En
voyant cette foule qui l’attendait, l’Evangile nous signifie la compassion du
Seigneur car cette foule constituait un troupeau sans berger. Laissons-nous
tout d’abord illuminer par la compassion du Seigneur, par cette attention que
Dieu a envers cette foule qui L’attend, qui Le guette. Dieu ne les analyse pas,
Il n’en rejette pas certains mais, touché en son cœur, Dieu désire montrer la
route à suivre à cette foule, Dieu enseigne cette foule afin qu’elle puisse se
diriger en l’existence, Dieu se place en berger de cette foule errante. La
compassion divine, nous devrions toujours être saisi en nos cœurs en nos âmes
en la considérant, Dieu compatit bien avant de condamner car Dieu aime bien
plus que nous ne pouvons l’imaginer. Et nous le savons, Dieu ne change pas,
Dieu continue aujourd’hui encore d’être empreint de compassion. Mais avec vous,
en ce dimanche estival, je voudrais m’arrêter avec vous sur cette foule.
Cette
foule attend le bon Dieu, elle attend du Seigneur Jésus des paroles pour
gouverner l’existence. Cette foule est assoiffée de directive, d’orientations
foncières et existentielles. Mais, sommes-nous dans le même cas ? Oh nous
dirions tous que contrairement à cette foule nous avons trouvé notre berger
qu’est le Christ Lui-même, nous aurions tôt fait de nous placer sous la
bannière du Seigneur Jésus et nous aurions raison car tel doit être notre plus
grand désir mais foncièrement, est-ce que nous nous laissons guider par le
Seigneur comme les brebis par le berger ? Ou, autrement dit, est-ce que le
Seigneur est celui qui demeure la mesure de notre vie, est-ce que
l’enseignement d Seigneur est décisif dans les décisions que nous avons à
prendre, est-ce que l’enseignement de l’Eglise, Corps du Christ, est décisif
dans nos décisions ?
Même
si nous sommes loin des pâturages de nos
montagnes, nous le savons, la brebis suit aussi bien les beaux sentiers des
sous-bois que les chemins escarpés à flanc de montagne, elle suit portée par le
troupeau la route ouverte par le berger et si jamais elle s’égare elle ne peut
que bêler sa solitude. Est-ce que à son image nous faisons partie du troupeau
du Seigneur, est ce que à son image nous avançons dans l’existence en suivant
le Seigneur quand le chemin est facile sans nous égarer lorsque le chemin
devient plus exigeant ? Est-ce que nous participons à cet élan de l’Eglise
qui avance vers les réalités célestes quels que soient les chaos la
bousculant ?
Beaucoup
de questions qu’il nous faut aborder avec un peu d’humilité pour reconnaître
que nous préférons parfois rester sur les chemins de sous-bois et éviter les
pentes escarpées et cela au risque de nous perdre. Et bien en ce dimanche,
laissons le Seigneur poser son regard de compassion sur chacun de nous,
laissons-nous saisir par sa présence aimante et intérieurement, choisissons de
Le suivre dans cette route qu’Il nous enseigne par la Révélation et la
Tradition de l’Eglise, choisissons le Seigneur non pas du bout des lèvres mais
réellement, rejetons les chemins de traverse et faisons naître en nous le désir
de suivre le Seigneur même si cela est parfois difficile. Le Seigneur est le
seul et unique berger qui ne nous trompe pas en nous promettant un bonheur
facile mais illusoire, le Seigneur nous promet le bonheur mais un bonheur
céleste qui s’enracine dans la croix du Golgotha. Que le Seigneur soit notre
berger, toujours, partout, en tout temps, en tout lieu et lorsque nous aurons
passé le col de la vie nous découvrirons cet océan de béatitude que Dieu est en
Lui-même.
Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire