Paroisses de La Bouilladisse – La Destrousse – Peypin – Belcodène

Site d'information des Paroisses de St Laurent (La Bouilladisse) – St Pierre (La Destrousse) – St Martin (Peypin) – St Jacques le mineur (Belcodène)


Centre paroissial : 7, Bd. Francis CAPUANO - Place Notre Dame 13720 La Bouilladisse

mardi 10 décembre 2013

Homélie du 8 décembre 2013 - 2ème dimanche de l'avent



Alors que nous préparons nos cœurs et nos âmes à vivre cette belle fête de Noël, l’évangile de ce dimanche nous ramène quelques instants avant le début de la vie publique du Seigneur Jésus, auprès de St Jean-Baptiste sur les bords du Jourdain. Tous sont dans l’attente de la venue du messie et St Jean-Baptiste est cette voix qui crie dans le désert, qui crie certes la venue du messie mais qui crie surtout cet appel urgent à la conversion de ce peuple d’Israël qui doit accueillir le messie. Oui, Dieu va venir mais si Dieu vient ce n’est pas pour autre chose que pour rencontrer notre humanité, ce n’est pas pour autre chose que pour se révéler à notre humanité et pour la sauver. Mais Dieu ne peut être accueilli que dans un cœur disposé à le recevoir. Dieu ne s’impose pas à la personne humaine, Dieu désire de tout son être atteindre chacun mais il revient à chacun de l’accueillir ou non.
Mais nous pourrions être un peu, juste un peu, comme ces pharisiens et ces scribes quelque peu malmené par St Jean-Baptiste c'est-à-dire que nous pourrions considérer que notre baptême qui nous a fait membre du corps du Christ nous donne droit au salut, nous donne droit au paradis. Ô bien entendu ce n’est pas dit comme cela mais celui ou celle qui ne cherche pas à se rapprocher du Seigneur en cherchant sans se lasser à ordonner sa vie en l’accordant au bon Dieu, celui ou celle qui ne cherche pas à vivre de la grâce communiquée par les sacrements, celui-là ou celle-là réduit le bon Dieu à une simple idée et donc la Foi à une idéologie. L’extrême se situerait dans cette forme d’expression : « Ô mon Père vous savez, je suis croyant même si je ne viens jamais à la messe », le fameux slogan du croyant non pratiquant. Mais comment peut-on croire que Dieu, Dieu se donne à nous à chaque eucharistie et ne pas tout faire pour le recevoir au moins chaque Dimanche, comment peut-on croire que Dieu nous pardonne dans le sacrement de la confession et pas tout faire pour recevoir régulièrement ce sacrement. Dès lors, cela revient à se poser une question quelque peu brutale j’en conviens, est-on véritablement croyant si l’on n’est pas pratiquant…
Mais ces considérations ne nous concerne pas pour nous qui sommes ici. Cependant les scribes et les pharisiens de l’évangile peuvent nous mettre en garde contre une tentation. Tentation de considérer que nous remplissons notre « devoir religieux » lorsque nous allons à la messe le dimanche et nous confessons une foi l’an. Je caricature c’est vrai mais allons au bout, nous pourrions dès lors être satisfait ; la messe dominicale, la confession annuelle tout est parfait mais nous sommes alors foudroyés par les paroles même de St Jean-Baptiste : « Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion, et n'allez pas dire en vous-mêmes : 'Nous avons Abraham pour père' » ce qui retranscrit pour chacun de nous donnerait cela : « Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion, et n'allez pas dire en vous-mêmes : 'Nous sommes enfants de Dieu par notre baptême, nous allons à la messe dominicales et nous nous confessons une fois l’an' ».
La Foi c'est-à-dire notre amour de Dieu, notre connaissance amoureuse du Seigneur ne nous invite pas uniquement à  ce minimum syndical de la messe dominicale et de la confession annuelle, notre Foi doit nous conduire à vivre amoureusement en Dieu c'est-à-dire que notre amour de Dieu doit se fonder sur la messe dominicale et sur la confession mais l’amour n’a jamais fini de se dire, n’a jamais fini de se vivre, n’a jamais fini de nous bousculer. C’est notre amour de Dieu qui demeure le principal moteur de notre conversion et d’une conversion véritable qui peu à peu adoucit un caractère, qui peu à peu donne l’élan d’une charité vécue, qui peu à peu donne de vivre dans une vive espérance, qui peu à peu donne de vivre en Dieu à tel point que, comme le dit St Paul, ce n’est plus nous qui vivrons mais le Christ qui vivra en nous.
Et bien le temps de l’avent doit nous permettre de ranimer cet amour dévorant du Seigneur qui fonde notre Foi et habite nos âmes, ranimer notre désir de lui être uni en chaque instant, ranimer notre désir de l’accueillir véritablement en nos vies. Le temps de l’avent nous rappelle que nous avons toujours à progresser dans notre désir de Dieu, que nous avons tous à progresser pour accueillir le Seigneur, pour qu’Il naisse encore davantage en nos existences. Nous avons tous à progresser alors prenons les moyens de progresser, de faire un petit pas, de faire ce petit pas qui nous rapprochera de la crèche devant laquelle nous pourrons contempler Dieu qui vient pour nous.
Amen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire