L’évangile
de ce dimanche nous rapporte la conversion étonnante de Zachée. Zachée, lui qui
était un pécheur publique a tout d’abord été entraîné par la curiosité, il
désirait voir celui dont on parlait tant, il désirait voir Jésus ou tout du
moins, il désirait l’apercevoir. En haut de son arbre il guettait mais si
Zachée a vu Jésus de loin, c’est le Seigneur Lui-même qui l’appela et qui ne se
contenta pas d’échanger quelques mots mais qui s’invité chez lui. Et ce petit
épisode est riche de sens car nous devons y percevoir toute l’attention que
Dieu a envers les pécheurs, envers ceux qui n’ont peut-être pas une vie bien
droite mais qui cherche Dieu malgré tout. Ainsi, si l’homme cherche Dieu nous
pouvons dire que Dieu passe son éternité à venir à la rencontre de l’homme, que
Dieu désire s’inviter dans le cœur de chaque homme, de chaque personne. Et à
partir du moment où Dieu est accueilli et bien la présence de Dieu conduit à la
conversion. Parfois cette conversion est fulgurante comme pour Zachée ou encore
pour d’autres personnalités qui ont marqué l’histoire telle que la conversion
d’Alphonse de Ratisbonne ou encore de François Mauriac. Parfois cette
conversion se déroule dans le temps et c’est peut-être notre cas, par petite
touche, par petit retournement, nous tâchons de nous rapprocher de la vie
évangélique pour nous rapprocher du Seigneur. Ce qui importe véritablement
c’est de ne pas se contenter de notre état mais de toujours rechercher à
progresser car comme le disait Baden Powell : « celui qui n’avance
pas, recule », l’état stationnaire n’existe pas dans la vie spirituelle
car si la grâce nous entraîne toujours plus vers le haut, nos passions par trop
humaine nous entraîne vers le bas. Il est donc nécessaire de garder une
impulsion pour notre propre progrès. Et pour ce faire, il ne faut pas se
considérer comme étant déterminé c'est-à-dire qu’il ne fait que nous nous
considérions comme ceci ou comme cela. Je m’explique, un voleur est ainsi nommé
parce qu’il vole mais ce n’est pas un état qui est appelé à durer toujours, le
voleur peut décider de ne plus voler et dès lors ce ne sera plus un voleur. Et
bien pour nous il en est de même, nous nous disons peut être colérique mais
avec le secours de la grâce nous pouvons nous séparer de ce penchant. Nous ne sommes
pas déterminés, avec la grâce nous avons cette capacité de changer, de nous
convertir, de nous perfectionner. Ne croyons pas que les saints auxquels nous
nous confions étaient différents de nous, la seule différence peut-être c’est
qu’ils se sont laissé entièrement transformer par la grâce. Il y a un mot que
j’aime bien de Ste Thérèse de Lisieux, elle disait, un saint ce n’est pas celui
qui ne tombe jamais mais celui qui se relève toujours. Même les saints sont
tombés tout comme nous et à leur image, à leur exemple nous sommes appelés à
nous laisser relever par la grâce et la miséricorde du Seigneur.
Alors en ce
dimanche, demandons au Seigneur de garder toujours notre regard fixer vers la
perfection évangélique, de fortifier notre volonté afin de petit à petit
correspondre toujours davantage à Dieu Lui-même et de ne jamais douter de sa
miséricorde, de sa grâce et de notre capacité à nous convertir. Un saint ce
n’est pas celui qui ne tombe jamais mais celui qui se relève toujours.
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