« Qu’est-ce
que cela veut dire ? » cette interrogation des habitants de
Capharnaüm concentre en elle-même toute la manière de faire du Seigneur Jésus.
Le Seigneur n’est pas venu pour discourir, Il ne s’est pas ouvertement présenté
pour ce qu’Il était à savoir Dieu Lui-même, Il n’a pas écrasé ceux qu’Il
rencontrait en leur assénant sa supériorité. Le Seigneur n’a pas agi ainsi, au
contraire, Il a pris le temps, en Jésus Dieu s’est mis à notre mesure, à notre
tempo. Et c’est ainsi que peu à peu Il a laissé transparaître son véritable
visage non pas qu’Il voulait tromper son monde mais parce qu’Il savait que
c’est avec le temps que l’être humain reconnaît la valeur de la personne, que
c’est avec le temps que le monde peut reconnaître son identité et que dès lors
cette reconnaissance conduit soit à l’adhésion de Foi ou bien au refus, refus
de certain qui le conduisit jusqu’à la mort ignominieuse de la croix.
Et
si nous remarquons cela pour le Seigneur Jésus, il nous faut également
considérer l’ensemble de la Révélation dans ces débuts d’Abraham à St
Jean-Baptiste car même en ces temps immémoriaux Dieu a pris le temps, Il a pris
le temps pour conduire son peuple par les prophètes jusqu’à le disposer à le
recevoir Lui-même en Jésus Christ. Dieu prend le temps. Dieu prend le temps.
Mais
cette affirmation aussi simple soit-elle ne correspond à notre manière de vivre
et d’être dans notre monde moderne, dans ce monde de l’immédiateté qui veut
tout, tout de suite et qui désirerait que le bon Dieu réponde de la même manière
qu’un puissant ordinateur, qu’Il réponde à la microseconde de délai. Et bien
non, ce n’est pas ainsi que le bon Dieu fonctionne et ce n’est pas ainsi que
nous fonctionnons nous même. Le temps peut avoir parfois une certaine pesanteur
qui nous le rend parfois presque statique mais le temps à cette valeur de
pouvoir nous permettre de grandir, de changer, de progresser. Le temps
peut-être notre allié s’il est considéré comme préambule à l’éternité, le temps
peut-être notre allié si nous l’habitons dans la croissance de notre union au
Seigneur. Le temps nous est donné et il nous revient à chacun de savoir ce que
nous désirons en faire, quelle connotation nous voulons lui donner, quelle
orientation le porte et le conduit. Et peut-être qu’en ce dimanche nous pourrions
considérer ce qui occupe nos journées, ce qui porte nos journées. Oh bien sûr
nous avons tous des choses à faire, des obligations même si nous nous les
imposons parfois, mais comment vivons-nous tout cela ? Quelle est
l’impulsion qui porte l’activité de nos journées ? Est-ce que le bon Dieu
a sa place dans notre temps quotidien ? Car si Dieu prend le temps, Il ne
peut prendre que le temps que nous lui donnons, que nous lui offrons, que nous
lui rendons.
Alors
en ce dimanche et bien demandons au Seigneur de nous aider à organiser notre
temps afin que le temps qui passe nous rapproche de Lui au milieu de nos
occupations, afin que le temps qui passe ne laisse pas passer cette grâce
d’être à ses côtés.
Amen
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