Chaque
dimanche nous proclamons notre Foi en la résurrection lors du Credo en disant
« Je crois en la résurrection des morts », la Foi que nous portons
quant à la réalité de la résurrection n’est pas le fruit d’une idée ou d’une
réflexion mais elle est bien réception des paroles du Seigneur qui nous
enseigne dans l’évangile ce dogme de notre Foi. Malgré tout, les dogmes sont
quelque peu malmenés par notre modernité qui répugne à se laisser enseigner
même si l’enseignant est omniscient, si l’enseignant est Dieu Lui-même. Et
c’est ainsi que même parmi le peuple des baptisés nous pouvons entendre une
autre vision qu’est celle de la réincarnation. Permettez-moi de m’arrêter
quelque peu sur cette théorie. Comme vous le savez, elle est fondée sur la
conception bouddhiste de la vie mais la grande différence qui échappe à notre
pensée occidentale c’est que pour eux, la réincarnation est une malédiction qui
atteint ceux qui ont encore à progresser dans cette vie. Or, pour l’occident,
la réincarnation est perçue comme cette capacité qui permet d’avoir la chance
de revivre sur cette terre. Ainsi, pour la pensée occidentale moderne, ce qui
est désirable, c’est de revivre continuellement ici-bas, il n’y a pas de
place pour le paradis, pour l’éternité
bienheureuse. A partir de là, vous conviendrez avec moi qu’il est difficile
d’être chrétien et de croire dans un même temps à la réincarnation. En effet,
une grand part de l’enseignement de Notre Seigneur consiste justement à nous
montrer la grandeur du Paradis, à nous faire désirer le Ciel en nous montrant
la voie qui y conduit. Et comme nous l’avons entendu dans l’évangile de ce
jour, la résurrection des corps fait partie de la vérité que nous enseigne le
Seigneur.
Alors il
est vrai que nous pouvons nous interroger pour savoir ce qu’est la résurrection
des corps. Ce que nous savons c’est qu’au moment de la mort, notre corps
rejoint la corruption de la tombe et que l’âme quant à elle entre dans
l’éternité pour son bonheur en paradis, pour son malheur en enfer ou encore dans
l’antichambre du paradis qu’est le purgatoire. Mais cet état de l’âme séparée
du corps n’est pas un état normal, un état optimal, c’est ce que l’on appelle
un état accidentel. Et c’est au moment de la parousie, du retour du Christ en
gloire que nos âmes retrouveront leurs corps non comme nous le connaissons
maintenant mais notre corps glorifié, sanctifié ; comme le dit St
Paul : « On est semé dans la corruption, on ressuscite dans
l’incorruptibilité ... on est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel ».
J’en conviens, il est difficile de se l’imaginer mais Dieu ayant plein pouvoir
sur la matière cela est bien loin d’être impossible et je dirai même plus que
c’est bien ce qui se passera puisque le Seigneur nous l’enseigne. De plus, le
Christ Lui-même nous a montré par sa résurrection la réalité de notre propre
résurrection.
Ainsi, si
notre corps est voué à la corruption, il entrera également dans l’éternité en
étant transformé par la gloire divine, nous devons donc également respecter
notre corps. Notre corps et notre âme rentrerons dans la béatitude, soignons
les tous deux et cela pour la gloire de Dieu.
Amen.
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