Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

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dimanche 6 septembre 2015

30 août - 22ème Dimanche du Temps Ordinaire



En ce dimanche, il nous faut recevoir la parole accusatrice du Seigneur : « Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes ». Dans l’évangile le Seigneur Jésus reproche à ces juifs observant une certaine hypocrisie. Hypocrisie qui ne se situe pas dans les actes rituels d’ablutions que ces derniers posent mais qui se situe dans le pourquoi de cet acte ritueL Originellement toutes les ablutions et ce jusqu’au sacrement du baptême que nous connaissons les ablutions ont comme motif de manifester cette recherche de purification de l’homme en vue du service divin, purification de l’âme en vue de la vie divine. Or, il est certain que posé en ce sens, les actes rituels trouvent toute leur place dans la dimension incarnée de la vraie religion mais si le Seigneur accusent ces juifs observant d’hypocrisie c’est parce que ces gestes rituels ne sont pas posés en vue de Dieu mais bien comme un acte signifiant l’appartenance à la communauté juive, au peuple élu. En posant ces gestes de purification, les juifs de l’évangile manifestent qu’ils n’appartiennent pas au commun des mortels, manifestent qu’ils appartiennent au peuple choisi. Ils ont donc transformé un acte religieux en un acte d’expression d’appartenance communautaire.
Mais alors en quoi est-ce que cette parole s’adresse à nous aujourd’hui ? Nous pouvons nous poser la question car dans notre société française, nous pouvons le dire, être catholique n’est plus en vogue et même au contraire, on ne peut que constater un certain relan de ce qui est communément appelé la christianophobie. Ainsi, aujourd’hui, la tentation n’est plus celle des juifs de l’évangile mais si elle est différente elle n’en est pas moins réelle.
Je pense que tout comme moi vous avez eu l’occasion d’entendre notre pape François fustiger ce qu’il appelle la mondanité. Ce terme de mondanité dans la bouche du St Père désigne la tentation exposée dans l’évangile de ce dimanche : « Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » c'est-à-dire cet attachement au monde en écartant le Christ et l’Eglise. Alors Cardinal Bergoglio puis comme Pape François, il disait : « [La] "mondanité spirituelle" […] est le plus grand danger pour l’Église, pour nous qui sommes dans l’Église. La mondanité spirituelle, c’est se mettre au centre. [Or] Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon ».
Cette mondanité ainsi dénoncée est un risque pour nous tous, risque pour nous chrétiens de transiger avec la Foi pour nous rapprocher du monde, risque de sombrer dans ce relativisme ambiant qui anesthésie notre Foi jusqu’à parfois l’anéantir, risque de se prendre soi-même comme référence en se laissant guider par le vent de l’opinion et non plus par le Christ et l’Eglise, risque de renier la Foi pour se rapprocher du monde. Ô ce sont des mots mais derrière eux c’est un danger réel qui se trouve exprimé. Aujourd’hui, ne pourrions-nous pas dire que la société est prête à presque tout accepter sous couvert d’ouverture d’esprit, de solidarité, de respect… tous ces termes qui ponctuent la réflexion moderne et qui conduit le monde à sombrer peu à peu. Mais cet effondrement du monde, cet effondrement des valeurs du monde chrétien sur lequel notre société demeure fondée atteint également les croyants.
Inutile d’aller à la messe, inutile de se confesser, inutile de rechercher la vertu pour bon nombre de baptisé, oh bien sûr le bon Dieu est là mais bien enfermé à double tours dans ce tiroir secret qui n’est redécouvert qu’au moment des drames de la vie. Et aujourd’hui, combien de catholiques en viennent à accepter l’avortement, à envisager l’euthanasie dans une bonne conscience qui n’est pas celle de l’Evangile mais qui est bien celle de la mondanité et pour reprendre les termes du Pape qui est celle de la mondanité du diable, de la mondanité du démon.
Et nous sommes tous atteint par ce mal insidieux. Et bien il nous faut prendre comme une grâce de recevoir en ce début d’année le texte d’évangile de ce dimanche. Une nouvelle année va débuter et il est certainement nécessaire pour nous tous de nous redire qu’elle doit être l’élan qui la portera jusqu’à l’été prochain et j’irai même plus loin, qui nous portera jusque dans l’éternité. D’une manière systématique nous pouvons nous poser cette simple question, voulons nous suivre le Christ et l’Eglise ou bien nous perdre dans les effluves de la mondanité ? Voulons-nous confesser le Christ en notre âme et par notre vie ou bien céder à la mondanité du démon ? Et bien certains de notre réponse à tous redisons au Seigneur notre désir de le suivre mais surtout ne nous réjouissons pas de notre simple désir mais envisageons comment d’une manière réelle, pratique, effective nous pouvons faire un pas de plus vers le Seigneur. D’un point de vue personnel nous connaissons le chemin, vertu – sacrement – prière et d’un point de vue du peuple chrétien les bonnes volontés sont toujours les bienvenues : le nettoyage de l’église, les fleurs, l’aumônerie, la catéchèse, l’accueil rappelons-nous que c’est en donnant que l’on reçoit, que c’est en se donnant au Seigneur qu’on Le reçoit. Enracinons-nous dans la Foi, rejetons toute mondanité, choisissons le Christ.
Amen.

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