combattre
tout cela non pas d’abord pour l’émergence d’un monde plus juste et plus
fraternel mais d’abord parce que tout ceci contrarie l’Esprit Saint, parce que
tout ceci contrarie Dieu Lui-même. Mais comment, comment Dieu peut-il être
blessé par mon amertume, par mon irritation, ma colère, mes éclats de voix
ainsi que par les insultes proférés ? Et bien tout simplement parce que
cela blesse l’amour infini que Dieu nous porte, c’est une blessure d’amour que
nous infligeons au Seigneur. Comment cela et bien prenons un simple exact. Les parents
souffrent des errements et des erreurs de leurs enfants même si ces erreurs et
ces errements ne les impliquent pas car le malheur des enfants entache le
bonheur des parents. Nous ne sommes pas des îles séparé les uns des autres par
un océan, nous sommes unis les uns aux autres par des liens amicaux, familiaux
et ces liens peuvent être à l’origine de grandes souffrances de grandes
douleurs qui peuvent aller parfois jusqu’à la rupture pure et simple. Il en est
de même avec le bon Dieu. Le péché, source de notre malheur car blessure de
notre humanité atteint Dieu parce qu’Il nous aime d’un amour infini.
Reconnaissons-le, nous ne sommes pas atteints au cœur par la souffrance de ceux
que nous n’apprécions, nous le sommes dans l’ordre intellectuel, dans l’ordre
de la raison mais nous ne sommes pas atteints au cœur. Par contre la souffrance
des êtres chers nous terrasse l’âme. Et si cela est vrai dans l’ordre de
l’amour humain combien plus cela se vérifie dans l’ordre de l’amour divin qui
le surpasse infiniment.
Ainsi,
il nous faut lutter contre tous ces mauvais penchants de notre nature, il nous
faut combattre pour l’émergence d’un monde plus juste et plus fraternel mais
surtout il nous faut combattre par respecte pour l’amour dont Dieu nous comble.
Notre devoir de conversion est fruit de notre amour de Dieu. Alors combattons
pour remporter la victoire certes par l’effort de notre volonté mais surtout
soutenu par la grâce de Dieu et surtout rappelons-nous que rien n’est
impossible à Dieu même les plus grands défauts peuvent être anéanti par la
grâce divine activement recherchée.
Amen.
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