C’est
une promesse inouïe que le Seigneur nous fait à tous dans l’évangile de ce
dimanche. Le Seigneur nous dit : « Celui qui mange ma chair a la vie
éternelle ». Manger la chair du Seigneur c’est communier à son être divin,
c’est le recevoir en la sainte eucharistie. Recevoir le Seigneur en la sainte
Messe c’est donc entrer en possession de la vie éternelle. Inutile de se mettre
à la recherche du St Graal ou d’une quelconque fontaine de jouvence, l’éternité
est pour nous à portée de de main, elle nous est acquise, donnée, livrée en
chaque eucharistie, en chaque communion. Oh bien sûr, il ne s’agit pas de
s’approcher de la sainte communion pour en prendre possession, comme on le
ferait pour une chose que l’on convoiterait, l’efficacité éternelle que
contient le corps du Seigneur réside certes en la divinité qu’est le Christ
livré en l’eucharistie mais elle réside également dans le cœur qui la reçoit.
Ainsi, il nous faut recevoir le Seigneur pour la vie éternelle c'est-à-dire le
recevoir dans un cœur aimant, dans un cœur tout disposé à le recevoir
dignement.
Un
de mes professeurs de théologie à l’université de Fribourg avait des mots durs
pour évoquer ce qui arrive à une âme qui recevrait le corps du Seigneur sans en
être en état, il disait : « cette personne mange sa propre
condamnation ». Paroles difficiles
à entendre car nous avons tôt fait du Seigneur un être d’amour qui accepte tout
et surtout qui s’accomode de tout alors que l’amour de Dieu a un visage,
constitue un chemin, s’établie et s’épanouit dans un cadre. Redisons le en ce
dimanche, il y’a des actes qui contrarie totalement l’action de la grâce en
nous, qui nous place à côté du flot de grâce que le Seigneur nous destine.
Ce n’est pas le bon Dieu qui nous en exclue mais nous même. Alors oui, une âme
qui aurait commis des actes graves ne saurait recevoir les fruits de la sainte
communion mais la lumière du Seigneur éclairerait son péché en le mettant en
exergue et la personne mangerait dès lors sa propre condamnation.
Bien
chers amis, il faut que ces paroles nous rappellent que nous ne nous approchons
pas du Seigneur comme on décide d’aller faire ses courses ou d’aller chez le
coiffeur. S’approcher de la communion c’est aller à la rencontre de quelqu’un
et il ne nous viendrait pas à l’idée d’aller à la rencontre d’une personne
estimée sans avoir auparavant vérifié que nous étions acceptables, que nous
étions disposés intérieurement et extérieurement à cette rencontre. Mais
rappelons-nous que si l’extérieur est facile à corriger en s’apprêtant en
matière vestimentaire à rencontrer notre Seigneur mais reconnaissons que même
en ce domaine il est parfois malheureux de constater combien le terme s’endimancher
semble tomber en désuétude, quoi qu’il en soit, corriger son extérieur est des
plus aisé et bien rappelons-nous qu’il est aussi aisé de corriger notre
intérieur, d’apprêter nos âmes à recevoir l’hôte le plus estimable qui soit
qu’est le bon Dieu Lui-même, nous y revenons sans cesse, vous l’aurez compris,
il s’agit du sacrement de la confession, sacrement qui nous permet de restaurer
nos âmes en les rendant capable de jouir de la présence divine.
Alors
en reprenant St Paul, ne vivons pas comme des fous mais comme des sages,
recherchons le Seigneur et sa grâce, recevons de Lui la vie éternelle qu’Il
nous promet et recevons Le dans un cœur qui lui soit tout donné.
Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire