« Convertissez-vous
et croyez à l’évangile », cette phrase du Seigneur Jésus dans l’évangile
de ce dimanche nous l’avons déjà entendu mercredi, lors de l’imposition des
cendres. « Convertissez-vous et croyez à l’évangile », cet appel du
Seigneur Jésus il nous faut le recevoir comme fil directeur de notre carême,
comme étant la constituante de cette recherche de conversion qui doit être la
nôtre dans une attention particulière au jeûne, à la prière et à l’aumône.
Remarquons que le fondement de l’ensemble de ce mouvement demeure l’évangile,
demeure cette parole que le Seigneur nous adresse et qui a une puissance en
elle-même, qui est efficace par elle-même. Cette parole du Seigneur nous invite
à sortir de nous-même, à quitter nos sécurités pour nous lancer corps et âme à
la suite du Christ ou pour reprendre notre pape François : l’Evangile nous
invite à sortir de notre propre confort et à avoir le courage de rejoindre
toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Evangile. Et comme le
souligne le St Père, cette quête de conversion qui doit être la nôtre est pour
nous et pour tous c'est-à-dire que cette quête de conversion n’est pas
uniquement en vue de notre sanctification personnelle mais elle est aussi en
vue du salut du monde, en vue de l’annonce de l’Evangile, en vue de la mission
à laquelle le Seigneur nous invite à collaborer.
Se
convertit, avoir foi en l’évangile doit donc produire en nous-même se double
mouvement : entre nous et le Seigneur d’abord puis entre nous et tous ceux
qui nous entourent. Et « il est vital qu’aujourd’hui l’Eglise sorte pour
annoncer l’Evangile à tous, en tous lieux, en toutes occasions, sans
hésitation, sans répulsion et sans peur » (EG 23). Dès lors, ne pensons
pas notre carême comme un lieu égocentrique qui ne nous ferait regarder que
nous même dans ces progrès auxquels la grâce nous invite, rendons nous compte
que nous participons de cet élan du Christ qui va souffrir sa passion pour
l’ensemble du genre humain, qui va mourir sur cette croix de douleur pour tous.
Prenons conscience que nous avons tous un rôle à jouer certes à notre mesure
mais un rôle à jouer et un rôle nécessaire dans l’édification du Royaume en
notre temps, en notre monde, prenons conscience que nous avons à participer à
l’unique mission rédemptrice du Seigneur Jésus qui nous invite à nous remettre
entre ses mains comme des instruments de l’avènement de son règne.
C’est
ainsi que nous pouvons percevoir que ce double appel du carême à la conversion
et à la Foi constitue en réalité un fruit unique de notre relation au Seigneur
Jésus. C’est parce que nous avons rencontré le Seigneur Jésus, c’est parce que
nous nous sommes laissés saisir par son amour infini que nous sommes appelés à
rechercher constamment à nous rapprocher de Lui par nos vies et en nos cœurs,
par la conversion de notre être et l’embrasement de nos cœurs par la Foi. Le
carême ne fait que nous rappeler cet essentiel du mouvement spirituel, cet
essentiel de la relation véritable avec le Seigneur qui tout en se concentrant
sur notre être personnel nous dépasse dans la participation qui est la nôtre à
l’avènement du règne de Dieu. Alors oui, recherchons de tout notre être à
grandir dans notre union au Seigneur par la prière, par le jeûne, par
l’aumôner, faisons le pour nous dans cette certitude que nous rapprocher du
Seigneur en nos vies constitue le plus grand bien mais faisons le également
pour tous, pour le monde, pour ceux qui nous entourent afin que notre propre
conversion suscite en eux ce même mouvement vers le Seigneur car nous participons
nous tous à ce rayonnement du Seigneur Jésus en notre temps, en notre monde.
Tel ces prismes qui laissent passer la lumière et la réfracte en illuminant
tout ce qui les entourent nous sommes appelés à devenir des prismes de la
présence de Dieu. Mais nous le savons un prisme recouvert d’imperfection ne
rempliras pas ou peu son office, seul un prisme étincelant le fera. Les prismes
étincelants ce sont les saints qui se sont laissés transformés, convertir par
le Seigneur, nous nous avons besoin de grandir sur ce chemin, nous avons besoin
de nous convertir mais dés maintenant nous sommes appelés à réfracter cette
présence du Seigneur qui illumine nos âmes.
Alors
oui, débutons saintement notre carême pour nous-même et pour tous, pour notre
conversion personnelle qui nous rapprochera du Seigneur ainsi que pour
l’édification du Royaume de Dieu. Dieu nous fait confiance en faisant de nous
des acteurs du salut qu’Il mérita par les douleurs de sa passion et de sa
croix, Dieu nous fait confiance alors n’hésitons pas à Lui faire confiance et
jetons nous en ces bras, Dieu nous fait confiance alors n’hésitons pas
convertissons-nous et croyons à l’Evangile.
Amen.
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